Par Lionel Lacour – Son site : http://cinesium.fr et son blog : https://cinesium.blogspot.com
En 2010, Rose Bosch, réalisatrice de La rafle, prétendait qu’aucun film n’avait montré la rafle du Veld’hiv. Au sens propre, elle avait raison. Aucun n’avait reconstitué avec sa minutie cet événement tragique. Mais elle avait juste oublié qu’un autre cinéaste, un vrai celui-là, avait réalisé une œuvre autrement plus puissante que le film lacrymal tourné au XXIème siècle, injonction à choisir son camp et à se déterminer, près de 70 ans après, parmi les gentils en vomissant les méchants. Bien plus subtil a été le film de Joseph Losey réalisé en 1976. Mr Klein ne cherche pas l’exactitude à tout crin en ne se gênant pas à faire des entorses à l’Histoire quand la vision de cette période est au final bien plus respectée et nuancée que celle qui fut donc proposée dans La rafle.
Mr Klein est dans la lignée de ces films qui sont revenus sur le résistancialisme qui avait marqué le cinéma français jusqu’aux années 1960 et qui présentait une vision très binaire de la période de l’occupation. Marcel Ophuls en 1969 avec le documentaire Le Chagrin et la Pitié, Louis Malle en 1974 avec Lacombe Lucien troublaient les Français dans leurs certitudes sur le comportement d’autres Français pendant la seconde guerre mondiale. Avec Mr Klein, Losey secouait encore un peu plus les spectateurs et ce au-travers d’un personnage double, mais sans double jeu. Une histoire revisitée pour une œuvre magistrale de profondeur.
Un contexte historique particulièrement identifié
Tout le film est une plongée dans les ténèbres de l’occupation nazie de la France et donc de Paris. L’action se passe en janvier 1942. Une première séquence s’ouvre sur une analyse anthropométrique d’une femme par un médecin. Il la considère à peine comme une humaine, ne s’adresse jamais à elle mais à l’infirmière qui prend en note ses remarques, aboutissant à la possibilité d’appartenance à une race sémite: juive, arménienne ou arabe. Un personnage suspect donc. Le décor est donc campé. Les élites françaises se sont imprégnées de l’idéologie raciale et raciste de l’occupant au point d’y adhérer sans réserve.
La deuxième séquence se poursuit dans un riche appartement, dans lequel un homme, Jean Bouise, tente de vendre un tableau à un autre, Alain Delon – nous apprendrons que son personnage s’appelle Robert Klein – un riche marchand d’art, négociant au plus bas prix les œuvres appartenant manifestement à des juifs devant récupérer suffisamment d’argent pour pouvoir fuir le pays. Pourtant, quand la porte de l’appartement s’ouvre, un journal d’informations juives se trouve sur le paillasson de la porte du profiteur de guerre. Alain Delon imagine que ce périodique est tombé du manteau de son vendeur. Or celui-ci a son propre exemplaire, preuve de sa judaïté. Bouise prend alors congé de l’acheteur de son tableau, un portrait d’un peintre hollandais, en saluant son hôte: “Bonne chance à vous, Monsieur… Klein”.
Deux séquences, deux façons différentes de bien nous préciser la place des Juifs dans cette France plus libre du tout mais dans laquelle les Français qui le sont ne semblent pas faire grand-chose contre le sort réservé aux Juifs.
Il faut dire que Losey nous plonge dans un univers particulièrement désespérant, bercé par les messages radiophoniques de propagande pour la Légion des Volontaires Français, par des chansons coloniales et racistes, par des spectacles raillant les Juifs réduits à la simple expression de leur caricature d’assoiffés d’argent, avec des affiches de films de propagande antisémite comme celle du Juif Suss, film allemand si prisé pendant la guerre, y compris en France.
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C’est dans cet univers que Robert Klein, magnifiquement incarné par Alain Delon, se voit confondu avec un autre Klein, juif celui-ci, lui imposant de démontrer sa non appartenance à la race juive. Et dans cette histoire individuelle surgit la vraie Histoire, celle que Klein le vendeur n’avait pas même imaginée, réfugié dans un appartement bourgeois et donnant sur un jardin, l’isolant de fait du tumulte parisien et de l’occupation. Il apprend l’obligation pour les juifs d’être fichés par la préfecture quand il désire être rayé des listes des abonnés du journal d’informations juives. Vient donc s’imposer à lui la possible éventualité de ses origines juives quand une rencontre avec son père lui révèle que bien que Français et Catholique depuis Louis XIV, la famille Klein a une branche juive en Hollande. Et Robert de subir ensuite le sort des simples juifs à qui on confisque toute possibilité de travailler, à commencer par la saisie de ses biens commerciaux.
Le contexte historique se précise encore quand une rafle s’organise et aboutit à sa propre arrestation le conduisant dans un stade (le Vélodrome d’Hiver n’existait plus en 1976 et les moyens techniques ne permettaient pas une reconstitution à cette époque) avec des centaines d’autres juifs, hommes, femmes, enfants ou vieillards, identifiés eux par une étoile jaune cousue sur les vêtements. Cette rafle se conclut par l’entassement de tous ces juifs dans des wagons dont la destination ne faisait que peu de doutes…
Le contexte historique se compose cependant de contre-vérités historiques. En effet, la rafle est présentée ici comme ayant lieu fin janvier 1942 quand celle du Vel d’hiv se déroule les 16 et 17 juillet 1942. De même, chaque juif raflé, ou presque, porte une étoile jaune. Or ce port ne fut rendu obligatoire qu’à partir du 7 juin 1942, après le retour de Laval aux affaires! Ces anachronismes ne sont cependant pas des erreurs à proprement parler. Si Losey change le moment de la rafle, ce n’est que pour des raisons esthétiques (voir ci-après) qui renforcent son propos. En effet, hormis cette erreur de date, tout coïncide avec la fameuse rafle. À commencer par le rôle quasi exclusif des forces de police françaises, des transports en commun de Paris et enfin des trains de la SNCF. Quant aux certificats brandis par l’avocat de Robert Klein – Delon, ils étaient validés par les services du commissariat aux affaires juives dirigé par Louis Darquier de Pellepoix depuis mai 1942.
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Un film stylisé
Joseph Losey joue sur les pré-requis des spectateurs. Inutile d’alourdir les propos. Tout est dans le non-dit. Ainsi, quand le vendeur de tableau dit seulement “Bonne chance à vous, Monsieur Klein”, tous les spectateurs comprennent que les origines de l’acheteur sont certainement juives. Quand Klein se retourne vers son avocat pour dire “Je reviens” alors qu’il est pris dans la rafle, chaque spectateur comprend qu’il ne reviendra pas, que la machine de la déportation est déjà en place et sera fatale au personnage.
En fait, Losey joue pendant tout le film à donner des informations incomplètes qui doivent être assemblées par le spectateur lui-même, faisant de Mr Klein une sorte d’œuvre codée, ésotérique, digne de la Kabbale. Ainsi, dès la première image du générique est présenté un motif artistique curieux représentant un volatile et sur lequel le nom du héros se trouve écrit. Rien ne nous permet de comprendre ce symbole jusqu’à ce que nous retrouvions ce symbole dans une vente aux enchères. Il est décrit dans ses contours symboliques et nous apprenons qu’il est un vautour. Par association successive, nous déduisons que ce vautour est le symbole de Robert Klein (le réalisateur avait pourtant apposé le nom de Klein sur cette image!), le négociant en art. Jusqu’à ce que ce symbole se retrouve ensuite sur un tapis sur lequel jouent des enfants. À ce vautour répond un autre symbole sur ce tapis: un serpent. S’il saute aux yeux, il faut attendre quelques instants pour comprendre qu’il symbolise Robert Klein, l’autre, le mystérieux, celui que cherche désespérément le profiteur de guerre.
Hormis ce jeu symbolique, Losey, qui souhaitait initialement filmer en noir et blanc, a demandé à son chef opérateur de sous exposer les choses et les personnages. L’effet répond à la période. La sous-exposition lumineuse, voire le contre-jour renforcent les sensations de secret. Rien ne peut être montré au grand jour. Cette volonté s’exprime parfois par les témoignages eux-mêmes. La concierge jure (même si on sait par la suite qu’elle a menti), qu’elle n’a jamais bien vu Robert Klein (l’autre). Celui-ci est en photo mais son image n’est pas distincte par manque de luminosité. Et le secret croît quand une femme déchire cette photo. Mais ce sont surtout certaines séquences en dehors de la narration qui nous plongent dans cette sous-exposition, une réunion de caciques de la police s’opère sous nos yeux mais nous ne voyons rien, n’entendons rien si ce n’est une musique stridente et angoissante (à ce sujet, voir ci-après).
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Toujours concernant l’image, Losey joue avec les reflets. L’image de Robert Klein – Delon est régulièrement projeté et reflétée dans un miroir qui a pu refléter l’image de son homonyme. Cela est vrai dans la chambre que l’autre a occupée ou dans le restaurant dans lequel les deux se sont trouvés au même moment sans pour autant se reconnaître. Losey joue sur les doubles sans cesse, sur l’image de ses deux Robert Klein à la fois différents et si complémentaires.
L’image est aussi marquée par un manque de luminosité et de couleur. Celles utilisées sont ternes, verts d’eau, marron, gris, bleu blafard. Aucune exubérance colorée n’imprime la photographie du film. De fait, la cohérence entre les choix esthétiques et la date de la rafle viennent renforcer le message du film: il n’y a aucune gaieté pendant cette période. L’erreur historique est largement compensée par le sens que le réalisateur donne à cette occupation. Une occupation créant la suspicion chez tout le monde, liberticide, conduisant les Français à se chasser, à se rafler, sans même que les Allemands n’aient besoin d’agir. Ces Allemands sont d’ailleurs presque absents des images, si ce n’est lors d’un spectacle antisémite devant lequel la caméra s’attarde sur quelques uniformes de l’armée allemande.
Il faut dire que Losey joue avec les images et la bande son. Des chansons racistes et coloniales nous rappellent que les Français ne sont pas forcément des modèles anti-racistes avant et pendant la guerre. Plus subtil est son recours à la musique de Gustav Mahler, compositeur autrichien et juif et rejeté par le régime nazi, lors du spectacle se moquant des juifs. Losey use de tous les registres pour distiller son message et associer les informations véhiculées par l’image et/ou par le son.
Le film joue en fait beaucoup sur les effets sonores. Les informations qui sont données aux spectateurs sont dissociées et commencent souvent par le son. Ainsi, nous entendons parler le médecin avant que de le voir dans la première séquence. Ce procédé est utilisé la séquence suivante quand nous entendons Alain Delon avant que de ne le voir. Losey joue avec les spectateurs car il sait que la voix de l’acteur est reconnaissable entre toutes, notamment parce qu’elle est attendue. Il est la vedette annoncée du film (il en est même le producteur). Or l’effet produit est curieux. Le spectateur a face à lui une jeune femme en tenue de nuit légère, dans une chambre, alors qu’une négociation sur la vente d’un tableau a lieu manifestement dans une autre pièce. Comme la sous-exposition, nous somme baignés dans un univers du secret. Puis les personnages apparaissent.
Losey utilise ce procédé régulièrement pour les spectateurs. Mais parfois, c’est pour jouer avec eux comme avec ses propres personnages. Quand Robert recherche celui avec qui on le confond, il rencontre Florence (incarnée par Jeanne Moreau). Soudain, nous entendons une camionnette au loin. Florence réagit. Elle sort de la chambre de Robert et prétend rejoindre son mari. Celui-ci regarde par la fenêtre et voit un side-car arriver, et Florence se jeter sur son pilote. Alors le spectateur se souvient que Robert avait appris que son “double” avait un side-car. Seule Florence avait reconnu le son. Si Robert l’avait reconnu également, peut-être serait-il allé à la rencontre de son homonyme.
Quant à la musique du film, elle est quasiment absente. Elle ne vient que lorsque des séquences voire des plans hors narration s’insèrent dans le film. Cette musique n’est pas mélodique. Elle est une sorte de sirène stridente et angoissante ponctuant chaque temps étrange à l’histoire qui nous est racontée. La musique ponctue ainsi chaque intermède, comme si elle mettait le spectateur en éveil sur un événement qui se prépare mais dont il n’a pas forcément idée. Pourtant, Robert Klein le dit en lisant le journal: il se prépare quelque chose de grave…
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Une narration remplie de références
Pour raconter son histoire, Losey a recours à différentes références.
C’est la trame de La mort aux trousses que nous retrouvons en fait dans ce film* avec l’obsession du personnage principal de démasquer celui avec qui on le confond, voire qui se fait passer pour lui. Mais si les situations sont souvent identiques (train, rencontre avec une femme, chasseur dans un restaurant recherchant Monsieur Klein/Monsieur Kaplan…), les motivations diffèrent et les réalités des personnages également. Par exemple, dans le film de Hitchcock, Thornhill a une vraie vie et est pris pour Kaplan, personnage énigmatique et surtout sans aucune réalité. Le Klein Delon est celui que nous connaissons, mais nous ne savons pas grand-chose de lui. A contrario, nous en savons presque plus sur le personnage Klein absent de l’image. Il est physiquement assez semblable au marchand d’art, il est communiste (une partition de “L’internationale” a été découverte dans sa chambre), Résistant, aimé par la concierge et amant de Florence, il a commis un attentat avec une femme. Comme le Klein que nous connaissons, il lit Moby Dick mais on devine que son obsession n’est pas la même. Enfin il est juif, ce que le marchand d’art se refuse à être comme il refuse d’en prononcer le mot même.
Si la trame narrative est celle d’un film de suspens, d’autres références sont présentes, issues du cinéma ou de la littérature. Quand Klein – Delon se rend dans un château en se faisant passer pour l’autre, il est accueilli par un domestique tout droit sorti de l’univers de Nosferatu. Le lieu semble autant hors espace et hors temps. Une caméra subjective indique le déplacement de Klein surveillant les tableaux exposés dans les couloirs autant que le côté lugubre des lieux. Ce château ressemble à un monde de vampires vivant la nuit et dont on pressent que la journée est marquée par la discrétion et le secret. Qui sont ces personnages? Des Résistants? Des juifs? Des bourgeois vivant comme ils le peuvent l’illusion de leur puissance d’antan? Ce mystère donne un aspect fantastique au film et renforce encore l’étrange impression que cette période de l’occupation nazie provoquait dans la société française. Une impression insolite dans laquelle toute certitude est absente, si ce n’est leur fuite pour le Mexique et le doute sur leurs origines.
C’est enfin et donc le monde de l’absurde qui irrigue le film, un monde à la Kafka, dans lequel le personnage de Klein – Delon se sent mis soudain à l’écart. Illustration de La métamorphose, ce Klein est devenu à son insu un juif. Avec les conséquences que cela entraîne dans une période d’occupation et de collaboration. Sa réaction au moment de la confiscation de ses biens commerciaux et de son interdiction d’exercer son métier le montre bien. Quand un policier lui affirme n’appliquer que la loi, il répond ne rien avoir contre la loi, mais que celle-ci ne le concerne en rien. Sous-entendu, devenir juif, c’est être mis au ban de la société, en être mis à l’écart. Pourtant, cet état de fait devient de plus en plus une évidence pour lui et se concrétise à l’écran par des agissements de plus en plus éloquents. Il se raccroche au portrait hollandais qu’il a acheté et qui pourrait le rapprocher de ses origines juives – la fameuse branche hollandaise des Klein! Mais surtout, il s’en prend physiquement à son avocat qui a dénoncé le Klein si longtemps recherché par son ami. Cette réaction violente est à la fois une dénonciation de l’acte ignoble et une sorte de reconnaissance d’une identité commune qui ne passerait plus que par l’homonymie, le conduisant à vivre tel un jumeau la destinée de l’autre, jusqu’à sa propre arrestation.
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Kafka se retrouve enfin dans tout le film. Cette fois-ci, c’est Le procès qui sert de fil conducteur. Si La mort aux trousses sert de trame narrative, de nombreuses séquences préparent le spectateur à la séquence finale. À commencer par la séquence introductive avec le médecin auscultant une femme pour en déterminer sa “race”. Tout le film est jonché de séquence témoignant de l’absurdité administrative, comme dans un plan vertigineux dans lequel toute l’image est remplie, sur plusieurs niveaux, de fonctionnaires constituant des fiches sur des individus juifs. Absurdité pour qui ne peut envisager ce qui se prépare sous ses propres yeux mais dont le sens existe, connu de ceux qui organisent une rafle tellement incroyable qu’elle n’est pas envisageable, même par les raflés, comme le prouve cette remarque d’une femme à Klein dans le bus qui les emmène au Vel d’Hiv: « la police française ne nous livrerait pas aux Boches ».
Tel un puzzle, le film étale donc ses pièces dont le sens ne peut pas être compris par un citoyen qui doit prouver ses origines jusqu’à plusieurs générations! Klein – Delon /Joseph K, même combat face à une police qui est incapable finalement d’expliquer de quel délit ils sont accusés, si ce n’est que c’est la LOI qui les conduit finalement à la mort. Mr Klein est donc un film qui prend le parti de ne pas affirmer haut et fort qu’il traitera de la rafle du Vel d’hiv. Il n’en respecte d’ailleurs pas, nous l’avons vu, les dates. Son propos est plus profond que cela. Losey cherche à montrer comment un individu, et avec lui une population, peut se comporter dans une situation liberticide, à la fois imposée par d’autres mais terriblement acceptée par les autorités du pays occupé. Cette mosaïque de Français qui constitue un peuple entier, ces destins croisés entre deux homonymes, tous deux la face d’une même pièce, constitue pour Losey toute l’ambiguïté de cette période. Peu de personnages sortent grandis de cette histoire, tous ont des bonnes raisons pour avoir agi comme ils l’ont fait. Les femmes s’en sortent mieux que les hommes. Le vendeur reste le personnage le plus digne, juif cherchant à fuir son pays, raflé, droit et silencieux dans les tribunes où sont entassés les juifs raflés, et finalement derrière Robert Klein – Delon dans le wagon qui les emmène vers un destin tragique commun, victimes de cette métamorphose qui les a condamnés sans procès. Mr Klein invite à la réflexion sur une période, sur le Bien et le Mal quand d’autres films vous assomment de manichéisme facile. Mr Klein participe au “travail de mémoire” dont les artistes s’emparent quand La rafle impose un “devoir de mémoire”, à la fois pédagogiquement louable mais idéologiquement contestable.
Le générique final du film de Losey est à ce titre tranchant et glacial comme le reste de l’œuvre. Silencieux et sobre. Sans effet de manche.
* (sur le parallèle entre La mort aux trousses et Mr Klein, on peut se référer à l’article de La Croix du 30 octobre 1976 ainsi qu’à l’analyse faite par Jean-François Buiré dans le dossier réalisé pour le CNC lors de la programmation du film dans le cadre de “Lycéens au Cinéma” en 2001).
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