Geneviève de Galard, « l’Ange de Dien Bien Phu » a rejoint le paradis des héros

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Geneviève de Galard ici à droite. Photo Ministère des Armées.

Geneviève de Galard, souvent surnommée “l’ange de Dien Bien Phu”, s’est éteinte à l’âge de 99 ans jeudi dernier, laissant derrière elle un héritage marqué par le courage, l’humanisme et le dévouement. Infirmière militaire française, elle est devenue une icône de la bravoure et de la compassion lors de la bataille de Dien Bien Phu, l’un des épisodes les plus tragiques et héroïques de la guerre d’Indochine.

Une vocation née de la Seconde Guerre mondiale

Née le 13 avril 1925 à Paris, Geneviève de Galard a grandi dans une famille marquée par les valeurs de service et de patriotisme. Très jeune, elle ressent l’appel de la vocation médicale, influencée par les horreurs et les souffrances de la Seconde Guerre mondiale. Après avoir complété sa formation d’infirmière, elle rejoint les Forces armées françaises, prête à servir dans les conditions les plus difficiles.

Dien Bien Phu : un théâtre de courage

En mars 1954, Geneviève de Galard se porte volontaire pour servir en Indochine, un choix qui la mènera au cœur de la bataille de Dien Bien Phu. En tant qu’infirmière de l’air, elle effectuait des évacuations sanitaires, transportant les blessés depuis les zones de combat jusqu’aux hôpitaux de campagne. Mais le 28 mars 1954, son avion est contraint d’atterrir en urgence sur la base assiégée de Dien Bien Phu, changeant à jamais le cours de sa vie.

Bloquée sur place, Geneviève de Galard ne se laisse pas abattre. Elle met immédiatement ses compétences au service des soldats blessés, travaillant sans relâche dans des conditions épouvantables. Pendant 57 jours, elle prodigue des soins, apporte du réconfort et devient une source d’inspiration pour les soldats français et vietnamiens. Sa présence et son dévouement lui valent rapidement le surnom de “l’ange de Dien Bien Phu”.

Une reconnaissance internationale

Après la chute de Dien Bien Phu, le 7 mai 1954, Geneviève de Galard est faite prisonnière par le Viet Minh. Libérée quelques semaines plus tard, elle rentre en France où elle est accueillie en héroïne. Ses actions lui valent de nombreuses distinctions, dont la Légion d’honneur, la Médaille militaire et la Croix de guerre. Son courage et son altruisme sont également salués à l’étranger, notamment aux États-Unis où elle reçoit la Médaille de la Liberté des mains du président Dwight D. Eisenhower.

Un modèle de dévouement

Après son retour en France, Geneviève de Galard continue de servir son pays, travaillant pour des organisations de santé et d’aide humanitaire. Elle reste une figure emblématique de l’abnégation et du service aux autres, inspirant des générations de soignants et de militaires.

Un héritage impérissable

La disparition de Geneviève de Galard laisse un vide immense, mais son héritage perdure. Son histoire, celle d’une jeune femme qui, face à l’adversité la plus extrême, a choisi de rester et de soigner, est un puissant rappel des valeurs de courage, de compassion et de sacrifice. Geneviève de Galard, l’ange de Dien Bien Phu, a rejoint le paradis des héros, laissant derrière elle une lumière éternelle qui continuera d’éclairer les chemins du devoir et de l’humanité.

En ces moments de recueillement mais également de sinistrose française, Le Diplomate tenait à rendre hommage à une vie exceptionnelle et saluer une dernier fois Geneviève de Galard pour son service et son exemple. Puisse son âme reposer en paix, entourée de la reconnaissance et de l’affection de ceux qu’elle a touchés par son dévouement et son courage.


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