Ukraine, Gaza et autres tracas : Les bonnes feuilles du livre de Marc Fromager (Extrait 2) : Une guerre américaine

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Il est intéressant de noter en effet que très peu de pays en dehors de l’Occident auront participé à l’imposition des sanctions. Montage Le Diplomate & photo de Luaks Johnns/Pixabay

EXCLUSIF – Durant tout l’été, Le Diplomate publie en exclusivité de larges extraits de l’ouvrage de Marc Fromager, Ukraine, Gaza et autres tracas, Les chrétiens d’Orient dans le nouveau grand jeu, Éditions Salvator, 2024.

Avant d’être une opération russe contre l’Ukraine, ce conflit est avant tout une guerre américaine contre la Russie et contre l’Europe. 

Longuement préparée – certains évoquent le coup d’État de 2014 mais en réalité, cela fait plus de 20 ans que le puzzle se met en place – la provocation américaine qui ne pouvait que déboucher sur un conflit avait en effet un double objectif : d’une part détruire la Russie en l’asphyxiant financièrement avec un plan ultérieur de fractionnement comme en ex-Yougoslavie et d’autre part, considérablement affaiblir l’Europe en accélérant sa désindustrialisation et sa dépendance définitive aux États-Unis.

Il va malheureusement sans dire que l’Ukraine était bien le dernier des soucis des États-Unis et que la population ukrainienne, principale victime de ce grand jeu occidental, sera proprement abandonnée, en réalité celle qui aura survécu, dès qu’elle ne présentera plus d’intérêt géopolitique.

Première cible donc, la Russie. N’importe quel pays soumis au train de sanctions imposé à la Russie n’aurait pas tenu 24 heures. L’anticipation russe, l’indexation du rouble sur l’or et sur les matières premières et enfin le maintien de canaux financiers de substitution auront permis d’éviter l’asphyxie.

Avec l’augmentation du prix de l’énergie, la Russie se retrouve avec des ressources financières supplémentaires et investit pour atteindre une totale souveraineté industrielle afin d’échapper définitivement à la contrainte des sanctions. À long terme, ce conflit aura paradoxalement accéléré la dédollarisation de la planète et la fin de l’unipolarité américaine

Il est intéressant de noter en effet que très peu de pays en dehors de l’Occident auront participé à l’imposition des sanctions. La Chine, l’Inde, les BRICS en général, l’Afrique, l’Amérique latine et même le Moyen-Orient, traditionnellement aligné sur la position américaine, n’auront visiblement pas suivi le diktat occidental sur cette opération.

En dehors de l’opinion publique occidentale, il faudrait tout de même se rendre compte un jour que nos grands discours sur la démocratie et les droits de l’Homme n’émeuvent plus personne. Trop d’hypocrisie et de manipulations et surtout trop de morts auront eu raison de nos campagnes de communication servant à – mal et de plus en plus mal – camoufler nos ingérences les plus criminelles.

Sur le plan civilisationnel, même si cette dimension est moins évoquée par les médias, nous avons clairement un positionnement divergent. Fidèle à un certain nombre de valeurs issues de l’anthropologie chrétienne et jusqu’à récemment communément admises comme relevant du bon sens, la Russie refuse d’être corrompue par la pollution des « nouvelles » normes sociétales occidentales qui ont toutes comme point commun la déshumanisation et l’atomisation des individus, sans doute pour éviter toute action de résistance collective. Gageons que sur ce plan également, la Russie investit positivement pour l’avenir.

Nouvel extrait la semaine prochaine…


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