Nouveau chroniqueur pour Le Dialogue, ses articles seront dédiés à la compréhension du Wokisme et il abordera entre autres dans notre rubrique Société, les origines et les effets dévastateurs dans les sociétés occidentales du Wokisme, puis le concept de déconstruction, la théorie du genre, le mouvement TRANS, le néo-féminisme, l’écriture inclusive, le racialisme, le privilège blanc, la discrimination positive, le concept de l’homme déconstruit, le politiquement correct, la cancel culture, les intérêts volontaires et involontaires du Wokisme…
Dès les années 90, je me suis intéressé à la montée en puissance des revendications issues d’un certain nombre de groupes de personnes dits minoritaires, et qui allaient donner lieu à ce que l’on peut qualifier aujourd’hui de nouveau mouvement révolutionnaire : le Wokisme !
Durant cette période, Judith Butler lance un incroyable pavé dans la mare avec ses travaux sur le genre invitant à réfléchir sur le caractère construit, socialement et culturellement, de ce dernier. Considérer que le genre n’a rien à voir avec le sexe biologique est l’un des points marquants de la théorie du genre que l’on doit à cette philosophe américaine qui est devenue rapidement l’égérie à la fois des minorités sexuelles et d’une nouvelle génération de féministes. En parallèle, toujours sous l’impulsion de courants d’idées venus des Etats-Unis, les études post-coloniales donnent naissance à un nouvel anti racisme assez singulier car il fait ressurgir le concept de race et essentialise l’homme blanc en invoquant son racisme héréditaire et les avantages dont il bénéficie de manière systématique.
Si le caractère subversif de ce mouvement était, selon moi, évident, j’anticipais dès la fin des années 90, la farouche intention de ces minorités actives d’inverser les normes pour en imposer de nouvelles, les leurs. Force est de constater que ma prévision s’est réalisée, et particulièrement en ce qui concerne les questions qui tournent autour du genre et des orientations sexuelles. Je considère que le Wokisme est l’un des sujets majeurs de notre époque. Il est le mouvement révolutionnaire du 21ème siècle et travaille à la « fabrication » d’un homme nouveau.
Dans les années 90, nous étions peu à nous intéresser au Wokisme et à anticiper les conséquences de ce mouvement idéologique. Ce constat n’était pas plus étonnant que cela. Le problème, c’est qu’aujourd’hui, disons deux décennies plus tard, d’après les sondages, il n’y aurait qu’environ 15% des français qui auraient déjà entendu parler du Wokisme. Soyons clairs, en avoir entendu parler ne signifie pas pour autant comprendre le Wokisme. C’est la raison pour laquelle, ayant développé une expertise sur le sujet, j’ai décidé de sortir de l’ombre avec l’ambition de contribuer à informer le plus grand nombre. A cet effet, j’ai créé une chaine Youtube intitulée ‘Les Réveillés’. J’interviens également dans des dîners-débats, formule que j’affectionne particulièrement car elle permet de créer une interaction très dynamique avec les participants. Le Wokisme soulève beaucoup de questions. En complément, je rédigerai dorénavant et de manière récurrente des articles qui paraîtront sur la plate-forme d’information ‘Le Dialogue’.
Avant de commencer la rédaction de mes articles, voici une première approche synthétique du Wokisme
Le Wokisme est un mouvement qui nous vient des Etats-Unis. En l’espace d’une vingtaine d’années, il est devenu un mouvement global, international qui se limite pour le moment aux pays occidentaux. Ses militants (les wokes) se disent en éveil face aux discriminations et aux injustices que subissent les minorités. C’est probablement la force du Wokisme, car ce mouvement à l’origine, s’appuie sur des revendications légitimes. Le problème, c’est que rapidement, il a dérivé et basculé. Les théoriciens du Wokisme capitalisent sur le concept de déconstruction que l’on doit d’ailleurs, dans les années 70, à des philosophes français. Par la suite, ce concept a été accueilli avec enthousiasme par des universitaires américains, d’où son appellation de french theory. On ne peut comprendre le Wokisme sans comprendre le concept de déconstruction. J’y reviendrai bien évidemment dans mes futurs articles. Les wokes s’en prennent violemment au modèle de la société occidentale. Selon eux, ce modèle est structurellement établi pour que d’un côté il y ait des dominants, et de l’autre côté des dominés représentés par les minorités. Le Wokisme n’hésite pas à catégoriser, à généraliser et à simplifier. La classe dominante est blanche, masculine, hétérosexuelle mais aussi capitaliste. Dans les minorités, on retrouve principalement les minorités sexuelles, les minorités ethniques et les femmes. Les wokes remettent tout en cause et rien n’est épargné car encore une fois, tout a été construit pour que certains puissent dominer les autres. A titre d’exemple, la norme hétérosexuelle n’est qu’une pure construction dépourvue de tout fondement dans la nature, la prétendue objectivité des sciences occidentales n’est que le résultat de la domination blanche, le racisme est systémique et les états sont au service d’une politique raciste qui structure les rapports sociaux, le modèle du patriarcat et de la famille traditionnelle est voué aux gémonies car il opprime les femmes, etc. En France, le Wokisme divise encore plus une société qui est déjà en réalité très éclatée. On assiste à un phénomène de fragmentation de la société et certains n’hésitent pas à parler de haine de tous contre tous. Le Wokisme fait peser des menaces sur notre modèle Républicain et invite à réfléchir, urgemment, sur la notion du bien commun. Il met en exergue l’une des caractéristiques des sociétés occidentales, à savoir cette tendance à la fois individuelle et collective, à se haïr, à culpabiliser et à se repentir. Cette caractéristique fait le jeu du Wokisme et les wokes usent et abusent d’une démarche qui dans ce contexte, s’avère particulièrement efficace : la démarche victimaire. Le Wokisme met à mal La liberté d’expression car les wokes veulent faire taire tous ceux qui ne pensent pas comme eux avec une violence dont nul ne connait les limites. C’est la cancel culture ! Phénomène très inquiétant sur lequel, également, je reviendrai bien évidemment. Le Wokisme est un mouvement complexe et l’exercice qui consiste à le présenter brièvement, expose son auteur au risque de tomber dans un côté superficiel et caricatural.