“Le plus grand accord d’investissement direct étranger de l’histoire de l’Égypte”, selon le Premier ministre égyptien, Mostafa Madbouli, a été signé ce vendredi 23 février 2024, entre L’Égypte et les Émirats arabes unis.
Hossam Heiba, chef de l’Autorité générale des investissements et des zones franches, a déclaré dans une interview avec CNBC Arabia : “Parmi les offres reçues de divers consortiums internationaux, celle du consortium émirati a été jugée la plus adaptée pour la mise en œuvre du projet.”
L’aspect principal de l’accord concerne la ville de “Ras Al-Hekma”, un havre de paix situé sur la côte nord égyptienne, jusque-là quasiment désertique.
Le Premier ministre égyptien a insisté sur le fait que le projet de Ras Al-Hikma constitue un partenariat et non une cession d’actifs.
En quête de devises fortes pour faire face à la crise économique actuelle, l’Égypte s’efforce de dynamiser son économie en attirant des investisseurs afin d’accroître les investissements directs étrangers.
Ce projet arrive donc à point nommé, avec la perspective d’un renflouement des caisses d’environ 35 milliards de dollars, tandis que l’Égypte devrait également bénéficier de 35% des bénéfices générés par le projet.
La “Abu Dhabi Developmental Holding Company” va établir une société dénommée “Ras Al-Hekma” pour superviser le développement du projet, précisant qu’il s’agira d’une société par actions égyptienne.
Ce projet pharaonique englobera une variété de quartiers résidentiels, des hôtels de haut standing, des complexes touristiques et d’énormes projets de divertissement. Il fournira également tous les services urbains essentiels tels que des écoles, des universités, des hôpitaux, des bâtiments administratifs et de services, ainsi qu’une zone franche spéciale. Cette dernière comprendra des industries technologiques, des industries légères et des services logistiques pour répondre aux besoins de la ville. De plus, un quartier financier et commercial sera créé pour attirer les entreprises internationales à s’installer dans cette ville. Une marina ainsi qu’un aéroport international seront développés pour desservir la ville.
“Nous visons à faire de Ras El Hekma une ville internationale qui attire environ 8 millions de touristes en Égypte”, a déclaré le Premier ministre égyptien, qui a également souligné le fait que ce projet “offrira d’énormes opportunités d’emploi à la jeunesse égyptienne”.
L’un des premiers impacts de cet accord a été la forte baisse du dollar sur le marché noir égyptien, faisant chuter sa valeur de près de 70 livres par dollar à moins de 50.
Une chose est certaine : si ce projet se concrétise, cette ville pourrait devenir un véritable joyau en Méditerranée orientale.