Des rapports récents indiquent que l’Inde a repris la réception de livraisons de pétrole russe à bord de navires-citernes exploités par Sovcomflot, une compagnie russe, et ce malgré l’absence de sanctions américaines à leur encontre. Ces informations font suite à une pause temporaire dans les importations, l’Inde cherchant à rétablir le flux de ses approvisionnements, révèle The maritime executive.com, dans son articleintitulé: India to Increase Russian Oil Imports with Russian Tankers, publié le 26 avril 2024
Tant Reuters que Bloomberg surveillent les mouvements des tankers de Sovcomflot, qui sont actuellement dirigés vers l’Inde depuis les Émirats arabes unis. Bloomberg rapporte également que l’Inde facilite l’accès à l’assurance maritime pour soutenir le transport des produits pétroliers russes.
Les États-Unis ont commencé à renforcer les sanctions contre les navires-citernes dès la fin de l’année 2023, et ont finalement visé Sovcomflot, le propriétaire russe de ces navires, en février 2024, dans le cadre des efforts visant à appliquer le plafonnement du prix du pétrole imposé par les nations du G7.
Bien que les États-Unis n’aient pas formellement demandé à l’Inde de suspendre ses importations de pétrole russe, les navires liés au commerce russe semblaient être confrontés à des retards ou à des refus d’entrée en Inde.
Après l’ajout de Sovcomflot à la liste des entreprises sanctionnées, des rapports ont indiqué que les raffineries indiennes réévaluaient leur utilisation de navires-citernes russes.
Selon Bloomberg, l’Inde aurait importé 1,72 million de barils par jour en avril 2024, soit le niveau le plus élevé en neuf mois. Les médias font valoir que la Russie cherche à contrôler une part importante des expéditions de pétrole pour en tirer des revenus de fret.
Le site web de la Direction générale de la navigation maritime de l’Inde indique désormais que quatre sociétés russes ont été autorisées à fournir une assurance maritime. Trois de ces sociétés, à savoir VSK, Sogaz et Alfastrakhovanie, ont reçu une approbation jusqu’en février 2025, tandis qu’Ingrosstrakh a obtenu une extension jusqu’en mars 2029. L’accès à l’assurance a été un point crucial pour les expéditions de pétrole, la Russie évitant les sources occidentales en raison des sanctions.
Selon les données de Bloomberg, en mars 2024, moins d’un quart des expéditions russes étaient assurées par les clubs P&I londoniens, leaders mondiaux pour les cargaisons maritimes.
Un rapport distinct de Bloomberg révèle qu’un tanker transportant du pétrole russe a présenté de faux documents d’assurance ou des documents expirés aux autorités danoises après avoir été impliqué dans un accident mineur.
Les principales raffineries indiennes reconsidèrent actuellement leur position quant à l’utilisation de navires-citernes russes. Bloomberg et Reuters suivent actuellement un navire-citerne de la flotte de Sovcomflot se dirigeant vers l’Inde, qui n’est pas soumis aux sanctions américaines. Il s’agit du Vladimir Tikhonov (162 000 tonnes de port en lourd), immatriculé au Gabon, selon Bloomberg. Ce navire serait destiné à décharger sa cargaison à la compagnie pétrolière d’État Indian Oil Company. Il suit le SCF Baltica (117 000 tonnes de port en lourd), également immatriculé au Gabon, qui a déjà atteint l’Inde avec 90 000 tonnes métriques de fioul pour Reliance Industries, selon Reuters.
Après la désignation de 14 navires-citernes de Sovcomflot par les États-Unis et la désignation d’autres navires gérés depuis Dubaï, Sovcomflot a signalé que le commerce devenait de plus en plus difficile. Cependant, la société a enregistré un bénéfice solide en 2023 et a utilisé cet argent pour rembourser des prêts…
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