Des bases de drones américains bientôt installées en Côte d’Ivoire et au Bénin

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États-Unis drones Afrique de l'Ouest
Des membres de l’US Air Force préparent un MQ-9 Reaper pour une mission (Photo Nadine Barclay/U.S. Air Force)

Par Olivier d’Auzon

Les États-Unis ont récemment annoncé leur intention de renforcer leur présence militaire en Afrique de l’Ouest en installant des bases de drones dans trois pays côtiers de la région. Selon un rapport publié le 3 janvier 2024 dans le quotidien américain The Wall Street Journal, cette décision vise à prévenir l’expansion des activités des groupes djihadistes Al-Qaïda et de l’État Islamique dans la sous-région.

Le Général Michael Langley du Corps des Marines des États-Unis, Commandant du Commandement des États-Unis pour l’Afrique ( Africom), et le Sergent-Major Michael Woods du Corps des Marines des États-Unis, Sous-Officier de Haut-Rang, se sont rendus en Côte d’Ivoire et au Bénin fin avril et début mai 2024 pour discuter de cette possibilité avec les autorités locales.

Officiellement, leur visite avait pour but de renforcer la coopération bilatérale sur le plan sécuritaire, mais selon Jeune Afrique (JA), les coulisses de cette visite révèlent l’idée de l’implantation de bases militaires américaines dans les deux pays ciblés.

Quelques mois avant le déplacement des hauts gradés américains, le quotidien américain The Wall Street Journal annonçait que les États-Unis souhaitent établir des bases de drones militaires dans trois pays côtiers d’Afrique de l’Ouest, à savoir : le Ghana, le Bénin et la Côte d’Ivoire.

Selon le rapport, ces bases de drones permettraient aux forces américaines d’effectuer une surveillance aérienne des mouvements des djihadistes le long de la côte ouest-africaine et de fournir des conseils tactiques aux troupes locales pendant les opérations de combat.

La Côte d’Ivoire aurait déjà donné son accord pour l’implantation de bases militaires américaines sur son territoire. Selon JA, le président ivoirien s’est montré favorable au projet, “tout en laissant le soin à son chef d’état-major des armées d’en déterminer le format”. Cette décision intervient dans un contexte de tensions croissantes dans la région, marqué par une recrudescence des attaques djihadistes et une instabilité politique grandissante.

L’initiative des États-Unis s’inscrit également dans le cadre de la lutte contre l’influence grandissante de la Russie dans la région. En effet, plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest sont tombés sous la coupe de gouvernements militaires proches de Moscou à la suite de coups d’État. Le dernier en date a eu lieu au Niger le 26 juillet 2023. Des militaires ont également pris le pouvoir au Mali, au Burkina Faso et en Guinée.

Il convient de noter que l’Union européenne (UE) prévoit également de renforcer sa présence militaire dans la région pour lutter contre l’activisme violent des groupes djihadistes. Fin août 2023, le journal allemand Die Welt am Sonntag avait révélé, citant des diplomates européens, que l’UE prévoyait de déployer une nouvelle mission militaire au Ghana, au Togo, au Bénin et en Côte d’Ivoire pour lutter contre l’activisme violent des groupes djihadistes dans le Golfe de Guinée.

Reste à voir si cette initiative permettra de stabiliser la région et de mettre un terme à l’expansion des groupes djihadistes. Toutefois, il est clair que les États-Unis et l’UE sont déterminés à renforcer leur présence militaire en Afrique de l’Ouest pour faire face à la menace terroriste croissante dans la région…


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