Élections en Afrique du Sud : l’ANC sanctionnée pour sa gestion calamiteuse du pays

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Le président Cyril Ramaphosa, stratège redoutable de l’ANC, un technocrate pour cacher la forêt de problèmes (photo ANC)

Les élections législatives en Afrique du Sud ont révélé une reconfiguration majeure du paysage politique, avec un recul important de l’ANC, le parti au pouvoir depuis la fin de l’apartheid en 1994.

Les électeurs sud-africains ont clairement exprimé leur mécontentement envers l’ANC lors de ce scrutin, en raison de la situation économique, des inégalités importantes et d’un taux de chômage toujours élevé qui touche un tiers de la population.

Les partis d’opposition, qui ont tous progressé dans les urnes, se préparent désormais à tirer profit de cette situation pour tenter de former des coalitions et accéder au pouvoir.

Le parti de Jacob Zuma, créé il y a seulement six mois, est devenu la troisième force politique du pays, avec 14% des voix. Ce résultat, qui n’est pas une surprise, reflète la volonté de changement de la population sud-africaine, selon Nhlamulo Ndhlela, porte-parole du MK, le parti de Zuma.

Les Combattants pour la liberté économique, dirigés par Julius Malema, ont quant à eux obtenu 9% des voix, soit moins qu’en 2019. Malgré cela, le chef de la gauche radicale, qui se félicite de la défaite de l’ANC, souhaite entamer des discussions avec les autres partis d’opposition pour tenter de former une coalition.

L’Alliance démocratique, qui a obtenu 21% des voix au lieu des 23% espérés, est également ouverte à des discussions pour former une éventuelle coalition. Solly Malatsi, l’un des cadres du parti, a déclaré que le parti était satisfait de sa performance et qu’il était trop tôt pour évoquer une coalition avec un autre parti. Les autres partis d’opposition, comme le Front de la liberté et le Congrès du peuple, ont également progressé dans les urnes et pourraient jouer un rôle clé dans les négociations pour les coalitions. La secrétaire adjointe de l’ANC, Nomvula Mokonyane, a déclaré qu’une démission de Cyril Ramaphosa n’avait pas été évoquée. Le président de la République, qui brigue un second mandat, est resté discret pour le moment et devrait s’exprimer lors de la cérémonie officielle d’annonce des résultats.

Une fois les résultats officiels proclamés, des négociations pour de possibles coalitions s’engageront. Les partis auront deux semaines avant la première séance à l’Assemblée nationale et le vote pour désigner un futur chef de l’État. Cette nouvelle donne politique en Afrique du Sud pourrait avoir des répercussions importantes sur l’avenir du pays. Les prochaines semaines s’annoncent donc décisives pour l’avenir de l’Afrique du Sud.

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