Par Le Diplomate
Le défenseur historique de la cause des déportés juifs de France a estimé samedi dernier, sur la chaîne LCI, que le RN a « fait sa mue » et voit en LFI un parti « résolument antijuif ». Il a affirmé qu’il voterait sans « hésitation » pour le RN car « l’axe de ma vie, c’est la défense de la mémoire juive, la défense des juifs persécutés, la défense d’Israël et que je suis confronté à une extrême gauche qui est sous l’emprise de La France insoumise avec des relents antisémites et un violent antisionisme ». Une déclaration diversement appréciée par la classe politique…
En effet, celle-ci a immédiatement provoqué des réactions diverses. Certains y voient une prise de position pragmatique dans le paysage politique actuel, tandis que d’autres considèrent cela comme un alignement inquiétant avec un parti souvent critiqué pour ses positions extrêmes.
Déjà, en novembre dernier, Serge Klarsfeld en avait surpris plus d’un en annonçant que le Rassemblement National « est devenu un parti fréquentable », en raison de la participation du parti de Jordan Bardella à la marche contre l’antisémitisme organisée à Paris.
« Aujourd’hui, le Rassemblement National soutient les juifs, soutient l’État d’Israël et il est tout à fait normal, vu l’activité que j’ai eue ces 60 dernières années, qu’entre un parti antisémite et un parti pro-juifs, je vote pour un parti pro-juifs », a-t-il affirmé car « l’axe de [sa] vie est la défense de la mémoire juive, la défense des Juifs persécutés et la défense d’Israël ».
L’avocat, qui a pourtant longtemps combattu le parti qui s’appelait encore le Front National, a justifié son choix en expliquant qu’il voit dans le RN une force plus capable de gouverner efficacement, malgré leurs positions parfois controversées. Il a critiqué LFI pour ce qu’il perçoit comme une incapacité à proposer des solutions réalistes aux problèmes actuels de la France. Selon lui, le RN présente un programme plus concret et cohérent, susceptible de répondre aux attentes d’une grande partie des Français.
Cette prise de position a choqué certains observateurs politiques et électeurs, notamment ceux qui se souviennent des racines historiques et des idéologies initiales du RN. La déclaration de Karlsfeld met en lumière la polarisation croissante et les dilemmes auxquels sont confrontés de nombreux électeurs, pris entre des choix qu’ils perçoivent comme extrêmes.
Le débat autour de cette déclaration ne se limite pas à la simple affirmation d’un vote potentiel. Il soulève des questions plus larges sur l’évolution du paysage politique français et sur la manière dont les électeurs et les politiciens naviguent dans ce contexte de plus en plus polarisé. En outre, elle reflète la difficulté croissante pour certains électeurs de se reconnaître dans les offres politiques actuelles.
Les réactions à cette déclaration se poursuivent, et il est probable que ce sujet restera au cœur des discussions politiques dans les semaines à venir, alors que les partis cherchent à définir leurs positions et stratégies en vue des prochaines échéances électorales…
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