Le géant français du nucléaire Orano (ex-Areva), une entreprise français spécialiste du combustible nucléaire et exploitant, depuis 1971, de l’uranium dans le nord du Niger s’est vu retirer, le 20 juin 2024, son autorisation d’exploitation minière par le pouvoir de Niamey. A celle-là, les autorités nigériennes recommandaient, ces derniers mois, le redémarrage de ses travaux qui étaient en attente depuis des années.
Il s’agit d’une décision prise par les autorités nigériennes qui pourrait avoir des répercussions importantes sur les activités de l’entreprise dans le pays. Cette décision intervient après plusieurs mises en demeure adressées par le ministère des mines du Niger à Orano, exigeant la relance du gigantesque projet d’exploitation de l’uranium sur son sol.
Selon un communiqué d’Orano, l’entreprise a pris acte de la décision des autorités nigériennes de retirer à sa filiale Imouraren SA son permis d’exploiter le gisement. Orano a également précisé que des travaux préparatoires avaient été lancés récemment sur le site et que les infrastructures étaient rouvertes depuis le 4 juin 2024 pour accueillir les équipes de construction et faire avancer les travaux.
Cependant, le ministère des mines du Niger avait rappelé dans une note datée du 11 juin que le permis d’exploitation d’Imouraren serait retiré à Orano et remis au domaine public si des travaux d’exploitation n’étaient pas lancés dans un délai de trois mois après le 19 mars. Cette décision pourrait donc remettre en cause les activités d’Orano dans le pays.
Le régime militaire au pouvoir au Niger depuis juillet 2023 souhaite revoir en profondeur le système d’exploitation des matières premières par des compagnies étrangères. Cette décision pourrait donc avoir des répercussions importantes sur les activités d’Orano dans le pays.
Le Niger fournit environ un quart de l’approvisionnement en uranium naturel des centrales nucléaires européennes, ce qui en fait le deuxième pays fournisseur derrière le Kazakhstan et devant le Canada. La mine d’Imouraren est l’un des plus grands gisements d’uranium au monde, avec des réserves estimées à 200 000 tonnes.
Dans son communiqué, Orano a assuré être « disposé à maintenir ouverts tous les canaux de communication avec les autorités du Niger sur ce sujet, tout en se réservant le droit de contester la décision de retrait du permis d’exploitation devant les instances judiciaires compétentes, nationales ou internationales ».
Cette décision pourrait avoir des répercussions juridiques et économiques importantes pour l’entreprise française et pour le Niger. Selon le secrétaire général de la Confédération démocratique du travail du Niger (CDTN), Zakari Alzouma, cette décision pourrait avoir des conséquences sociales importantes. « Il y a des centaines d’emplois qui sont menacés par cette décision. Nous demandons aux autorités de prendre en compte les intérêts des travailleurs dans cette affaire », a-t-il déclaré.
Le ministre des Mines du Niger, Mahamane Sani Mahamadou, a justifié cette décision en déclarant que « le Niger a besoin de tirer le maximum de profit de ses ressources minières. Nous voulons une exploitation plus juste et plus équitable de nos richesses ».
Cette décision est assurément une réplique à la gestion calamiteuse de « l’après coup d’État au Niger » du Président Emmanuel Macron
Cette décision pourrait également avoir des répercussions sur les relations entre la France et le Niger. Les deux pays entretiennent des relations étroites depuis de nombreuses années, notamment dans le domaine de l’exploitation minière. Cette décision pourrait donc avoir des conséquences diplomatiques et économiques importantes. Cette décision est assurément une réplique à la gestion calamiteuse de l’après coup d’État au Niger du Président Emmanuel Macron
En attendant, les travailleurs de la mine d’Imouraren et les habitants de la région sont dans l’incertitude quant à l’avenir de la mine et à leur avenir professionnel. La décision des autorités nigériennes de retirer le permis d’exploitation à Orano pourrait avoir des conséquences importantes sur l’économie locale et sur l’emploi dans la région
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