Par Philippe Pulice
La cérémonie d’ouverture des JO a révélé au monde entier l’hégémonie de l’idéologie woke en France. Cet événement d’une visibilité exceptionnelle a permis à ses créateurs de présenter leur vision d’un monde, et tant pis si certaines scènes ont choqué un grand nombre de personnes. Tout est désormais soumis au phénomène de l’ultra-politisation. Pour les parangons du wokisme, c’est indéniablement une victoire. Les justiciers du nouvel ordre sociétal et les docteurs Folamour de la création de l’Homme nouveau doivent se frotter les mains. Néanmoins, les opposants au wokisme ont eux aussi marqué des points, ce qui est crucial. En fin de compte, c’est un formidable pied de nez à ceux qui, volontairement ou non, ont nié cette idéologie. C’est un camouflet pour ceux qui affirmaient avec emphase que le wokisme n’existait pas et n’était qu’un fantasme de l’extrême droite. Quant à ceux qui, par crédulité ou simple ignorance, sous-estimaient les répercussions de ce mouvement, cet événement a indubitablement eu des vertus pédagogiques. La réalité est la suivante : le wokisme est omniprésent, cherche à s’imposer, et personne ne peut l’ignorer ! De quoi sans doute éveiller davantage les consciences et contribuer à un possible revirement de situation.
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Le progressisme dépasse largement le cadre du wokisme
Dans le monde occidental, le wokisme se distingue comme étant l’idéologie la plus significative, influente et aboutie au sein du mouvement progressiste. Il s’affirme comme le pilier central de cette mouvance. Cependant, d’autres idéologies, tout aussi dangereuses, émergent également, dissimulées elles aussi derrière des arguments fallacieux. Il y en a une qui monte particulièrement en puissance, aujourd’hui largement méconnue du grand public, et qui risque, à terme, de transformer notre vie quotidienne en enfer. Il s’agit de l’antispécisme ! Pour la présenter, le problème de la prolifération des rats à Paris est un formidable cas d’école…
La population des rats dans la capitale est bien supérieure à celle des habitants
La Mairie de Paris est critiquée pour son inefficacité face à la prolifération des rats et pour sa gestion du nettoyage des rues. Paris est perçu comme une ville sale. Dans le classement mondial des villes les plus infestées par les rats, Paris se classe au 4e rang. Les nombreux travaux préparatoires aux JO ont aggravé la situation, et cela risque de s’empirer. De nombreux spécialistes alertent sur le fait que les JO vont provoquer une explosion du nombre de rats dans la capitale pour deux raisons majeures. Premièrement, plus il y a de monde, plus il y a de déchets dans les rues, c’est mécanique. Environ 15 millions de visiteurs sont attendus à Paris pendant la durée de l’événement. Deuxièmement, les rongeurs adaptent leur population à la quantité de déchets disponibles. En d’autres termes, plus il y a de nourriture, plus ils se reproduisent.
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On estime qu’il y a aujourd’hui entre 5 et 6 millions de rats dans Paris intra-muros. Une population bien plus importante que celle des habitants, qui sont au nombre de 2,1 millions. Cela représente presque 3 rats par habitant en hypothèse haute. Les rats de la capitale, appelés Rattus norvegicus, mesurent environ 25 cm, avec une queue de même taille, et pèsent entre 300 et 600 grammes. Leur espérance de vie est d’environ 2 ans. Ils possèdent une capacité de reproduction exceptionnelle. En l’absence de prédateurs et avec une alimentation adéquate, une femelle peut avoir près de 1 000 descendants par an. Sur le plan sanitaire, les rats représentent une menace pour la santé humaine. L’Institut Pasteur et l’Académie Nationale de Médecine ont tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises. Les rats peuvent transmettre la leptospirose et la salmonellose, qui, mal soignées, sont potentiellement mortelles.
La prévention n’est pas efficace pour lutter contre la prolifération des rats
Examinons la posture de la Maire de Paris face à cette situation et les solutions concrètes proposées pour lutter contre la prolifération des rats. Il est important de comprendre que la Mairie rechigne, et c’est un euphémisme, à utiliser des méthodes léthales, préférant officiellement la prévention. Parmi les mesures mises en œuvre figurent l’installation de nouvelles poubelles empêchant les rats d’y entrer, des dispositifs visant à bloquer leur remontée depuis les sous-sols et à établir des planques à la surface, précisément en bouchant les trous et en installant des grilles, le renforcement de la propreté des rues, ainsi que la verbalisation des personnes jetant de la nourriture dans les rues et les espaces verts. Ces choix expliquent pourquoi les rats continuent de prospérer dans la capitale. La prévention est insuffisante et cela est évident. Toutefois, il ne faut pas s’attendre à autre chose, car la Mairie de Paris est visiblement sous l’influence du groupe Écologiste et de certaines associations qui promeuvent les idées antispécistes.
Les rats sont présentés comme des victimes et il faut apprendre à cohabiter avec eux
Un fait marquant et révélateur s’est produit en juillet 2022 lors d’une séance du Conseil de Paris. M. Hatte, conseiller de l’opposition, est intervenu pour demander un audit des mesures prises contre la prolifération des rats dans le parc social. C’est dans ce contexte que Mme Markovic, élue du 18e arrondissement et membre du groupe Écologiste, a pris la parole. Ses propos ont été pour le moins surprenants. Elle a d’abord inversé le problème en mettant en cause les humains plutôt que les rats, suggérant qu’il était nécessaire de revoir notre point de vue sur cette population souterraine et de dépasser les préjugés à leur égard. Selon elle, le terme rat est trop péjoratif ; elle a préféré utiliser le terme surmulots, et a présenté ces animaux comme des auxiliaires essentiels dans la gestion des déchets. Quant à leur prolifération, elle n’a pas considéré cela comme un sujet majeur. Mme Markovic a préconisé quoi qu’il en soit, l’utilisation de méthodes non létales et éthiques. Le vrai problème a-t-elle dit, c’est d’empêcher les surmulots de remonter dans l’espace public. Force est de constater que la Mairie de Paris est totalement alignée sur les positions de Mme Markovic. Non seulement à travers les solutions de prévention mises en œuvre, mais aussi, depuis 2023, en ayant mis en place un comité chargé d’étudier la cohabitation avec les rats.
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L’antispécisme milite pour une égalité stricte entre les êtres humains et les animaux
Si rien ne change, il va falloir que nous apprenions à cohabiter avec les rats, pour ne parler que des rats. Ceci au nom de l’antispécisme ! Idéologie qui a percé dans les années 80 sous l’impulsion d’un philosophe australien du nom de Peter Singer. L’antispécisme au même titre que le wokisme, lutte contre les discriminations et les injustices. Non pas celles faites envers des personnes, mais envers les animaux. L’antispécisme va bien au-delà du combat pour le bien-être animal. Les adeptes de cette idéologie rejettent l’idée de la supériorité des êtres humains sur les animaux et s’opposent à tout rapport de domination. Ils prônent l’égalité de considération des intérêts, estimant que les intérêts des animaux doivent être pris en compte de la même manière que ceux des êtres humains, sans hiérarchie aucune. Ils militent également pour une évolution du cadre législatif spécifique aux animaux, en visant une révision de leur statut juridique et l’octroi de nouveaux droits.
L’antispécisme s’oppose au spécisme, qui place les intérêts des êtres humains au-dessus de ceux des animaux. Il a été influencé par les combats pour l’accès aux droits civiques ainsi que par les luttes contre les discriminations et les injustices, et c’est la raison pour laquelle, on retrouve dans l’antispécisme les principaux marqueurs de l’idéologie woke. Pour les antispécistes, la tyrannie des hommes sur les animaux est à rapprocher de celle qu’exerce l’homme occidental, blanc et hétérosexuel sur les femmes, les minorités ethniques et sexuelles. Pour les plus radicaux, tuer des animaux dans un abattoir équivaut très exactement à tuer des juifs dans les camps de la mort hitlériens. Cette comparaison est notamment faite par Charles Patterson, un intellectuel américain, dans son livre Un éternel Treblinka paru en 2008. Cela donne le ton ! Pour les antispécistes, tuer un animal est moralement équivalent à tuer un être humain. Les idées antispécistes sont généralement promues par des associations de défense des animaux ainsi que par des partis politiques : écologistes et partis animalistes.
Une démarche bienveillante préconisée, envers les animaux nuisibles
Quand nous prenons connaissance de cette idéologie, alors nous comprenons mieux la position prise par la Mairie de Paris et, de manière générale, par les mairies où les mouvements écologistes sont fortement représentés. Ce sont bien les idées antispécistes qui se cachent derrière leurs prises de position. Ces mairies préconisent une approche bienveillante envers les rats, mais aussi envers les punaises de lit, voire même les moustiques. Nous sommes invités à revoir notre langage, car derrière les mots se cachent des concepts, des idées, un imaginaire, une histoire. Les rats sont désormais appelés surmulots et demain peut-être, les auxiliaires pour la gestion des déchets. On revalorise l’image des rats en leur attribuant un rôle nécessaire et indispensable. Les animaux nuisibles sont appelés animaux liminaires, car le terme nuisible est forcément négatif. Bref, nous sommes entourés de charmantes et merveilleuses petites bestioles avec lesquelles nous allons avoir le plaisir de cohabiter.
Des conséquences terribles, au détriment de notre bien-être
La radicalité et le manque de nuance, symptomatiques de notre époque, conduisent progressivement et insidieusement à un passage de la défense du bien-être animal, pour laquelle nous sommes tous d’accord, à une égalité stricte entre les êtres humains et les animaux, où les intérêts des animaux seraient considérés comme aussi importants que les nôtres. Si cette idéologie s’impose, ce qui semble probable à long terme, les conséquences pourraient être très significatives. Certaines sont évidentes, comme par exemple l’obligation de cohabiter avec des animaux nuisibles, car tuer un animal, quel qu’il soit, sera très vite puni par la loi. L’interdiction de la consommation de viande, de poisson, de volaille, de charcuterie, mais aussi celle de tous les produits issus des animaux, tels que les œufs, le fromage, le lait, le beurre, les yaourts, le miel, la gélatine, etc. Nous devrons tous nous convertir, de force, au véganisme ! L’interdiction concernera de la même manière tous les établissements mettant en scène des animaux, tels que les zoos et autres parcs d’attraction. Terminé les centres équestres et les compétitions de type jumping, dressage et courses. Ce ne sont là que quelques exemples parmi d’autres.
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Avec la radicalité, le pire est toujours possible
Il pourrait aussi y avoir une autre conséquence, car avec la radicalité, nous ne savons jamais où cela peut nous mener. Avec l’évolution du cadre législatif relatif aux animaux, la porte pourrait très bien être ouverte à la légalisation de la zoophilie à condition qu’aucune souffrance ne soit imposée aux animaux pour reprendre une formule, malheureusement, bien connue. En 1969, l’Allemagne avait dépénalisé la zoophilie, justement sous cette condition.
Voici une question que nous pouvons malgré tout nous poser : qu’est-ce qui motive réellement le mouvement antispéciste ? Est-ce l’amour des animaux ou la haine des hommes ?
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