Par H16 – Son blog : https://h16free.com
Ce qui s’est passé hier n’a rien d’anodin et même si c’est très sous-estimé par la presse française (très majoritairement à gauche), cela ressemble plus à un séisme politique qu’à une simple péripétie dans une campagne présidentielle déjà fort pourvue en rebondissements.
Lors d’un meeting du président Trump, Robert Kennedy Jr a donc annoncé rallier le 45e président américain dans sa campagne : le Démocrate de longue date, devenu Indépendant depuis avril 2023, va donc unir ses forces avec le Républicain pour battre les Démocrates et le ticket Harris-Walz.
Autrement dit, un gars qui a toujours été démocrate, d’une famille officiellement à gauche et démocrate, a décidé de rejoindre quelqu’un présenté régulièrement dans la presse subventionnée (française comme américaine) comme le pire fasciste / populiste / droitiste / (insérez ici le terme péjoratif de votre choix ici).
À lire aussi : John Fitzgerald Kennedy, un grand president… Vraiment ?
Pourquoi ?
Dans un premier temps, les Démocrates ont vu d’un bon œil l’arrivée de RFK Jr dans la course : ces derniers croyaient en effet que le neveu de JFK allait faire perdre des voix à Trump, notamment dans les États-clés où le score entre Démocrates et Républicains est traditionnellement serré (actuellement, il s’agit de l’Arizona, de la Géorgie, du Michigan, du Nevada, de la Caroline du Nord, de la Pennsylvanie, et du Wisconsin).
Rapidement cependant, et malgré les gesticulations des médias et des instituts de sondages très largement pro-démocrates, il est apparu que les voix qu’il prenait venaient majoritairement de la gauche, accroissant les difficultés du ticket Biden-Harris, puis Harris-Walz.
Les Démocrates ont alors absolument tout fait pour que RFK Jr ne puisse pas se présenter dans la plupart des États en lui menant une véritable guerre juridique (encore plus violemment qu’avec Trump, ce qui n’est pas peu dire), jusqu’à rendre une victoire impossible.
À lire aussi : La bataille la plus importante de notre génération
RFK Jr. avait alors deux possibilités.
La première consistait à continuer sa campagne pour tenter de dépasser un score symbolique, prendre au-delà de 5% des votes dans une société américaine ultra-polarisée et essayer d’exister ; pari éminemment délicat que d’autres (Ross Perot, pourtant milliardaire et qui réussit à rassembler près de 19% des votes) ne sont pas parvenus à réussir.
L’autre possibilité revenait à abandonner et rejoindre celui des deux candidats le plus à même de porter ses idées. Or, lors du discours ému qu’il a donné hier soir à Phoenix pour expliquer son ralliement, RFK Jr a très clairement expliqué que le parti Démocrate actuel n’était plus que l’ombre de celui qu’il avait connu et joint des années auparavant : d’un parti champion de la Constitution américaine, des droits civils, un parti ouvrier et transparent, protecteur de l’environnement, contre l’autoritarisme, le colonialisme, la censure et l’impérialisme, contre le capitalisme de connivence, il avait dérivé vers un parti si éloigné de ces valeurs pour devenir un parti belliciste, favorable à la censure, à la corruption, à Big Pharma, Big Tech, Big Money.
Pire, ce parti appelé “démocrate” avait même réussi à vaporiser l’idée même de démocratie en contournant les primaires, en camouflant la sénilité du candidat Biden, et en plaçant comme candidate une personne qui n’avait jamais reçu le moindre vote, qui refusait les interviews et les entretiens non scriptés.
À lire aussi : Ami : est-ce la fin de l’Amérique ? (S’ouvre dans un nouvel onglet)
Au passage, les anglophones pourront écouter avec profit le discours en question ici, https://youtube.com/watch?v=js3gUYhEaeg , dans lequel il détaille tous ces éléments.
Devant ce bilan, RFK Jr. a donc assez logiquement choisi de rejoindre Trump, et de la façon la plus gênante pour les Démocrates : en conservant sa candidature dans tous les États à l’exception des États-clés, l’indépendant va donc continuer à prendre des voix aux Démocrates dans ces États tout en donnant le maximum de chances à Trump dans les États où le score serait plus serré.
En échange, Trump a clairement exprimé sa volonté que RFK Jr rejoigne sa prochaine administration notamment pour mettre fin à la corruption des agences de santé (FDA, USDA, CDC), ainsi que la volonté de reprendre les thèmes les plus importants de la campagne de JFK Jr, à savoir négocier une fin rapide à la guerre en Ukraine, s’attaquer à l’épidémie de maladies chroniques qui s’abat sur la société américaine, protéger la liberté d’expression et les libertés constitutionnelles, éliminer l’influence des entreprises du gouvernement ou défier les néoconservateurs et leur programme d’aventurisme militaire sans fin.
À lire aussi : Les aventuriers : vrai film sur l’amitié et la France des Trente glorieuses
Ce ralliement de RFK Jr. à Trump est une claque monumentale à “l’establishment”, ce que les Américains appellent maintenant l’Uniparty qui s’est complètement détaché de l’électorat grâce à une collusion entre les non-élus des administrations, le capitalisme de connivence, les “agences à 3 lettres” (FBI, CIA, …) et les médias.
Il est maintenant à parier que les médias et les politiciens en place vont absolument tout faire pour minimiser ce séisme, pour camoufler l’effondrement de la campagne Harris-Walz, et pour traîner la campagne Trump toujours plus bas dans la boue.
Les prochains mois s’annoncent réellement décisifs.
À lire aussi : Tentative d’assassinat de Trump : tout se déroule comme prévu
#RFKJr, #DonaldTrump, #CampagnePrésidentielle, #SéismePolitique, #PartiDémocrate, #RobertKennedyJr, #Républicains, #HarrisWalz, #SoutienTrump, #Démocrates, #Élections2024, #USA, #PolitiqueAméricaine, #Uniparty, #Corruption, #LibertéDExpression, #BigPharma, #BigTech, #BigMoney, #Ukraine, #MaladiesChroniques, #Freedom, #Démocratie, #CorruptionGouvernementale, #Media, #Politique, #CampagneTrump