TRIBUNE :  Sport, transidentités et les États intersexués

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Mouvements transidentitaires et sport
Laurel Hubbard, Lia Thomas e Iszac Henig, des sportifs “trans”. Photo DR.

Par Docteur Alain Bellaiche

Les mouvements transidentitaires et les puissants lobbies occidentaux LGBT qui pèsent de plus en plus lourdement sur les législations conduisent à un négationnisme biologique bien évidemment absurde, mais pas moins suivi pour autant, par les exécutifs.

Ainsi, des hommes biologiques participent à des compétitions sportives féminines, au motif qu’ils ont changé d’état civil sur le papier.

Bien que ce ne soit pas le cas de la boxeuse algérienne qui a remporté le titre olympique à Paris, car son sexe génétique serait féminin, on pourrait s’interroger tout de même sur son hyperandrogénie officiellement alléguée.

Rappel des réalités

Les courants progressistes et notamment wokistes me contraignent à revenir sur des évidences qui auraient, ne serait-ce qu’il y a 20 ans semblé tout à fait inopportunes.

L’homme, et la femme sont des mammifères. Ils se reproduisent par accouplement. Ils sont « vivipares » c’est à dire que l’œuf (ici ovocyte) fécondé se développe complètement à l’intérieur de l’utérus maternel, de sorte qu’à la naissance (par accouchement, et non par éclosion d’un œuf comme les ovipares) le petit apparaît formé.

C’est le spermatozoïde qui va se présenter à l’ovocytes dans les voies génitales féminines… Un peu comme dans la vraie vie (classiquement.)

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Les neuf mois de grossesse réquisitionnent le corps des femmes, tandis que le géniteur, bien plus libre de ses mouvements peut poursuivre son activité.

C’est tout naturellement qu’hommes et femmes, notamment après la puberté, ont des anatomies et des caractères sexuels (voix, pilosité, taille, musculature) dits secondaires différents. Il en découle tout naturellement qu’au niveau des compétitions physiques qui font appel à des performances extrêmes, il y a des catégories, selon le sexe.

Depuis la nuit des temps, les records, notamment liés au développement musculaire sont plus poussés dans les catégories masculines que féminines.

Déni des réalités : Quand la bêtise humaine s’en mêle

L’homme moderne, technologique, fort de sa maîtrise du monde matériel et dans son ivresse paranoïaque de puissance et d’arrogance, s’est autoproclamé Dieu sur terre et n’entend pas se laisser dicter ces incontournables différences par la Nature. La Culture les remplace, l’Egalité des sexes ne saurait y faire défaut. Faisant fi de la biologie la plus élémentaire, il se permet d’effacer toute différence entre les deux sexes.

Il ne s’agit bien évidemment pas de l’égalité de droits qui est un fait que nos civilisations occidentales ont compris et qui dépend exclusivement du bon vouloir de celles-ci.

Il s’agit là, incroyable mais vrai, d’une révision de la Biologie à l’aune d’aspirations égalitaristes du politiquement correct, et d’une remise en question des données de la Nature.

ESSAI DE COMPREHENSION DE CE DENI : SEXUALITE ET SEXUATION. La sexuation des individus dans les règnes végétal et animal s’impose à nous comme la couleur du ciel, les quatre éléments (eau, feu, terre, air). Cette sexuation chez l’homme est à l’origine de la sexualité, à visée reproductive bien sûr, mais elle génère aussi du plaisir. C’est la composante dite « récréative » de la sexualité. L’être humain étant parvenu à dissocier ces 2 composantes, il est parfaitement en droit de flatter la récréative au détriment de la reproductrice (contraception par exemple,) et rechercher son pur plaisir dans plusieurs formes de sexualité, dont l’homosexualité pour certains. Mais cela ne l’autorise évidemment pas à occulter la composante reproductive et donc la vocation maternelle de l’anatomie et de la physiologie féminines.

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Existent aussi des problèmes identitaires : L’individu éprouve un malaise profond dans l’enveloppe corporelle dont son sexe biologique l’a doté.

Ce malaise peut le conduire à des interventions médicales et chirurgicales pour tenter de faire coïncider son apparence physique avec son sexe « psychique. »

Mais ne perdons pas de vue que nous sommes ici dans l’artificiel, et pour le maintien de certaines apparences (seins, par exemple pour une femme transgenre), des traitements hormonaux renouvelés sont nécessaires. Du reste, même si on leur octroie un changement d’état civil, il est bien clair et constant qu’ils demeurent anatomiquement dans le sexe génétique d’origine qui les a « façonnés et bâtis » en homme ou en femme.

Les dérives dans les compétitions sportives

Aux États-Unis, pays d’émergence du « Wokisme » rien d’étonnant à ce qu’une nageuse « transgenre » explose tous les records (féminins bien sûr !)

Ce qui est bien plus étonnant, pour ne pas dire choquant, est que ce record soit validé officiellement, et nous laisse perplexe sur ce type de déni fort inquiétant, et de plus en plus communément admis. (D’autres dénis aussi flagrants et plus graves encore, ne sont pas à exclure dans le futur.)

En revanche, on imagine mal une femme biologique « transgenrée, » mais privée de son entretien par injections d’hormones mâles (contrôle antidopage oblige,) remporter le même type d’épreuves face aux athlètes masculins de la discipline.

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Nous y voici : Les androgènes ou hormones masculines. Comme chacun sait, elles augmentent la masse musculaire et bon nombre de records ont été invalidés après enquête ayant révélé leur utilisation dopante.

Les États intersexués

Lors des J.O. de Paris, une boxeuse algérienne avait, rappelons-nous, terrorisé sa rivale italienne qui avait peur de « se faire casser la gueule par un mec. » En réalité, elle n’était pas transgenre, très vraisemblablement de sexe génétique féminin mais avait une production endogène excessive d’hormone mâle, lui conférant une puissance musculaire accrue.

Une boxeuse thaïlandaise, avait eu comme elle, mail à partir avec l’IBA (International Boxing Association) pour les mêmes raisons. Ces Hyperandrogénies peuvent avoir des origines soit ovariennes, soit surrénaliennes.

De mémoire de gynécologue, j’ai souvent rencontré des hyperandrogénies ovariennes chez des femmes, notamment lors de bilans d’infécondité ; mais celles-ci sont en général modérées, et peuvent être corrigées et même mener à des grossesses.

Mais me revient à l’esprit, une autre Hypothèse très peu retrouvée dans les commentaires de presse. Hyperandrogénie d’origine surrénalienne. Elle est rangée dans la catégorie d’états « intersexués. »

Francesco/Francesca (Histoire vraie en Italie) : C’était le titre du chapitre qui traitait (dans un manuel de gynécologie,) d’une affection nommée : Hyperplasie Surrénale Congénitale (HSC)

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Il s’agit de filles génétiques (sexe : XX) qui à la naissance sont souvent étiquetées comme garçons, car elles présentent une hypertrophie des grandes lèvres (prises pour des bourses testiculaires,) et un gros clitoris pris pour un pénis…d’où : Francesco à la naissance. Dans le cas pris en exemple, Francesco était un enfant très « garçon » élevé en garçon, très bagarreur etc. Quelle ne fut pas sa déception de découvrir à l’adolescence qu’il était en réalité…une fille. Francesca.

L’explication, très schématiquement : la glande surrénale fabrique trois types d’hormones : Le Cortisol (en gros, la Cortisone des pharmacies,) un androgène l’Androstérone, et une troisième, l’Aldostérone qui intervient dans l’équilibre minéral. Cette aldostérone provient de la transformation du précédent (Androstérone : androgène) par une enzyme : La 21 Hydroxylase. Le déficit congénital de cette enzyme, ne permet pas cette transformation. D’où, accumulation d’androstérone qui ne peut être transformée en aldostérone. Donc androgénie chez des individus féminins (XX) génétiquement, mais bâtis comme des hommes. On parle d’états « intersexués. »

Cette hypothèse n’est pas à exclure pour cette championne olympique…

En réalité, nous nous trouvons dans un faux cas de dopage. Mais pas par injection exogène (Hormones mâles.)) Ici, c’est l’anomalie qui produit l’hormone en excès. En « interne. » Difficile d’y trouver à redire.

Mais d’une façon beaucoup plus générale, si on examinait tous les athlètes ayant réalisé des performances hors du commun, on trouverait dans de nombreux cas des prédispositions anatomiques ou physiologiques. Et on en trouverait encore bien plus si on se mettait à explorer, non pas par de simples dosages sanguins, mais par génétique biomoléculaire…Que de « disqualifiés » car la nature les a dotés d’un « plus ».

En conclusion, s’il est clairement manifeste que les transgenres n’ont rien à faire dans les compétitions sportives (physiques) du sexe psychique qu’ils ont choisi, et s’il est tout aussi évident que le dopage n’a pas sa place dans le sport, il me paraît tout à fait licite d’accepter des athlètes pourvu(e)s d’attributs exceptionnels, à la limite, pathologiques.   

Contentons-nous d’observer la richesse du polymorphisme humain, et continuons à nous extasier des performances humaines de plus en plus époustouflantes dont on peut se demander : jusqu’où ? 

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne représentent en aucun cas la position éditoriale du Diplomate

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