Myriam Benraad est politiste, professeure en relations internationales à l’Université internationale Schiller à Paris et directrice de recherche au CF2R. Grande spécialiste du Moyen-Orient et après une reprise violente des hostilités en Syrie, elle revient dans cet entretien pour Le Diplomate sur le nouvel embrasement de la Syrie, les diverses positions des pays de la région et leurs conséquences…
Propos recueillis par Roland Lombardi
Qui sont ces milices islamistes ayant causé l’embrasement de la Syrie et provoqué le renversement du régime de Bachar al-Assad ? Qui est Abou Mohammed al-Joulani ?
Il me semble crucial de souligner, en premier lieu, que ces « milices islamistes » désignées de manière très générique comme « rebelles » dans de nombreux médias, sont essentiellement conduites par l’une des factions les plus radicales, sur le double plan des idées et des modes opératoires, de l’insurrection armée sunnite qui a émergé dès les débuts de la guerre civile syrienne. C’est ainsi l’« Organisation de libération du Levant » – Hay’at Tahrir al-Sham en arabe, HTS de son acronyme – qui a mené l’assaut jusqu’à son terme en prenant Damas, la capitale du pays, avec à ses côtés un certain nombre de combattants tout aussi radicalisés et dépêchés en l’occurrence par le gouvernement turc.
Dans la mesure où le long conflit syrien avait largement été occulté ces dernières années – résultat à la fois d’un gel des hostilités armées depuis 2020, d’un semblant de retour à la normale, mais aussi des effets de la pandémie et de la reprise de la guerre ailleurs au Moyen-Orient – beaucoup n’avaient jamais entendu parler avant de cette organisation avant ces derniers aussi inattendus que spectaculaires. Or, celle-ci est déjà ancienne dans le paysage insurrectionnel syrien, produit de la militarisation précoce du soulèvement populaire qui avait pris place au printemps 2011. Elle n’était à l’origine qu’une ramification locale minoritaire de la nébuleuse globale d’Al-Qaïda, baptisée « Front de la victoire » (Jabhat al-Nusra). Puis elle s’est progressivement imposée dans l’environnement militaire et stratégique de la Syrie en guerre.
Abou Mohammed al-Joulani est un vétéran du jihad qui, d’un engagement au service d’une lutte armée transnationale, a fait le choix d’une « syrianisation » de son combat pour mieux s’emparer du pouvoir. Mais jusqu’où cette stratégie vaut-elle ? Joulani annonçait en 2016 avoir rompu tout lien avec ses anciens partenaires et mentors d’Al-Qaïda, sans toutefois jamais totalement les désavouer. Il en va de même concernant ses rapports à l’État islamique, bien plus complexes qu’il ne le prétend publiquement. Au-delà d’une nouvelle « image de marque » dans la forme, l’homme demeure viscéralement attaché à l’idéologie jihadiste et ses piliers, à l’idée d’instaurer un gouvernement aligné sur les principes de la charia. Ce n’est pas la prise en compte éphémère et opportuniste d’un nombre de demandes de la population civile qui pourra remettre en cause de telles convictions, aussi profondément ancrées.
Comment analysez-vous la percée des jihadistes à Alep, suivie par la prise de Hama et Homs, puis par la chute de Damas, par rapport au contexte régional et international ? Les défenses syriennes étaient-elles aussi faibles ?
Un article du 7 décembre 2024 paru dans le New York Times évoquait un « changement abrupt du paysage de la guerre civile syrienne après une longue impasse ». Il s’agit là de l’approche aujourd’hui dominante, surtout à présent que le régime est tombé. Or je voudrais attirer l’attention sur plusieurs points qui me paraissent essentiels. Tout d’abord, sur le fait que la « percée » des jihadistes en est une, certes, par sa rapidité, mais sans l’être entièrement car cette dernière couvait depuis des mois d’après plusieurs sources d’informations fiables et crédibles. Ensuite, il importe de revenir sur la situation qui caractérisait des localités comme Alep, Hama ou Homs au moment où les jihadistes et leurs alliés les ont conquises. Des villes lourdement marquées par les séquelles de la guerre, paupérisées, livrées à elles-mêmes sur le plan économique et financier, dénuées de toute gouvernance réelle en dehors de « bricolages » et petits arrangements institutionnels et sociétaux bancals et par conséquent fragiles.
Les défenses de l’armée nationale syrienne, déjà fortement entamées par 11 ans d’une guerre civile dévastatrice, ont quant à elles pâti des évolutions régionales et internationales récentes. Elles ont ainsi perdu le soutien militaire russe, l’appui de l’Iran et de ses mandataires armés, et se sont donc trouvées incapables d’opposer une résistance tangible. Désabusées, ne percevant plus leurs salaires – sur le modèle de l’armée irakienne face à l’État islamique à Mossoul en 2014 – des unités entières de cette armée pourraient avoir fait le choix de laisser les jihadistes s’emparer des territoires, misant sur leur potentielle « reconversion » au sein des futures forces armées du nouveau régime en gestation. Ce à quoi s’ajoute une corruption endémique au sein de l’armée syrienne, depuis des années, que les jihadistes pourraient avoir savamment exploitée pour parvenir à leurs fins. Il faudra bien entendu faire la lumière sur ces multiples zones d’ombre, mais il est encore beaucoup trop tôt.
Quelles conséquences, la fuite de Bachar al-Assad pourrait-elle avoir, tant au niveau interne, en termes de stabilisation ou non de la Syrie, qu’au niveau international ?
Sur le plan interne, il convient d’apprécier les conséquences de cette offensive armée et de la mise à bas du régime de Bachar al-Assad selon une double temporalité. La première, à court terme, se traduit d’ores et déjà par un grand climat d’incertitude et une réalité de terrain bien plus ambiguë et bigarrée que ne voudraient la présenter tous ceux qui se réjouissent du grand bouleversement à l’œuvre. Il faut prendre avec précaution les propos d’Al-Joulani dans cette fameuse « interview exclusive » accordée à CNN, concernant sa supposée volonté de respecter la diversité syrienne et de pratiquer une politique d’inclusion. Non plus comme un dangereux jihadiste activement recherché par la coalition, Joulani est d’ailleurs présenté dans le préambule de cet entretien comme un simple « militant », le « leader d’un groupe de l’opposition armée », d’une « coalition rebelle ». Aucune mention explicite n’est plus faite à ses attaches jihadistes, ce qui interroge pour le moins…
Une seconde temporalité est plus longue et implique un effort de prospective qui n’est pas évident car seul le temps pourra révéler ce que réserve vraiment cette « transition » qui débute en Syrie. Les conséquences à l’extérieur du pays sont tout aussi nombreuses que contrastées. Au Moyen-Orient, les cartes sont à présent clairement rebattues à la faveur des adversaires de l’« Axe de la résistance » dont Téhéran avait pris la tutelle depuis le début des années 2000 et le déclenchement de la guerre d’Irak au printemps 2003, au profit avant tout d’Israël et de la Turquie. Sur le plan international, la satisfaction de voir enfin le régime de Bachar al-Assad s’effondrer et le tyran en fuite côtoie l’inquiétude et les questionnements. Les espoirs vont de pair avec une peur compréhensible de voir de nouveau le Levant sombrer dans l’anarchie si les institutions nationales, ou plutôt ce qu’il en reste, venaient définitivement à s’effriter.
Pourquoi la Russie, principal allié militaire de Damas, a-t-elle été aussi dépassée par cette attaque et quelle sera sa posture face au pouvoir jihadiste qui s’installe ?
La Russie a-t-elle vraiment été « dépassée » comme le voudrait un certain sens commun ? Je n’en suis pas certaine. Il semble plutôt que Moscou ait pris acte, non sans mécontentement et craintes certes, de l’incapacité de Bachar al-Assad et de l’armée syrienne à « tenir la Syrie », à y rétablir l’ordre – l’un des maîtres-mots de la grammaire géopolitique russe dans cette région depuis l’époque soviétique – et à reprendre le dessus sur leurs ennemis. Vladimir Poutine ne s’attendait pas à ce que les forces du régime qu’il appuyait depuis 2015 échouent dans une telle posture de démoralisation, de passivité, de déshérence, mais il s’est rendu à l’évidence.
La réaction russe ne sera donc plus militaire, en raison également de l’investissement en hommes et en ressources sur le front ukrainien, mais diplomatique, afin de préserver autant que faire se peut une présence et des intérêts dans le pays. À cet égard, un processus d’Astana « revisité », remanié, pourrait, contre toute attente, conserver une certaine pertinence dans la mesure où Moscou aura intérêt à négocier avec la Turquie, qui a cette fois encore avancé ses pions de manière décisive sur le sol syrien, et dans une moindre mesure avec l’Iran qui, même replié sur sa sauvegarde, ne pourra être ignoré.
Ces événements sont-ils également le signe de l’affaiblissement de l’Iran, qui soutenait Assad sur le terrain via ses milices et proxies ? Comment les Iraniens vont-ils réagir pour éviter un effondrement stratégique dans la région ?
La République islamique sort très affaiblie de ces développements et de la perte de ses mandataires régionaux, aujourd’hui limités aux milices qui lui sont affiliées en Irak et aux Houthis dans le Golfe dans une moindre mesure. Il est encore trop tôt pour savoir si l’Iran parviendra un jour à reconstituer sa sphère d’influence désormais brisée en plein cœur par la disparition du régime d’Al-Assad. Mais il ne faut pas pour autant minimiser quel pourrait être le pouvoir de nuisance exercé par Téhéran contre cette dynamique transitoire. Relevons de plus que la peur viscérale des Iraniens demeure, depuis 2003 et la mise à bas du pouvoir de Saddam Hussein par les États-Unis, la perspective d’un regime change analogue qui finirait par les frapper. Téhéran a tout fait depuis cette époque pour éloigner ce danger, lequel couve pourtant une nouvelle fois à sa porte…
L’offensive insurgée, menée par des groupes soutenus par Ankara, présage-t-elle d’une influence accrue de la Turquie en Syrie ? Sous quelles formes ?
De l’absolu, la Turquie d’Erdogan poursuit une logique de reconstitution de l’ancienne sphère d’influence ottomane au Moyen-Orient, que l’on a pu qualifier de « néo-ottomaniste ». On a beaucoup évoqué la remise en cause d’un certain « ordre Sykes-Picot » ces dernières années, en Irak, en Syrie, au Proche-Orient, mais étrangement sans jamais songer que la Turquie avait positivement perçu pareille refonte dans l’effort de rétablissement de son hégémonie régionale passée. Or, depuis des années, Ankara multiplie les ingérences en Syrie, les incursions dans le nord de l’Irak, en parfaite violation de la souveraineté pourtant internationalement reconnue des deux États irakien et syrien.
Ne parvenant à aucun dialogue clair et satisfaisant avec Bachar al-Assad, la Turquie a fini par froidement décider de soutenir cette offensive insurgée, composée de nombreux combattants qu’elle arme et entraîne par ailleurs, y voyant l’opportunité de réaliser ses objectifs tactiques. Ceux-ci incluent un nouvel espace qui s’ouvre à elle pour neutraliser encore plus violemment toute velléité de résistance ou d’autonomie kurde à sa frontière. Au-delà de ses déclarations incendiaires sur la guerre d’Israël à Gaza, la Turquie se réjouit en réalité de l’affaiblissement et de la marginalisation de son grand rival régional qu’est l’Iran, avec lequel elle se dispute la suprématie sur le Levant arabe et musulman depuis des siècles.
La Syrie risque-t-elle de traverser une nouvelle crise humanitaire, et peut-on s’attendre à une quelconque réponse des jihadistes au-delà des promesses faites au peuple syrien ?
Il ne s’agit pas d’un « risque » mais déjà d’une réalité sur le terrain. Depuis les prémisses du soulèvement populaire de 2011, la crise humanitaire constitue une donnée structurelle de la crise syrienne, qui bien entendu n’a cessé de s’amplifier et de s’aggraver au fil de la guerre. Selon les Nations unies, la dernière offensive en date des jihadistes a causé le déplacement d’au moins 280 000 civils syriens en seulement quelques jours, de même que de graves dommages aux infrastructures essentielles et des perturbations aux opérations humanitaires. Nous sommes donc très loin du tableau idyllique qui nous est brossée par les jihadistes et leurs alliés à coups d’images et de vidéos de propagande soigneusement sélectionnées…
On avait cru un temps, avec le gel des lignes de front, que le régime d’Assad s’attèlerait à un processus de reconstruction, sans lequel toute stabilité en Syrie et toute re-légitimation sur le plan politique paraissaient largement illusoires. Or, il n’en fut rien et c’est là aussi sans doute la raison du soulagement d’une partie de la population à voir le dictateur déchu, quoique les Syriens, dans leur grande majorité, ne s’attendent pas à un miracle de la part des jihadistes.
Les promesses faites par Joulani et ses associés demeurent en effet conjoncturelles, rusées, allant dans le sens du ralliement du plus grand nombre à leur projet, qu’ils définissent de manière très abstraite, à dessein. Concéder qu’ils sont inaptes à améliorer la situation à court terme aurait l’effet de doucher les espoirs qui s’expriment à l’heure actuelle, scénario qu’ils souhaitent à tout prix éviter.
La chute du régime d’Assad marque-t-elle une nouvelle phase dans le conflit syrien ? Quid de l’attitude de l’administration Biden sur le départ par rapport à ces évènements ?
La notion de « phase » implique une réflexion selon trois interrogations qui représentent autant de possibles : ces événements sanctionnent-ils la fin de la guerre civile syrienne ? Au contraire, viennent-ils la prolonger ? Dans ce cas, passe-t-on d’une « première guerre civile » à un second conflit, avec ses spécificités propres ? La trajectoire de nombreux conflits montre qu’il n’existe aucun « avant » et « après » nets dans ce type de « transition », un concept qui soulève lui-même maintes questions quant à son contenu, sa durée ainsi que son déroulement. À partir de quand, en effet, estime-t-on qu’une transition politique s’achève et qu’un pouvoir stable, représentatif et accepté par le plus grand nombre est en place ?
On évoque le rôle de la Turquie et d’Israël dans ce nouveau paysage moyen-oriental en cours de recomposition, mais Washington a aussi joué un rôle de premier plan, en coulisses pour l’essentiel. Le regime change est une spécialité américaine de longue date, néoconservatrice plus particulièrement, et Biden a déclaré qu’Assad devrait « rendre des comptes ». Lesquels exactement, alors que l’armée américaine aurait déjà frappé plusieurs cibles liées à l’État islamique dans la foulée de la chute de Damas ? Les États-Unis continuent d’afficher une attitude d’apprentis-sorciers au Moyen-Orient, ayant de nouveau offert à Joulani, l’un des terroristes les plus recherchés au monde, une tribune médiatique inespérée. L’« effet CNN » que l’on citait pendant la première guerre du Golfe va plus loin qu’un effort de propagande. Cet effet est performatif et accompagne ce changement de régime d’une rapidité confondante en Syrie.
Que pensez-vous de l’indulgence et la magnanimité affichées des jihadistes envers les autres communautés, notamment les chrétiens ?
Islamistes et jihadistes ont promis une « nouvelle approche » dans le traitement des minorités, dès leur entrée à Alep, les assurant d’une protection et d’assurances à l’avenir. Dans le même temps, beaucoup de chrétiens gardent un souvenir très douloureux de la gouvernance que ces groupes installèrent pendant les premières années de la guerre, quand ces mêmes « rebelles » faisaient fuir les populations civiles, que les fidèles devaient se terrer chez eux, terrorisés. J’en veux pour preuve que les images abondamment diffusées depuis des jours ne montrent aucune scène de liesse parmi cette communauté. Pourquoi, si ce n’est par volonté évidente d’occulter l’effroi que cet assaut armé suscite en réalité chez ses membres ?
On entend ici et là que les décorations de Noël dans les quartiers chrétiens des villes prises n’ont pas été attaquées, de même que les églises. Pourtant, par le passé, le Front al-Nosra a saccagé sanctuaires et lieux de culte chrétiens en semant partout la panique sur son passage, en persécutant, kidnappant et séquestrant les habitants. Comment oublier cette expérience qui n’est pas si lointaine et les lourdes séquelles mémorielles qu’elle laisse derrière elle ? Je suis malheureusement très inquiète quant à l’avenir des chrétiens dont le Moyen-Orient s’est déjà en large part vidé, et pas uniquement en Syrie.
Quelles sera, selon vous, l’impact de ces nouveaux bouleversements en Syrie sur des pays comme le Liban, Israël et l’Irak, dont vous êtes une spécialiste reconnue ?
Commençons par le Liban. La situation y est extrêmement délicate. Outre les bombardements israéliens qui se poursuivent, sur fond d’un cessez-le-feu qui n’est pas un, le pays du Cèdre voit soudainement disparaitre deux acteurs qui ont déterminé toute sa trajectoire au cours des décennies ayant suivi l’accord de Taëf de 1989 et la fin de la guerre civile : la Syrie d’Assad et son allié libanais, le Hezbollah. Redoutant une onde de choc encore plus brutale, l’armée libanaise a pour l’heure fermé sa frontière avec la Syrie, mais cette initiative ne résout pas une question autrement plus fondamentale : quelle réorganisation politique interlibanaise ? Autour de quels acteurs, de quelle formule de partage du pouvoir, et pour quelle reconstruction ?
De son côté, Israël se réjouit évidemment de voir disparaître dans la figure de Bachar al-Assad un adversaire régional ancestral. Reprenant à son compte un discours néoconservateur développé en son temps par l’administration de George W. Bush, celle de la construction d’un « Grand Moyen-Orient » (Greater Middle East) sur les ruines d’un « Axe du Mal » (Axis of Evil), le Premier ministre israélien n’a pas caché sa joie depuis le plateau du Golan d’avoir, selon lui, permis « la chute d’un lien central » dans l’Axe de la résistance iranien, soulignant que l’action décisive de l’État hébreu contre le Hezbollah et le régime syrien avait permis cette « réaction en chaîne ».
Encore faudra-t-il juger des effets de cet effet domino : un Moyen-Orient « réinitialisé », plus démocratique et prospère, ou une géopolitique régionale encore plus précaire et autoritaire ? Depuis l’Irak, seuls les Kurdes célèbrent la chute d’Assad face à ce qu’ils nomment encore une « révolution ». Ailleurs dans ce pays, les esprits sont préoccupés par la possibilité d’une contagion plus large de l’assaut jihadiste, notamment le gouvernement chiite de Bagdad. Cet assaut réveillera-t-il un État islamique qui n’a jamais été totalement vaincu et contre lequel l’Irak a déjà livré une lutte acharnée après 2014 ? L’histoire est-elle condamnée à se répéter selon un cycle infernal dont les Irakiens furent les premières victimes ?
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Roland Lombardi est docteur en Histoire, géopolitologue, spécialiste du Moyen-Orient et des questions de sécurité et de défense. Fondateur et directeur de la publication du Diplomate.
Il est chargé de cours au DEMO – Département des Études du Moyen-Orient – d’Aix Marseille Université et enseigne la géopolitique à Excelia Business School de La Rochelle.
Il est régulièrement sollicité par les médias du monde arabe. Il est également chroniqueur international pour Al Ain. Il est l’auteur de nombreux articles académiques de référence notamment : « Israël et la nouvelle donne géopolitique au Moyen-Orient : quelles nouvelles menaces et quelles perspectives ? » in Enjeux géostratégiques au Moyen-Orient, Études Internationales, HEI – Université de Laval (Canada), VOLUME XLVII, Nos 2-3, Avril 2017, « Crise du Qatar : et si les véritables raisons étaient ailleurs ? », Les Cahiers de l’Orient, vol. 128, no. 4, 2017, « L’Égypte de Sissi : recul ou reconquête régionale ? » (p.158), in La Méditerranée stratégique – Laboratoire de la mondialisation, Revue de la Défense Nationale, Été 2019, n°822 sous la direction de Pascal Ausseur et Pierre Razoux, « Ambitions égyptiennes et israéliennes en Méditerranée orientale », Revue Conflits, N° 31, janvier-février 2021 et « Les errances de la politique de la France en Libye », Confluences Méditerranée, vol. 118, no. 3, 2021, pp. 89-104. Il est l’auteur d’Israël au secours de l’Algérie française, l’État hébreu et la guerre d’Algérie : 1954-1962 (Éditions Prolégomènes, 2009, réédité en 2015, 146 p.). Co-auteur de La guerre d’Algérie revisitée. Nouvelles générations, nouveaux regards. Sous la direction d’Aïssa Kadri, Moula Bouaziz et Tramor Quemeneur, aux éditions Karthala, Février 2015, Gaz naturel, la nouvelle donne, Frédéric Encel (dir.), Paris, PUF, Février 2016, Grands reporters, au cœur des conflits, avec Emmanuel Razavi, Bold, 2021 et La géopolitique au défi de l’islamisme, Éric Denécé et Alexandre Del Valle (dir.), Ellipses, Février 2022. Il a dirigé, pour la revue Orients Stratégiques, l’ouvrage collectif : Le Golfe persique, Nœud gordien d’une zone en conflictualité permanente, aux éditions L’Harmattan, janvier 2020.
Ses derniers ouvrages : Les Trente Honteuses, la fin de l’influence française dans le monde arabo-musulman (VA Éditions, Janvier 2020) – Préface d’Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement et de sécurité de la DGSE, Poutine d’Arabie (VA Éditions, 2020), Sommes-nous arrivés à la fin de l’histoire ? (VA Éditions, 2021), Abdel Fattah al-Sissi, le Bonaparte égyptien ? (VA Éditions, 2023).
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