PORTRAIT – Eurydice, Portrait d’une Française comme une autre

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Eurydice Fierté nationale française
Réalisation Le Lab Le Diplo

Par Lionel Lacour – Son site : https://www.cinesium-evenementiel.fr/

Elle s’appelle Lilas, mais elle aime qu’on l’appelle Eurydice. Née en 1982 à Paris, elle vit désormais en Vendée. Mère de cinq enfants, dont certains sont déjà des adultes, Eurydice est une Française comme une autre avec la particularité d’avoir des parents Gabonais. Le père a même été ministre sous Omar Bongo.  Mais son parcours est semblable à celui des jeunes de son âge, Bac STMG puis diplôme dans l’immobilier, secteur dans lequel elle travaille toujours. En fait, rien ne la distingue d’une française ordinaire. Rien sauf peut-être sa couleur de peau et son franc parler qui détonne, faisant d’elle un vrai personnage de cinéma !

« Je n’ai jamais connu le racisme » dit Eurydice sans aucune fierté ou revendication car elle n’est pas du genre victime, au contraire. Sa vie s’est construite autour de valeurs et de principes que la France lui a donnés. Longtemps mariée à un gendarme, elle a su observer comment l’autorité de ceux qui représentaient les forces de l’ordre était de plus en plus contestée, de moins en moins respectée. C’est une colère qui s’est alors emparée d’elle mais qui ne pouvait s’exprimer par un engagement politique pour ne pas nuire à son mari. Mais après leur séparation, Eurydice va désirer s’impliquer politiquement. En 2016, elle aurait pu rejoindre les LR et François Fillon qui était son candidat. Mais l’affaire qui a terni sa candidature l’a conduite à se tourner vers le parti qui lui semblant alors incarner les valeurs qui sont les siennes. Ordre, autorité. « J’ai contacté Jean Messiah par twitter. Il était alors au RN et il m’a très bien accueillie. J’ai intégré le parti en Vendée et ils m’ont protégée avec beaucoup de bienveillance. » En tout cas, elle n’a jamais pensé à la gauche qui représentait pour elle l’abandon de la culture française au profit des cultures venues d’ailleurs quelles qu’elles soient.

« Je revendique ne pas être une immigrée ». Eurydice se sent française à plusieurs titres. D’abord pour y être née et y avoir toujours vécu. Mais surtout, parce que ses parents ignoraient qu’elle bénéficiait du droit du sol, elle a dû faire des démarches pour obtenir ses papiers d’identité à la mairie, son acte de naissance faisant foi. Cet amour pour son pays, elle l’a transmis à ses enfants qu’elle s’est refusé d’élever dans une autre identité nationale que la leur, ou dans l’idée que leur pays était raciste. Au contraire, c’est même son fils qui lui reprocha un jour du racisme anti-blanc car elle critiquait l’éducation trop laxiste des « blancs » ! Le monde à l’envers en quelque sorte.

Eurydice n’est donc pas la représentante idéale pour la gauche. Pour la jeune femme, tout vient de l’éducation. Pas besoin de circulaire pour interdire aux enfants de 12 ans d’être chez eux le soir. Et si des jeunes agressent au couteau, c’est le fait de cultures différentes, importées dans le pays. Elle reconnaît pourtant que l’éducation en Afrique ou au Maghreb n’est pas laxiste et que l’autorité des adultes y est forte. La croissance de la délinquance juvénile ne serait-elle alors pas aussi due au recul de l’autorité en France

Aujourd’hui, son combat est de ne pas perdre ce qui a fait d’elle une Française, à commencer par la transmission du récit national, et d’un héritage légué par l’histoire de France, ses rois, Napoléon ou ses intellectuels. Pour Eurydice, la France se définit par sa grandeur, sa culture, sa langue. Elle ne peut se résoudre à ce que certains nient que le patrimoine qui a été transmis n’existe plus. Si la gastronomie française est reconnue dans le monde entier, elle ne vient pas de nulle part et elle participe à la fierté nationale.

De fait, Eurydice s’étonne qu’aimer son drapeau soit devenu fasciste. Ce rejet de l’identité nationale fait plus que l’attrister. « Sans histoire, on ne sait pas qui on est ». Et cette chrétienne pratiquante de rappeler que son pays est celui dans lequel les femmes sont libres, peuvent s’habiller comme elles veulent, se déplacer où elles veulent, sans être dans la dépendance d’un homme. Paradoxalement, cette Française originaire du Gabon redoute une immigration non contrôlée dont la culture impose aux femmes de se cacher par des vêtements. Elle refuse une France islamisée vivant sous le régime de la charia.

Cette culture française, elle la revendique et la porte haut, dans tous ses recoins.

« J’ai eu accès à cette culture moins par l’école que par la culture populaire » affirme-t-elle.  « Les films de De Funès, Gabin, j’ai grandi avec Dalida, je suis allée dans les restaurants français, je voyais les monuments. Inconsciemment, je me suis imprégnée de la France par osmose. » Pour Eurydice, cet amour de la France est inné, naturel. Aimer sa patrie, c’est  comme aimer son enfant… ou ses parents. C’est un sentiment d’appartenance à ce territoire. Elle sait la chance qu’elle a d’y vivre au travers de l’histoire de sa famille qui est restée au Gabon. Loin des propos anticoloniaux, Eurydice rappelle que son père lui a toujours dit que la présence française avait amélioré les conditions de vie au Gabon, en construisant des infrastructures de transport, des écoles, des hôpitaux etc. Elle sait qu’il est de bon ton de dire que la colonisation a été mauvaise et reconnaît qu’elle ne fut pas non plus idyllique, mais elle conteste le manichéisme qui la réduit à faire de la France un bourreau et les peuples colonisés des martyrs. Et de rappeler que son père, qui fut un conseiller du président Omar Bongo. Il avait pu voir combien ce régime était corrompu, et, lucide, il savait la facilité qu’il y avait de désigner le colonialisme comme source de tous les maux de ces pays.

De fait, ce plaisir de certains à dénigrer la France l’amène à douter du sentiment national des Insoumis, « toujours prêts à marquer un but contre leur camp. » Son ressentiment se porte également contre l’ingratitude de certains « peoples » comme Omar Sy ou Yannick Noah qui ne vivent plus en France mais qui ont profité de ce que leur a apporté leur pays. Aujourd’hui, selon Eurydice, ils ne vivent pas dans la situation difficile des Français mais se seraient assignés à leur couleur de peau, évoquant l’esclavage comme s’ils l’avaient vécu, avec des postures politiques diabolisant toute revendication de fierté nationale.

« Être noir n’est pas un slogan. En tant que femme noire, je ne me lève par les matins dans un champ de coton » martèle Eurydice qui s’insurge contre une parole toujours laissée aux mêmes « noirs » qui crachent sur leur pays ou sur les Français qui votent pour protéger leur identité. Dans cette colère sincère, elle fustige ceux qui imposent leur morale, comme Mbappé quand il a soutenu Nahel sous prétexte de ses origines sans jamais mentionner son refus d’obtempérer aux ordres des policiers. Ce qui l’exaspère, c’est qu’elle est persuadée que jamais le footballeur ne laisserait son enfant dans la rue conduire sans permis ou ne le soutiendrait s’il refusait d’obtempérer. « Avoir du bon sens est devenu du racisme. »

Quant aux solutions, Eurydice ne préconise pas la Révolution mais la mise en place de structures pour accueillir des enfants sortis du système scolaire. Les encadrer, leur donner des repères loin de parents défaillants, pour évoluer en société, apprendre un métier. Une combinaison entre sanction et éducation pour les éloigner de la délinquance. 

Cette délinquance, elle vient notamment d’une immigration souhaitée par les gauchistes. Ceux-ci critiquent le colonialisme mais pour elle, les migrants sont utilisés comme au temps des colonies. Les « blancs » n’auraient même plus besoin d’aller en Afrique. Cette main-d’œuvre bon marché est désormais importée. Et avec elle, une violence issue de populations non éduquées, avec un rapport à la femme qui est contraire à nos principes. Ce qui choque Eurydice, c’est surtout que la gauche tienne un discours paternaliste d’accueil de tous ceux voulant venir en France alors que le pays n’en a pas les moyens. Et le comble pour elle, c’est l’augmentation des droits des étrangers illégaux en comparaison avec la diminution des droits des Français. En disant cela, Eurydice sait bien qu’elle a bénéficié de certains de ces droits, à commencer par le droit du sol. Elle revendique pourtant que la nationalité devrait être une promotion par le mérite. « Et tant pis si tout le monde ne peut pas l’obtenir : il ne doit pas y avoir de systématicité. » D’ailleurs, beaucoup sont nés français de parents étrangers mais n’aiment pas leur pays de naissance. Se pose ainsi pour elle la question de loyauté à son pays.

Aujourd’hui, Eurydice se sent en insécurité dans son propre pays du fait des opinions politiques qu’elle a exprimées et qu’elle manifeste encore. Les menaces de mort contre elle ou contre ses enfants sont le prix à payer pour qui, comme elle, serait traitée de traître à ses origines voire sa « race ».  Il lui a même fallu changer de nom sur ses CV pour trouver du travail quand elle n’a pas été simplement licenciée après intimidation sur ses employeurs. Eurydice doit faire avec. Être française. Être fière d’être française. Mais n’être pas une Française comme les autres,  non du fait de ses origines mais parce que justement, elle n’en fait pas un argument victimaire. Un paradoxe complet. Mais si Eurydice ose s’afficher publiquement, il y a d’autres Eurydice, peut-être plus discrètes, mais certainement de plus en plus nombreuses. Il ne reste plus qu’à écouter ce qu’elles, ce qu’ils ont à raconter de leur France.

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