Chronique – Donald Trump s’attaque à la théorie du genre et à la discrimination positive

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Décrets de Donald Trump en 2025
Réalisation Le Lab Le Diplo

Par Philippe Pulice

Donald Trump n’aura pas traîné ! À peine la cérémonie d’investiture achevée, il a signé un nombre impressionnant de décrets, illustrant sa volonté de rompre radicalement avec les politiques de ses prédécesseurs. Parmi eux, deux textes se distinguent par leur portée symbolique et leur impact immédiat. Le premier s’impose comme un défenseur intransigeant des droits des femmes, en réaffirmant le lien indissociable entre le genre et l’identité sexuelle biologique. Le second met fin à la discrimination positive, en réhabilitant le principe de méritocratie et en rejetant des politiques jugées injustes et discriminatoires.

La fin de la dissociation entre le sexe et le genre…

Le décret intitulé Defending Women from Gender Ideology Extremism and Restoring Biological Truth to the Federal Government redéfinit le sexe comme une réalité biologique immuable, précisant que les termes « femme » et « fille » désignent exclusivement les individus biologiquement femelles (adultes ou mineures), et « homme » et « garçon », les individus biologiquement mâles. Il rejette explicitement l’idéologie du genre, qualifiée d’incohérente, militante et déconnectée de la réalité. Désormais, les agences fédérales doivent supprimer toute mention de l’identité de genre dans leurs documents officiels, tels que les passeports et formulaires, et utiliser uniquement des termes strictement fondés sur le sexe biologique (masculin ou féminin) dans toutes leurs activités et communications.

Quand l’inclusivité va trop loin au détriment des femmes…

La protection des espaces non mixtes est un autre pilier fondamental de ce décret. Prisons, vestiaires et autres lieux sensibles devront être strictement réservés en fonction du sexe biologique, afin de garantir la sécurité et la dignité des femmes. Le décret interdit également l’utilisation de fonds publics pour promouvoir des programmes ou financements liés à l’idéologie du genre, ou pour des traitements médicaux visant à modifier l’apparence pour correspondre au sexe opposé. Parmi les dérives que ce décret entend corriger, figure l’exemple frappant de Demi Minor, une détenue transgenre incarcérée dans un établissement correctionnel pour femmes dans le New Jersey. Condamnée pour meurtre, cette détenue a été à l’origine d’une controverse majeure après avoir mis enceintes deux de ses codétenues. Cet exemple illustre les risques concrets pour la sécurité et le bien-être des femmes lorsque des espaces non mixtes sont ouverts en fonction de l’identité de genre plutôt que du sexe biologique.

Pour assurer une mise en œuvre rigoureuse, le texte confie au Procureur général la responsabilité de rectifier les mauvaises interprétations juridiques des lois fédérales et de garantir le respect des distinctions basées sur le sexe. Des directives spécifiques doivent être publiées, et des rapports réguliers sont exigés pour suivre l’avancée de ces mesures.

La force de ce décret réside avant tout dans sa position claire et assumée : il se dresse comme un rempart contre les attaques faites aux femmes, menacées par le phénomène transgenre. En réaffirmant la réalité biologique et en protégeant les espaces réservés aux femmes, il renverse une tendance idéologique qui, sous couvert d’inclusivité, a souvent compromis leur sécurité et leurs droits. Ce décret incarne aussi un retour au bon sens, un bon sens que beaucoup croyaient perdu et qui, sans aucun doute, résonnera largement dans les sociétés occidentales. En effet, cette position risque de provoquer une vague d’adhésion chez ceux qui se sentent déconnectés des discours progressistes dominants.

Dérives transgenres : la victoire des militantes féministes…

Ce décret représente également une victoire pour les militantes engagées depuis longtemps contre les dérives des mouvements transgenres. Linda Blake, ancienne championne canadienne d’athlétisme, a dénoncé sans relâche l’injustice des compétitions féminines ouvertes aux athlètes transgenres, qu’elle considère comme profondément misogynes. Kathleen Stock, philosophe et militante féministe, a bravé les intimidations des militants trans pour défendre l’évidence biologique des sexes. Helen Joyce, journaliste irlandaise, s’est attaquée aux lobbies trans qui exercent une influence croissante dans les écoles et les universités, semant le doute chez les enfants sur leur identité de genre.

Ce texte ne manquera pas non plus de trouver un écho chez JK Rowling, cible des militants wokes depuis qu’elle a osé affirmer que le sexe biologique était une réalité incontournable. Accusée de transphobie, la célèbre romancière s’est attiré des critiques virulentes mais a tenu bon, devenant une figure emblématique de cette lutte pour les droits des femmes face aux dérives de l’idéologie du genre.

Et il était une fois, la cérémonie d’ouverture des JO…

Il s’agit d’un véritable coup de tonnerre d’une ampleur incroyable. Les progressistes du monde entier, habitués à imposer leurs idées dans le débat public, risquent de vaciller face à ce retournement de situation. Mis en perspective avec des événements récents, comme la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, le contraste idéologique devient saisissant : d’un côté, une célébration de la fluidité et de l’effacement des catégories traditionnelles ; de l’autre, un rappel ferme et assumé des réalités biologiques.

La discrimination positive créée de nouvelles discriminations et injustices…

Si le premier décret porte un coup direct à l’idéologie du genre, le second s’attaque à une autre pierre angulaire du progressisme : les politiques de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI). Intitulé Ending Radical and Wasteful Government DEI Programs and Preferencing, ce texte marque une rupture nette dans la gestion des politiques fédérales. En mettant fin aux initiatives et préférences associées aux programmes DEI, accusés de détourner les ressources publiques de leur objectif principal, il recentre les priorités sur le mérite individuel, la performance et les compétences. Le décret dénonce également les dérives de la discrimination positive, perçue comme injuste, inefficace et contraire aux principes d’égalité réelle.

Parmi les mesures phares, le texte impose la suppression des initiatives DEI dans toutes les agences fédérales, y compris l’arrêt des postes de « Chief Diversity Officer », chargés de promouvoir des programmes de diversité fondés sur des critères ethniques, de genre ou d’orientation sexuelle. Les plans d’action pour l’équité, les formations obligatoires, ainsi que les subventions et contrats liés à ces politiques doivent également disparaître. Les agences fédérales doivent identifier les ressources consacrées à ces programmes pour en évaluer l’impact budgétaire et opérationnel.

Le décret va plus loin en interdisant également l’utilisation des fonds publics pour financer des initiatives de « justice environnementale ». Ce concept, qui associe justice sociale et environnement, vise par exemple à allouer des subventions aux communautés minoritaires pour lutter contre la pollution ou favoriser l’accès à des énergies propres, sous prétexte qu’elles seraient les plus affectées par les injustices environnementales. Selon le texte, ces programmes introduisent des priorités biaisées et détournent les ressources des missions essentielles des agences, comme la protection des ressources naturelles et la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour l’ensemble de la population.

En lieu et place de ces politiques, le décret réaffirme une approche fondée sur la méritocratie et le respect des droits civils, tout en soulignant que les décisions publiques doivent être exemptes de discrimination. Il critique l’effet pervers des programmes DEI, accusés de nuire à la motivation, de diviser les communautés et de compromettre l’efficacité des institutions.

Pour garantir une application rigoureuse, le texte prévoit des rapports réguliers sur les progrès réalisés, les éventuels obstacles et les ajustements nécessaires. Il précise également qu’il ne crée pas de nouveaux droits exécutoires, c’est-à-dire qu’il n’autorise pas les citoyens ou tiers à engager des actions en justice pour en exiger l’application. Il s’agit d’une directive interne, destinée à guider les pratiques des agences fédérales tout en recentrant leurs actions sur des objectifs d’efficacité et d’égalité réelle.

L’arnaque de la sémantique…

Le 47ème président des États-Unis, Donald Trump, ne fait pas dans la demi-mesure, et c’est le moins que l’on puisse dire. Il ose dire, faire et défier. Avec ces décrets, il lance une attaque sans précédent contre l’idéologie progressiste, une idéologie qui a fait de la sémantique son meilleur allié. Après tout, dans “progressiste”, n’y a-t-il pas le mot “progrès” ? En s’attaquant directement à ces fondements, Trump bouscule une pensée dominante longtemps considérée comme intouchable.

Ces décrets, qui ne sont que les premiers d’une série inévitable, vont créer un incroyable séisme, non seulement à l’intérieur des États-Unis, mais aussi bien au-delà, touchant toutes les sociétés occidentales. La déstabilisation sera profonde : simples citoyens, chefs d’État, dirigeants politiques ou leaders d’instances supranationales comme la Commission européenne. Quelle sera leur réponse ? Vont-ils tenter d’organiser une contre-attaque pour se protéger d’un éventuel effet de contagion ? La diabolisation de Donald Trump, déjà solidement ancrée, va sans doute atteindre de nouveaux sommets. Mais il ne faut pas se méprendre : la guerre idéologique ne fait que commencer. Et elle s’annonce rude, implacable et sans concession.

Enfin, le retour du bon sens ?

Mais ces décrets ne vont pas seulement provoquer une opposition. Ils risquent aussi de libérer un autre camp : celui des conservateurs du monde entier, trop longtemps étouffés par le poids du politiquement correct. La parole pourrait se libérer. Ce que l’on croyait immuable, gravé dans le marbre idéologique, vient d’être renversé, voire anéanti. Une nouvelle ère s’ouvre, offrant une voie royale aux leaders conservateurs et aux peuples qui, jusqu’alors, subissaient en silence. Cette libération pourrait marquer l’émergence d’une culture anti-woke, valorisant les valeurs traditionnelles et le bon sens face à des dérives perçues comme déconnectées de la réalité.

On assiste à un « infanticide »…

La grande ironie de cette situation réside dans son origine. Les États-Unis, initiateurs du wokisme, semblent aujourd’hui en signer la fin. On assiste à une forme d’infanticide idéologique, un retournement de situation aussi surprenant qu’impensable. Comme souvent, ce qui se produit aux États-Unis arrive, quelques années plus tard, dans les autres sociétés occidentales. Cette fois, l’effet pourrait se faire sentir bien plus rapidement. Ce mouvement ne marque pas seulement une rupture, mais pourrait amorcer un véritable basculement idéologique, redéfinissant les valeurs au cœur des démocraties occidentales.

Une chose est sûre : la suite sera marquée par des bouleversements majeurs, à la fois imprévisibles et profondément clivants, à l’image des décisions du 47ᵉ président des États-Unis.


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