Par Olivier d’Auzon
Avec Donald Trump de retour à la Maison-Blanche, l’avenir des relations entre les États-Unis et l’Iran demeure incertain. La politique étrangère de Trump, marquée par des décisions non conventionnelles, avait intensifié les tensions entre les deux pays lors de son premier mandat. Cependant, l’évolution des dynamiques régionales pourrait influencer un changement de cap confesse Ali Maouri pour l’Asia Times en s’appuyant notamment sur la toute récente rencontre entre Elon Musk et l’ambassadeur iranien auprès des Nations unies pourrait signaler une ouverture au dialogue…
Contexte actuel des tensions
A la mi-novembre 2024, le ministère américain de la Justice a dévoilé des accusations fédérales, affirmant avoir déjoué un complot iranien visant à assassiner Donald Trump. Ces accusations, qualifiées de « fabriquées » par le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, illustrent bel et bien l’hostilité persistante entre les deux nations (Wall Street Journal).
Pour autant, selon un rapport du Wall Street Journal, l’Iran aurait récemment assuré aux États-Unis, lors d’échanges tenus secrets, qu’il ne chercherait pas à éliminer Trump.
Cette déclaration intervient dans un climat où les tensions diplomatiques côtoient des signaux d’apaisement potentiel.
Un regard sur la politique de « pression maximale »
Lors de son premier mandat, Donald Trump avait adopté une stratégie de « pression maximale » contre l’Iran, visant à limiter son influence au Moyen-Orient.
Cette politique faisait suite au retrait des États-Unis, en 2018, de l’accord nucléaire de 2015, connu sous le nom de Plan d’action global conjoint (JCPOA). Cet accord, négocié sous l’administration Obama, avait levé plusieurs sanctions en échange d’engagements de l’Iran à limiter ses activités nucléaires (JCPOA Accord).
En se retirant de cet accord, Donald Trump avait réimposé des sanctions économiques sévères et instauré un embargo sur les exportations pétrolières iraniennes (source). Ces mesures ont eu des répercussions majeures sur l’économie iranienne, déclenchant des troubles sociaux dans le pays (source).
L’apogée des tensions a été atteinte en janvier 2020, avec l’assassinat du commandant iranien Qassem Soleimani lors d’une frappe de drone américaine. Cette opération a suscité des représailles iraniennes, notamment des frappes contre une base militaire américaine en Irak (source).
Une opportunité pour le dialogue ?
Malgré ces tensions, certains indices suggèrent que les deux camps pourraient envisager un rapprochement. La récente rencontre entre Elon Musk et l’ambassadeur iranien auprès des Nations unies pourrait signaler une ouverture au dialogue, selon des sources proches du dossier (source).
Toutefois, les défis demeurent nombreux. La méfiance mutuelle, les différends sur le programme nucléaire iranien et les préoccupations liées à la sécurité régionale continuent de freiner les avancées diplomatiques.
Quelle direction sous un second mandat Trump ?
Alors que Trump entame son retour au pouvoir, la question demeure : continuera-t-il sur la voie de la confrontation ou optera-t-il pour une nouvelle approche ? L’évolution des relations entre Washington et Téhéran dépendra largement des choix stratégiques de DonaldTrump et de la volonté de l’Iran de négocier, sous l’égide de son guide suprême, Ali Khamenei.
Les prochains mois seront déterminants pour savoir si une nouvelle ère s’ouvrira entre ces deux puissances antagonistes…
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