LOL et LFI, même combat ?

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Analyse de la signification de LOL et LFI

Par Lionel Lacour – Son site : http://cinesium.fr et son blog : https://cinesium.blogspot.com

LOL et LFI ont ceci de commun que ce sont des acronymes dont on ne se souvient plus vraiment du sens des lettres mais dont on comprend le sens du mot.

Pour le premier, il est devenu le titre d’un film. Son sous-titre, « Laughing Out Loud », c’est-à-dire « Rire aux éclats », tentait de donner la traduction aux parents qui entendaient leurs ados prononcer « Lol » sans savoir ce qu’il signifiait vraiment. Ainsi le film de Lisa Azuelos LOL sortait en salle en 2009. Et dès le générique, le spectateur assiste à la première supercherie car la voix off est celle de l’héroïne du film qui affirme s’appeler Lola mais qui précise que tout le monde l’appelle Lol. D’où le titre du film qui mêle donc et l’expression acronyme et le surnom. Sauf que voilà, il ne sera plus jamais fait référence à l’acronyme et surtout, personne n’appelle Lola « Lol » pendant toute la durée du film.

LFI est une autre supercherie pour qui suit la politique. Dans « La France Insoumise », il n’est que très peu question de France puisque l’ambition des dirigeants de cette organisation politique est clairement d’accueillir les populations du monde entier qui désireraient s’installer dans notre pays. Or les populations dont il est question sont surtout celles qui veulent y faire appliquer leurs pratiques culturelles et cultuelles en contradiction avec celles françaises. Quant à l’insoumission revendiquée, elle ne l’est qu’à l’égard des institutions nationales, que ce soit l’assemblée, l’école ou encore la police dont les membres sont régulièrement qualifiés d’assassins. En revanche, face aux mouvements islamistes, loin de l’insoumission, LFI fait au contraire preuve d’une soumission scrupuleuse, soutenant les revendications de tous les prêcheurs islamistes qui œuvrent consciencieusement au recul principes de laïcité, à commencer ceux s’imposant à l’école.

Ainsi, si LFI et Lol se rejoignent parce que leur pavillon ne couvre pas vraiment leur marchandise, il existe autre point commun entre les deux. De fait, la contestation par LFI de l’autorité institutionnelle est déjà dans le film de Lisa Azuelos. Il est d’ailleurs assez amusant de constater que l’électorat « bobo » du Nouveau Front Populaire et surtout de LFI  correspond à certains des personnages de Lol. Ainsi, une séquence dans un lycée montre Lucas (Justin Quivrin), inspecteur aux stups, faire une intervention de prévention contre l’usage des drogues, y compris du cannabis. Face aux élèves et aux parents, avec un diaporama élaboré, Lucas insiste sur les dommages faits par les stupéfiants sur le cerveau des consommateurs. Quelques séquences après, Lucas dîne chez Anne (Sophie Marceau). Sa nouvelle compagne le présente à ses amis qui, en bobos assumés, se préparent un pétard en fin de repas. Anne réalise alors qu’elle ne les avait pas prévenus du métier de Lucas et pour éviter tout malentendu, précise que Lucas est donc inspecteur de police. Que se passe-t-il alors ? Et bien Lucas tient un autre discours que celui tenu aux lycéens et avoue même fumer de temps un temps un joint…

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Ce film ciblait pourtant un public adolescent pour lequel le message est totalement délétère qui se résume en trois constats : « La prévention contre la drogue, c’est bidon », « les flics sont des toxicomanes comme les autres » et donc  « n’ayez aucune confiance dans les autorités publiques, école ou police ». Quinze ans plus tard, qu’a donc fait Andy Kerbrat, député NFP de Loire Atlantique ? Par son interpellation le 17 octobre 2024 après avoir acheté une dose de 3-MMC à un mineur dans une station de métro, il vient de confirmer ce que le film pour ados, encensé par la presse « progressiste », avait affirmé : les représentants de l’autorité n’ont plus aucun devoir de respectabilité. Comme dans Lol, c’est l’aspect « festif » de la drogue qui est mis en avant par le député comme par ceux de son groupe parlementaire. Mieux, si cela devient une affaire, ce n’est pas par son comportement délictueux mais parce que la presse – forcément d’extrême droite – a relayé l’information. De coupable, il est devenu victime. Et comme le policier Lucas qui faisait de la prévention contre la drogue avant d’avouer en consommer également, le député était intervenu avec force et conviction contre le trafic de stupéfiants quatre jours seulement avant de se faire interpeller par la police pour son achat illicite.

Quand Lol est sorti en salles, Télérama affirmait que c’était le film dans lequel toute la jeunesse se reconnaissait. Cette analyse ne correspondait pourtant qu’à une partie de la société française et la réalisatrice Lisa Azuelos n’avait pas pour objectif de dénoncer cet affaissement de l’autorité des institutions mais son film en est au contraire le complice objectif. En tout cas, il est certain qu’avec quinze années d’avance, Lol témoignait bien de l’état de déliquescence dans lequel sont les institutions françaises en banalisant la consommation de drogue et en déresponsabilisant ceux censés incarner l’autorité. Dans ces deux exemples de loi enfreinte face  la consommation de drogue, celui qui devrait faire respecter la loi n’est pas sanctionné dans le film et celui qui fait la loi n’envisage pas de démissionner. Sans aucun doute, le second a dû voir et apprécier le film dont le premier est un des personnages.

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