L’Édito de Roland Lombardi
Depuis le 6 novembre dernier et la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, la politique étrangère de l’administration Biden, déjà catastrophique depuis quatre ans, suscite des interrogations nouvelles et croissantes. En apparence, elle vise à défendre les intérêts américains face à leurs grands adversaires, la Russie et dans une moindre mesure la Chine. Celle-ci n’étant pas – à tort ! – le vrai danger pour les démocrates et surtout pour leurs soutiens financiers comme les GAFAM et leurs nombreux conflits d’intérêt avec Pékin…
Mais à y regarder de plus près, certaines de ses dernières décisions semblent suivre une folle et dangereuse fuite en avant avec une logique de chaos (in)contrôlé, qui pourrait s’apparenter à une véritable « stratégie du pyromane » avant le retour effectif au pouvoir, le 20 janvier 2025, de Donald Trump à la Maison-Blanche…
Les théories du complot ont accompagné l’histoire humaine tout au long des siècles, souvent utilisées pour expliquer des événements mystérieux ou inexplicables. Elles ont par ailleurs explosé à l’heure de la révolution numérique en cours.
À travers le temps, les sociétés ont créé des récits de complots pour expliquer des bouleversements politiques, des tragédies sociales ou des événements mondiaux, parfois en attribuant ces événements à des puissances cachées.
Cependant, bien que nombre de ces théories reposent sur des spéculations infondées, l’histoire a pourtant toujours été marquée par des complots bien réels. Nous le verrons plus loin…
Certes, comme Michel Rocard le rappelait si justement : « Il faut toujours préférer l’hypothèse de la connerie à celle du complot. La connerie est courante. Le complot exige un esprit rare ».
Cette phrase illustre le pragmatisme et l’approche critique face aux explications simplistes qui invoquent des conspirations. Elle reflète également une pensée proche du rasoir de Hanlon, qui recommande de privilégier des explications basées sur l’incompétence plutôt que sur la malveillance systématique.
Or, une citation souvent attribuée à Franklin D. Roosevelt (certes sujette à controverse et qui pourrait être apocryphe) concernant les complots rappelle aussi qu’« en politique, rien n’arrive par accident. Si cela arrive, vous pouvez être sûr que cela a été planifié ».
Ainsi, bien que les théories du complot soient souvent exagérées ou dénuées de fondement, tout historien sérieux sait que l’histoire est effectivement émaillée par de vrais complots et depuis documentés, démontrant que la réalité peut parfois dépasser la fiction et que certains évènements ne sont pas si anodins ou accidentels…
Escalade ukrainienne : Un feu qui brûle au-delà des frontières
La décision récente des États-Unis de permettre à l’Ukraine de lancer des missiles à longue portée sur le territoire russe marque un tournant dangereux dans le conflit. L’objectif affiché est de repousser l’inéluctable défaite et l’inéluctable effondrement de l’armée ukrainienne malgré le soutien massif depuis trois ans de l’OTAN. Ainsi, il s’agit ici affaiblir Moscou en forçant Vladimir Poutine à détourner ses ressources militaires vers la défense intérieure puis mettre sous pression le maître du Kremlin face aux plus extrémistes et aux faucons de son entourage afin de le pousser à la faute et à l’irréparable.
Cette escalade pourrait donc avoir des conséquences imprévisibles. Une telle autorisation renforce les tensions globales et alimente la spirale d’un conflit qui ne se limite plus à l’Ukraine.
Lors de l’attentat du Crocus City Hall, une attaque terroriste islamiste perpétrée le 22 mars 2024 dans la salle de concert du Crocus City Hall à Krasnogorsk dans la banlieue de Moscou et qui a fait au moins 145 morts et 551 blessés, les services de sécurité russes (qui s’y connaissent aussi très bien en complots et coups tordus de toutes sortes) et leurs agents d’influence en Occident ont attribué cette attaque aux Ukrainiens voire à des cellules jihadistes possiblement réactivées par des réseaux liés à la CIA et relèverait donc de cette même logique, plus sournoise, d’affaiblissement de l’adversaire.
Pour l’heure rien de tout cela n’est sérieusement prouvé. Peut-être que les historiens du futur lèveront le voile sur ces allégations.
Toutefois, il est vrai que cet événement, comme ceux que nous évoquerons plus loin, peuvent rappeler l’époque où les Américains manipulaient et finançaient avec leurs alliés des groupes armés pour affaiblir leurs adversaires, comme avec les jihadistes en Afghanistan dans les années 1980…
S’agit-il là d’un retour aux pratiques de la Guerre froide (qui n’ont en fait jamais cessé), où les intérêts des États-Unis (et surtout ceux de leur puissant complexe militaro-industriel ?) priment sur la stabilité mondiale ?
La Syrie : Un autre front de la guerre hybride ?
La Syrie reste un nœud géopolitique stratégique où les tensions entre Washington, Moscou, Téhéran et Ankara s’entrechoquent.
J’ai déjà longuement analysé dans mon précédent édito la chute d’Assad, ses raisons et surtout ses conséquences.
Pour résumer, cette opération, qui a mené à la fin du régime alaouite, n’aurait jamais pu se réaliser sans un soutien logistique, militaire et financier (le nerf de la guerre) extérieur…
Déjà, seulement quelques heures après le début de l’offensive d’Alep, le 8 décembre dernier, j’expliquais sur les ondes de Sud Radio que cette attaque n’aurait jamais pu avoir lieu sans l’aval de la Turquie (membre de l’OTAN !) du frère musulman Recep Tayyip Erdogan, qui est de notoriété publique le parrain, le protecteur et le soutien militaire et financier des islamistes en Syrie (avec le Qatar, ne l’oublions jamais !). Et qu’Ankara elle-même n’aurait pas donné son feu vert sans l’aval américain. J’ajoutais qu’il fallait toujours élargir le focus géopolitique dans ce genre d’affaire et se demander à qui profitait le crime pour comprendre que l’éventuelle décision de l’administration Biden de donner un accord implicite à Erdogan pour lâcher ses sbires islamistes et mener ses opérations dans le nord de la Syrie reflétait une stratégie doublement calculée.
Cela permettait certes aux États-Unis d’affaiblir le régime d’Assad, un allié clé de Moscou et de Téhéran. De même, cela renforce indirectement les groupes islamistes soutenus par Ankara, qui saperont l’influence de Moscou dans la région mais surtout l’objectif principal était d’ouvrir un second front pour l’armée russe, là encore pour la détourner de son principal théâtre d’opération ukrainien.
Or, même si les Russes ont exfiltré Assad et les membres de son clan pour leur offrir l’asile à Moscou et que leur réputation dans la région en tant que soutiens et puissants protecteurs a donc été depuis quelque peu écornée, ils ne sont pas tombés dans le piège. La presque totalité de leurs ressources militaires, humaines et matérielles étant engagées en Ukraine, ils ont très vite compris qu’il était impossible de s’acharner à défendre le régime au risque de voir le théâtre syrien se transformer pour eux en un véritable bourbier. Ainsi, ils ont préféré user d’une stratégie « d’évitement » et sacrifier le pion Assad. Parallèlement, ils sont toujours en train de négocier avec Ankara le maintien de leurs bases de Tartous et Hmeimim…
C’est donc pour l’administration Biden un échec de l’objectif majeur dans cette sinistre affaire mais qui aura de lourdes et graves conséquences pour la région et l’Europe…
D’abord, c’est une belle victoire, certes tardives après leurs premières tentatives il y a de cela treize ans, offerte sur un plateau à la Turquie et au Qatar, derniers sponsors de l’islam politique et les deux États les plus hostiles à l’Occident. Et surtout, la victoire de Joulani va exalter tous les groupes jihadistes de la planète, leur servir de modèle, démontrant qu’une victoire par la force est toujours possible, surtout grâce à la naïveté des responsables occidentaux, et qu’au final, elle n’est qu’une question de temps… N’est-ce pas les Talibans qui nous disaient : « Vous avez les montres, nous avons le temps » ?
Enfin, il faut toujours « se méfier des hyènes déguisées en gazelles », et tous les spin doctors (américains ?) autour du nouveau maître de Damas ont beau essayer de nous forcer à prendre des vessies pour des lanternes sur CNN et ailleurs, le pire est malheureusement à craindre pour les Syriens, les chrétiens et les Kurdes au premier chef, pour le Moyen-Orient et bien évidemment pour les Européens !
Comme je l’écrivais : « (…) cette stratégie comporte des risques énormes, non seulement pour la région, mais aussi pour l’Europe, pour Israël et surtout les Syriens ! Ne nous berçons pas d’illusions. La chute d’Assad ne sera pas une victoire pour la démocratie ou la paix. Elle va au contraire ouvrir une nouvelle ère d’instabilité, avec des conséquences imprévisibles pour le Moyen-Orient et au-delà. Malheureusement, les responsables politiques et stratégiques occidentaux ne semblent toujours pas tirer les leçons de leurs erreurs passées… »
Car, l’histoire nous le rappelle cruellement : lorsqu’on fabrique des monstres ou qu’on les soutient de manière directe ou indirecte pour affaiblir ou diviser un adversaire, les Golems finissent toujours la plupart du temps par dévorer la main qui les a nourris. Les Américains en ont pourtant payé le prix le 11 septembre 2001 comme les Israéliens le 7 octobre 2023…
En attendant, il n’y a aucun scrupule pour les Américains, puisque loin du théâtre des opérations, en Syrie comme ailleurs, le chaos est un outil stratégique pour maintenir des adversaires dans un état de faiblesse et de tensions permanentes.
Dans une note d’analyse récente du Cf2R, Pierre-Emmanuel Thomann rappelle « le soutien de la CIA, non seulement aux djihadistes afghans, mais aussi aux bandéristes néonazis contre l’URSS pendant la Guerre froide. Souvenons-nous de la stratégie de tension de la CIA, soupçonnée d’avoir organisé des attentats ayant tué des civils en Europe, afin d’entretenir les populations dans la peur du communisme, toujours dans le contexte de la Guerre froide. Plus récemment, rappelons les changements de régimes organisés en ex-Yougoslavie, en Irak, en Libye et en Syrie, à l’occasion desquels Washington, Londres et leurs alliés, ont soutenu des mouvements islamistes. Enfin, souvenons-nous que depuis 2014, les extrémistes ukrainiens se considérant comme les héritiers de Stepan Bandera, mais aussi des mercenaires étrangers néonazis, ont servi de supplétifs pour atteindre les objectifs géopolitiques de Washington et Londres ».
Évidemment, ce genre d’opérations clandestines n’est pas l’apanage des seuls Américains. Au cours du 20e siècle et la Guerre froide, les Britanniques et les Français en étaient également coutumiers notamment en Afrique et les Soviétiques n’étaient pas en reste…
Mais il est vrai que le savoir-faire historique des « opé noires » de la CIA et de ses officines n’est plus à démontrer : Elle a brisé les grèves dans les années 50 en Italie et en France, elle a renversé Mossadegh en Iran, fomenté des coups d’État en Amérique latine (Allende), lancé l’opération « Gladio », un réseau secret financé par la CIA pendant la guerre froide, impliqué, on l’a dit, dans des actions de déstabilisation en Europe… Et comme le rappelait dernièrement dans nos colonnes Myriam Benraad, souvenons-nous des manipulations étasuniennes autour de l’affaire des couveuses du Koweït de l’automne 1990…
Plus près de nous, n’oublions pas les diverses révolutions de couleur comme en Ukraine en 2014…
Autant donc de complots bien réels ceux-là et aujourd’hui avérés et bien documentés !
L’ombre du djihad en Asie centrale et contre la Chine
Des informations récentes font également état d’un « djihad antichinois » en Asie centrale. Elles sont assez troublantes. Il semblerait que des réseaux islamistes, potentiellement manipulés ou réactivés par des puissances extérieures, s’attaquent aux intérêts chinois dans cette région stratégique. Pékin, qui s’appuie sur l’Asie centrale pour sécuriser ses routes commerciales et énergétiques, perçoit cette montée de l’instabilité comme une menace directe. Une telle stratégie, si elle est confirmée, viserait à entraver l’expansion économique de la Chine dans le cadre de son projet des « Nouvelles routes de la soie ».
La manipulation de groupes jihadistes comme par exemple le triste et fameux Parti islamique du Turkestan pour contrer les ambitions chinoises n’est pas nouvelle. Les événements au Xinjiang, la présence de combattants ouïghours en Syrie ou encore la récente attaque, le 18 novembre dernier, contre des citoyens chinois au Tadjikistan sont des indices d’une guerre hybride menée contre Pékin. Si les soupçons d’une implication indirecte des services de l’administration Biden dans ces actions se confirment, cela révélerait une stratégie globale d’encerclement des rivaux, quitte à embraser de nouvelles régions.
Une logique de « terre brûlée » avant le 20 janvier 2025 ?
Le retour potentiel de Donald Trump à la Maison-Blanche inquiète et affole de nombreux cercles démocrates et progressistes. Et bien évidemment le complexe militaro-industriel (qui a financé massivement la campagne d’Harris) puisque Trump s’est engagé à résoudre tous les conflits en cours. Au passage, il est fort étonnant d’ailleurs qu’on continue à se moquer et vilipender dans les médias mainstream un président qui veut faire la paix partout, non ?
Surtout que Trump l’a toujours affirmé, et l’a prouvé durant son premier mandat : Loin d’être un isolationniste, il a une autre vision que ses prédécesseurs, basée non pas sur l’idéologie mais sur le pragmatisme et le réalisme des relations internationales. Pour redonner leur grandeur et leur influence voire leur suprématie aux États-Unis, l’ancien businessman préfère miser sur les négociations (dans lesquelles il excelle, déformation professionnelle oblige), les rapports de force contrôlés et surtout l’arme économique et commerciale plutôt que des guerres inutiles et ruineuses pécuniairement et surtout en vie de jeune GI’s. D’ailleurs sa stratégie avait plutôt bien fonctionné il y a quatre ans dans sa guerre commerciale totale et inédite contre son principal adversaire qu’est la Chine avec un premier succès et un accord en janvier 2020…
Il est totalement hostile à toute ingérence idéologique, aux droits-de-l’hommisme et autres balivernes fallacieuses et hypocrites pour cautionner des interventions contre-productives et qui ne profitent finalement (comme depuis toujours) qu’aux fabricants et marchands de canons !
C’est la raison pour laquelle, le futur 47e président américain est également la bête noire des néoconservateurs adeptes du regime change et du nation building.
Le redoutable homme d’affaires new-yorkais n’est certes pas un ange, loin de là ! Comme Winston Churchill, le roi des coups tordus, il n’hésitera pas à « poignarder l’ennemi dans le dos seulement si la cause est juste ».
Or Trump ne goûte guère les anciennes politiques d’apprentis sorciers de l’establishment américain et leurs jeux troubles et dangereux (qu’il a toujours dénoncés d’ailleurs) avec les islamistes, le Qatar ou la Turquie d’Erdogan (qu’il déteste au contraire des idioties que l’on a pu lire sur les relations entre les deux hommes). Par dessus tout, il n’est lié à aucun serment d’allégeance envers les puissants lobbies qui ont jusqu’ici toujours tiré les ficelles en coulisses… C’est d’ailleurs pour cela qu’il est si dangereux pour « le Système »…
D’autant qu’il s’apprête à faire le grand ménage au sein du Pentagone, des agences gouvernementales, à la CIA – Mike Pompeo avait déjà commencé entre 2017 et 2018 – et comme au FBI avec Kash Patel qui veut d’ailleurs faire des bâtiments de la puissante agence un musée de « l’État profond » ! Cela doit en faire des aigris et des mécontents…
Dans mon précédent édito, je concluais par ces mots : « (…) Ne l’oublions pas, les Empires sont comme les poissons, ils pourrissent toujours et d’abord par la tête ! Car ses principaux et ses plus féroces adversaires ne se trouvent peut-être pas à Moscou et à Pékin mais bel et bien à Washington (et à Bruxelles) ! Et puis un évènement assez grave et plus ou moins “impromptu” pourrait aussi le forcer à faire la guerre et ruiner ainsi tous ses plans… Enfin, d’ici le 20 janvier 2025 et sa prise de fonction effective, il peut se passer encore beaucoup de choses… »
De fait, il reste donc moins de 20 jours, pour que l’administration Biden cherche encore à torpiller les objectifs annoncés du nouveau président élu et à compliquer sa tâche en aggravant délibérément certains conflits.
Cette approche aurait plusieurs objectifs : affaiblir les rivaux américains mais surtout laisser à Trump un héritage ingérable, réduisant ainsi sa capacité d’action sur le plan international voire, comme évoqué précédemment, le pousser dans un conflit majeur qu’il n’aurait pas souhaité.
Cette hypothèse, bien que spéculative, s’appuie toutefois sur une stricte observation des faits : les tensions actuelles se multiplient à un rythme accéléré. La montée des tensions avec la Russie, en Géorgie et en Roumanie (véritables tentatives de coups d’État en cours), la prolongation de conflits régionaux et la réactivation possible de réseaux jihadistes montrent une volonté de provoquer des incendies partout dans le monde.
Une stratégie risquée pour un monde instable
L’administration Biden semble donc jouer, et dans l’affolement de la défaite, sur plusieurs tableaux en même temps, mais à quel prix ? La logique de la guerre hybride – par procuration ou indirecte – comporte des risques majeurs. Ce véritable jeu de massacre et cette stratégie du pyromane peuvent échapper à tout contrôle, et les conséquences sont rarement maîtrisées sur le long terme. Ils mettent aussi en péril la stabilité mondiale.
Finalement, si cette stratégie du chaos plus ou moins calculée vise à renforcer temporairement la position américaine, elle s’inscrit aussi dans une politique dangereuse, qui pourrait se retourner contre ses instigateurs et impactera en premier lieu l’Europe et les Européens. Le monde actuel n’est plus celui de la Guerre froide, et les adversaires des États-Unis, qu’ils soient russes, chinois ou autres, disposent désormais d’outils pour répondre à ces agressions indirectes.
Espérons seulement qu’au 20 janvier prochain, ce ne sera déjà pas trop tard…
Quoi qu’il en soit, n’oublions jamais cette phrase des trois sorcières dans Macbeth de Shakespeare : « Fair is foul, and foul is fair », « ce qui est clair est noir, et ce qui est noir est clair ». La base pour comprendre un tant soit peu la géopolitique…
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Roland Lombardi est docteur en Histoire, géopolitologue, spécialiste du Moyen-Orient et des questions de sécurité et de défense. Fondateur et directeur de la publication du Diplomate.
Il est chargé de cours au DEMO – Département des Études du Moyen-Orient – d’Aix Marseille Université et enseigne la géopolitique à Excelia Business School de La Rochelle.
Il est régulièrement sollicité par les médias du monde arabe. Il est également chroniqueur international pour Al Ain. Il est l’auteur de nombreux articles académiques de référence notamment : « Israël et la nouvelle donne géopolitique au Moyen-Orient : quelles nouvelles menaces et quelles perspectives ? » in Enjeux géostratégiques au Moyen-Orient, Études Internationales, HEI – Université de Laval (Canada), VOLUME XLVII, Nos 2-3, Avril 2017, « Crise du Qatar : et si les véritables raisons étaient ailleurs ? », Les Cahiers de l’Orient, vol. 128, no. 4, 2017, « L’Égypte de Sissi : recul ou reconquête régionale ? » (p.158), in La Méditerranée stratégique – Laboratoire de la mondialisation, Revue de la Défense Nationale, Été 2019, n°822 sous la direction de Pascal Ausseur et Pierre Razoux, « Ambitions égyptiennes et israéliennes en Méditerranée orientale », Revue Conflits, N° 31, janvier-février 2021 et « Les errances de la politique de la France en Libye », Confluences Méditerranée, vol. 118, no. 3, 2021, pp. 89-104. Il est l’auteur d’Israël au secours de l’Algérie française, l’État hébreu et la guerre d’Algérie : 1954-1962 (Éditions Prolégomènes, 2009, réédité en 2015, 146 p.). Co-auteur de La guerre d’Algérie revisitée. Nouvelles générations, nouveaux regards. Sous la direction d’Aïssa Kadri, Moula Bouaziz et Tramor Quemeneur, aux éditions Karthala, Février 2015, Gaz naturel, la nouvelle donne, Frédéric Encel (dir.), Paris, PUF, Février 2016, Grands reporters, au cœur des conflits, avec Emmanuel Razavi, Bold, 2021 et La géopolitique au défi de l’islamisme, Éric Denécé et Alexandre Del Valle (dir.), Ellipses, Février 2022. Il a dirigé, pour la revue Orients Stratégiques, l’ouvrage collectif : Le Golfe persique, Nœud gordien d’une zone en conflictualité permanente, aux éditions L’Harmattan, janvier 2020.
Ses derniers ouvrages : Les Trente Honteuses, la fin de l’influence française dans le monde arabo-musulman (VA Éditions, Janvier 2020) – Préface d’Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement et de sécurité de la DGSE, Poutine d’Arabie (VA Éditions, 2020), Sommes-nous arrivés à la fin de l’histoire ? (VA Éditions, 2021), Abdel Fattah al-Sissi, le Bonaparte égyptien ? (VA Éditions, 2023).
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