Édito – Plan de Trump pour Gaza : Clap de fin pour le Hamas et mise sur la touche du Qatar ?

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Trump et Netanyaou
Photo Maison Blanche

L’Édito de Roland Lombardi, directeur de la rédaction du Diplomate média

« Aujourd’hui est un jour historique pour la paix – et le Premier ministre Netanyahou et moi venons de conclure une importante réunion… Nous avons discuté de la façon de mettre fin à la guerre à Gaza, mais ce n’est qu’une partie du tableau d’ensemble, qui est la paix au Moyen-Orient » – Le président Donald Trump.

Benyamin Netanyahou a donc approuvé le plan de paix (détails ci-dessous à la fin de cet édito) proposé par Donald Trump ce lundi 29 septembre à la Maison-Blanche. Plan validé également par les pays arabes et surtout par les Émirats arabes unis, l’Égypte et l’Arabie saoudite qui ont clairement pris le « lead » et sont les plus impliqués dans ce dossier. Si le Hamas donne son accord, le conflit prendra fin immédiatement et le mouvement islamiste aura jusqu’au 2 octobre pour libérer tous les otages…

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Trump, le faiseur de paix ?

Quoi qu’on pense de Donald Trump, il faut vraiment être un anti-Trump primaire ou tout simplement un idiot, pour ne pas reconnaître que le président américain se révèle chaque jour qui passe comme un véritable homme d’État. C’est assez important de le souligner dans un Occident dirigé globalement par de petits gestionnaires à la petite semaine totalement incompétents !

Il est également effarant de voir encore certains représentants de la bien-pensance considérer Trump comme un « clown » ou « un débile ignare » alors que depuis 10 mois et son retour dans le Bureau ovale, ce dernier a mis fin, comme il le dit lui-même, à « sept guerres » (Iran-Israël, République démocratique du Congo‑Rwanda, Cambodge‑Thaïlande, Inde‑Pakistan, Égypte‑Éthiopie, Arménie-Azerbaïdjan, Serbie‑Kosovo). Ne parlons même pas, de sa volonté de mettre fin au conflit en Ukraine, contrecarrée évidemment par les belliqueux dirigeants européens aux ordres du puissant et toujours omniprésent complexe militaro-industriel américain et des faucons néoconservateurs qui trainent encore, malgré les efforts de Trump, dans les arcanes de Washington…

Certes, nous pouvons émettre beaucoup de réserves sur le rôle exact des États-Unis dans ces initiatives qui sont moins de véritables accords de paix solides que des « cessez-le-feu », souvent imparfaits et fragiles. Mais tout de même, il faut être d’une profonde mauvaise foi et d’une malhonnêteté intellectuelle crasse pour ne pas reconnaître les faits.

Alors soyons bien clairs : c’est peut-être la mégalomanie (avérée) de Trump qui le pousse à vouloir être un faiseur de paix afin d’obtenir son fameux Prix Nobel de la Paix (qu’il n’obtiendra sûrement jamais malgré les faits encore une fois). Or plus prosaïquement, c’est surtout son réalisme qui motive le président américain à « apaiser le monde » et se désengager rapidement de conflits, comme en Ukraine ou au Moyen-Orient, dans lesquels, à part faire vendre des armes aux « marchands de canons » américains et autres, les États-Unis perdent leur temps et leur énergie en négligeant le principal et le plus dangereux adversaire de Washington : la Chine ! 

Quoi qu’il en soit, le concept trumpien de « la Paix par la Force » semble plus efficace que les sempiternelles incantations vaines, et surtout hypocrites, d’un Occident à bout de souffle et qui ne dupent plus personne dans le monde ! 

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Le Qatar, la mouche du coche

Comme je le rappelais dans un article traitant des frappes israéliennes visant les responsables du Hamas à Doha, signé par notre analyste Olivier d’Auzon, le 21 septembre dernier :

« Le sommet « extraordinaire » de Doha, après le raid israélien tout sauf ordinaire, c’est le théâtre oriental typique qui remet ses masques. Le message israélien était limpide : pression maximale sur un Qatar déjà relégué en coulisses au profit du Caire, de Riyad et d’Abou Dhabi, et objectif d’éradication totale du Hamas. De fait, l’indignation des autres pays arabes est bien réelle : on ne frappe pas un pays « non hostile » (officiellement) impliqué dans des pourparlers. Mais en réalité, chacun pense d’abord à sa propre vulnérabilité et à sa rue, inflammable sur Gaza et sourcilleuse de souveraineté. Alors il fallait bien marquer le coup, si j’ose dire, et afficher une solidarité protocolaire avec Doha, tout en adressant un rappel à l’ordre à Israël – et, surtout, à son protecteur à Washington : l’écrasante suprématie militaire israélienne, ok, l’humiliation des mollahs de Téhéran, à la rigueur, mais l’humiliation arabe, c’est non ! Faut pas pousser ! En privé, Sissi, MBS et MBZ ne pleurent pas sur l’humiliation qatarie (comme sur celle de l’Iran en juin) – pourvu que l’orage passe ailleurs. Surtout que moins de Doha à la table, c’est le dernier grand argentier des islamistes hors-jeu et moins de rivalité ; plus de latitude pour verrouiller la suite. Et la suite est connue. Une Gaza débarrassée du Hamas par Israël, qui n’est pas sans déplaire aussi aux dirigeants arabes cités précédemment puisqu’ils ont déjà des « personnalités de rechange » déjà en file indienne… Tous les soi-disant « spécialistes » s’hystérisent et poussent des cris d’orfraie mais ceux qui connaissent vraiment la région savent où mène la trajectoire : un retour aux bonnes affaires avec les Israéliens après un compromis à deux États, rebaptisé pour l’occasion, sous la pression de Trump et avec, pour le nouvel État palestinien, les hommes du Caire, de Riyad et d’Abou Dhabi à sa tête. Point ! Les Russes et les Chinois ont secrètement validé. Même Netanyahou le sait, il ne peut l’avouer aujourd’hui ; ses alliés politiques à la Knesset le lui interdisent, or le réalisme géopolitique le lui dictera à plus ou moins long terme ».

Nous y sommes. Presque…

Comme pour la Turquie d’Erdogan, le retour de Donald Trump à la tête des États-Unis est un problème pour le petit émirat. Même si ce dernier reste toujours influent en Europe, son « double-jeu », ou considéré comme tel par le président américain, avec le Hamas ainsi que son soutien indéfectible aux islamistes et aux Frères musulmans ne sont pas du goût du locataire de la Maison-Blanche et de ses équipes.

D’autant que l’administration Trump vient d’annoncer qu’elle envisageait de classer les Frères musulmans comme « organisation terroriste » (l’une des rares promesses de son premier mandat non tenues…) sur la liste noire américaine.

Malgré la présence de la plus grande base américaine du Moyen-Orient sur son sol, les nombreux « cadeaux » faits à Trump, la récente signature d’importants contrats, et sa campagne de charme effrénée pour se racheter auprès du président américain ces derniers mois (les Qataris ayant toujours préféré et soutenu discrètement les candidats Clinton, Biden et Harris), rien n’y a fait.

De toute évidence, le Qatar, dernier argentier des Frères musulmans et parrain du Hamas, perd la main sur le dossier israélo-palestinien au profit de l’Égypte et de l’Arabie saoudite. Son « opération Macron » à l’ONU a été un flop international retentissant et même l’appel de l’Émir à Donald Trump, en pleine conférence de presse hier avec le Premier ministre israélien, n’ont rien changé. Son rôle aujourd’hui ressemble beaucoup à celui de la mouche du coche. Sans l’humilier et même en lui donnant habilement un semblant d’importance qu’il n’a plus, Trump est bel et bien en train de le sortir poliment mais sûrement du jeu… A la grande joie de ses voisins arabes ! Le message est subliminal mais limpide : les Qataris devront se résoudre à cesser leur double-jeu et leur bienveillance envers le Hamas pour l’obliger enfin à capituler ou alors « lâcher » purement et simplement l’organisation terroriste, ce qu’ils n’hésiteront pas à faire, à termes, pour essayer d’exister encore et redorer leur blason, et comme l’ont déjà fait les mollahs de Téhéran et la majorité des Gazaouis, terrorisés, sacrifiés et pris en otage, eux aussi, par les islamistes…

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Énième camouflet pour Macron

Dans ce tragique dossier, Emmanuel Macron est totalement à contretemps et décalé de la période historique que nous sommes en train de vivre et qu’il refuse d’admettre car il vit dans un monde parallèle et qu’elle contredit son idéologie progressiste.

Et le camouflet du président français, le énième sur la scène internationale, était prévisible comme je l’écrivais, lors de sa reconnaissance d’un État palestinien à l’ONU et l’annonce de son plan de paix dont plus personne ne parle : « Emmanuel Macron fait avant tout du symbole à usage interne. C’est tout. Encore de la diplomatie de la serpillière, moralisatrice, déconnectée du réel. Il se discrédite en occultant et trahissant ses premières conditions à cette reconnaissance qui étaient la libération des otages et la reddition du Hamas… oubliées ! Le Hamas qui ce soir applaudit encore une fois. Macron joue les grands principes mais n’a plus aucun levier concret, se contentant de relayer les postures du Qatar, en voie de mise à l’écart sur le dossier, pour donner l’illusion d’exister sur la scène internationale. Plus qu’un acte de stratégie, c’est une basse opération de communication présidentielle, du simple et pitoyable clientélisme électoral c’est tout, et qui ne changera absolument rien aux réalités du conflit. Rien n’est demandé aux Arabes en échange et cela va radicaliser les Israéliens. Pas la peine de s’exciter plus que ça, cela n’aura aucun effet sur Israël ni sur Washington, qui restent les seuls véritables arbitres, cette déclaration ne vaut rien, la France de Macron ne compte plus malheureusement, l’ONU ne sert plus à rien, aucun représentant des USA et d’Israël présent lors de son discours, même MBS n’était pas là…  Il n’y que lui-même pour croire que son laïus est historique…c’est tout simplement pathétique »

Effectivement, hier dans le Bureau ovale, la France brillait par son absence, pas même un petit strapontin aux côtés des adultes qui font l’Histoire. Paris n’a joué aucun rôle dans cet accord et ne jouera aucun rôle dans son application et le maintien de la paix. L’initiative française à l’ONU téléguidée par le Qatar n’a même pas été citée une seule fois lors de la conférence de presse Trump-Netanyahou, contrairement aux Britanniques. Même si le choix de Tony Blair, qui serait nommé comme « administrateur » de la bande de Gaza durant la transition, est plus que contestable à mes yeux…

Même le message sur X de Macron ce jour, qu’aucun grand de ce monde ne lira d’ailleurs, pour féliciter le plan américain, en est presque gênant tellement qu’il est dérisoire dans ce nouveau contexte…

Voilà donc où nous en sommes. La France est une nouvelle fois hors-jeu. Heureusement que le ridicule ne tue pas car cela ferait belle lurette que nous n’aurions plus de président… Mais tout ceci est bien triste pour l’image de la France.

*

*       *

Que cela nous plaise ou non, qu’on l’apprécie ou pas, Trump, lui, est en train d’entrer dans l’Histoire, il fait l’Histoire. Alors que nos petits dirigeants européens sont voués à finir dans les oubliettes voire les poubelles de l’Histoire !

Nous ne savons pas si le plan de Trump pour Gaza, même s’il est sérieux et réaliste, aboutira. Dans tous les cas, il faut saluer son action et son engagement pour organiser cette étape décisive où personne ne perd la face parmi les pays arabes, où l’État hébreu est respecté et sécurisé dans son existence et où le peuple palestinien est enfin pris en considération, indépendamment de ses leaders corrompus.

Trump a su fédérer un front commun contre le Hamas, avec plusieurs pays arabes, dont les plus importants et les plus impliqués, on l’a dit, l’Égypte et l’Arabie saoudite, incluant même un Qatar dépité et, en dépit de ses gesticulations, poussé peu à peu sur le bas-côté…

La balle est à présent dans le camp des terroristes du Hamas. Et Trump ne tergiverse pas, il rappelle des vérités pourtant évidentes : le Hamas doit libérer les otages et se rendre pour que la guerre cesse et que la paix soit instaurée. Point !

Et si le Hamas dit non, il sera, comme depuis le début et comme beaucoup semblent l’avoir oublié, en occultant les massacres du 7 octobre 2023, le responsable de la poursuite de la guerre et du drame du peuple gazaoui. Car Trump l’a rappelé : « si le Hamas refuse, Bibi finira le travail, comme il sait le faire » !

De toute façon, dans un cas comme dans l’autre, nous approchons du clap de fin pour un Hamas, décimé, exsangue et moribond. Et espérons-le, de la fin de tout son cinéma macabre, la fin de ces « flottilles » clownesques, et la fin de la propagande des Frères musulmans financée par Doha et relayée, volontairement ou pas, par tous leurs idiots utiles, islamo-gauchistes et autres, comme par tous les antisémites et les incultes, qui brandissent bêtement, tels des chiens de Pavlov, le drapeau palestinien en Europe en criant « Free Palestine »…

Comme je le répète souvent, comprendre l’Orient exige de saisir l’importance de la force, de la violence, de la vengeance, de la résilience et du calcul subtil des rapports de force locaux. Israël l’a parfaitement intégré. Donald Trump, quant à lui, a su exploiter la dimension économique et la pression financière de manière plus redoutable qu’on ne le dit (Cf. les Accords d’Abraham).

En définitive, nous n’assistons pas encore à une paix définitive, mais à une accalmie lourdement négociée. C’est déjà beaucoup et surtout mieux que rien. Plus concrète et tangible que des incantations stériles déconnectées des réalités. Surtout, nous pouvons en être malheureusement certains – comme en Ukraine –, ceux qui, dans tous les camps, n’ont aucun intérêt depuis des décennies à la paix dans la région, feront tout pour faire capoter le plan de Trump…

Au Moyen-Orient, rien n’est jamais vraiment figé, et chacun avance ses pions à pas feutrés, prêt à saisir la moindre opportunité ou à se retrancher s’il le faut. Comme dans la médecine, chacun son champ d’expertise : pour espérer comprendre l’Orient, il faut y être issu ou pour le moins, l’avoir arpenté, questionné, vécu, car seule la pratique et le terrain valent toutes les théories et les idéologies du monde…

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Le plan complet de Trump pour mettre fin au conflit de Gaza :

1 – Gaza deviendra une zone déradicalisée, exempte de terrorisme, qui ne représentera aucune menace pour ses voisins.

2 – Gaza sera reconstruite au bénéfice de sa population, qui a déjà assez souffert.

3 – Si les deux parties acceptent cette proposition, la guerre prendra immédiatement fin. Les forces israéliennes se retireront jusqu’à la ligne convenue afin de préparer la libération des otages. Durant cette période, toutes les opérations militaires – y compris les bombardements aériens et d’artillerie – seront suspendues, et les lignes de front resteront figées jusqu’à ce que les conditions soient réunies pour un retrait complet et progressif.

4 – Dans les 72 heures suivant l’acceptation publique de cet accord par Israël, tous les otages, vivants ou décédés, seront restitués.

5 – Une fois tous les otages libérés, Israël relâchera 250 prisonniers condamnés à perpétuité ainsi que 1 700 Gazaouis arrêtés après le 7 octobre 2023, y compris toutes les femmes et enfants détenus dans ce cadre. Pour chaque otage israélien décédé dont la dépouille sera rendue, Israël restituera les corps de 15 Gazaouis.

6 – Après la restitution de tous les otages, les membres du Hamas qui s’engagent à coexister pacifiquement et à déposer les armes bénéficieront d’une amnistie. Ceux qui souhaiteront quitter Gaza bénéficieront d’un passage sûr vers des pays d’accueil.

7 – Dès l’acceptation de cet accord, une aide humanitaire massive sera envoyée dans la bande de Gaza. Elle sera au minimum équivalente à celle prévue dans l’accord du 19 janvier 2025, incluant la réhabilitation des infrastructures (eau, électricité, assainissement), des hôpitaux et des boulangeries, ainsi que l’entrée d’équipements nécessaires pour déblayer les décombres et rouvrir les routes.

8 – L’entrée et la distribution de l’aide humanitaire se feront sans interférence des deux parties, via les Nations unies, le Croissant-Rouge et d’autres institutions internationales indépendantes. L’ouverture du passage de Rafah, dans les deux sens, sera soumise aux mêmes mécanismes que ceux fixés dans l’accord du 19 janvier 2025.

9 – Gaza sera placée sous une gouvernance transitoire assurée par un comité palestinien technocratique et apolitique, chargé des services publics et municipaux. Ce comité sera composé de Palestiniens qualifiés et d’experts internationaux, sous la supervision d’un nouvel organe international, le « Conseil de la Paix », présidé par Donald Trump. Les autres membres et chefs d’État, dont l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, seront annoncés ultérieurement. Ce Conseil fixera le cadre et financera la reconstruction de Gaza jusqu’à ce que l’Autorité palestinienne ait achevé son programme de réformes et puisse reprendre le contrôle de manière sûre et efficace.

10 – Un plan économique, élaboré par des experts ayant contribué à la réussite de villes modernes au Moyen-Orient, visera à relancer Gaza. Plusieurs propositions d’investissement seront examinées pour créer des emplois, des opportunités et un avenir porteur d’espoir.

11 – Une zone économique spéciale sera créée, avec des tarifs préférentiels et des accès commerciaux négociés avec les pays participants.

12 – Personne ne sera contraint de quitter Gaza. Ceux qui souhaitent partir seront libres de le faire et libres de revenir. L’objectif est d’encourager la population à rester et à contribuer à bâtir un meilleur avenir pour Gaza.

13 – Le Hamas et les autres factions s’engagent à ne jouer aucun rôle, direct ou indirect, dans la gouvernance de Gaza. Toutes les infrastructures militaires et terroristes — tunnels, usines d’armement, etc. — seront détruites et ne pourront être reconstruites. La démilitarisation sera supervisée par des observateurs indépendants, avec un processus de mise hors service des armes, soutenu par un programme international de rachat et de réintégration, financé et vérifié par ces observateurs. La « Nouvelle Gaza » se consacrera à l’édification d’une économie prospère et à la coexistence pacifique avec ses voisins.

14 – Des garanties seront données par les partenaires régionaux pour veiller à ce que le Hamas et les factions respectent leurs engagements et que la Nouvelle Gaza ne représente aucune menace pour ses voisins ni pour sa propre population.

15 – Les États-Unis travailleront avec des partenaires arabes et internationaux à la création d’une Force internationale de stabilisation (ISF), déployée immédiatement à Gaza. Elle formera et soutiendra les forces de police palestiniennes sélectionnées, en coordination avec la Jordanie et l’Égypte. Cette force assurera la sécurité intérieure à long terme, collaborera avec Israël et l’Égypte pour sécuriser les frontières et empêchera l’entrée de munitions, tout en facilitant l’acheminement rapide et sécurisé des biens pour la reconstruction.

16 – Israël ne devra ni occuper ni annexer Gaza. Au fur et à mesure que l’ISF (Force internationale de stabilisation) établira le contrôle et la stabilité, les forces israéliennes se retireront selon un calendrier défini, lié à la démilitarisation, et convenu avec l’ISF, les garants et les États-Unis. Le retrait complet sera progressif, ne laissant qu’un périmètre de sécurité jusqu’à ce que Gaza soit protégée contre toute résurgence terroriste.

17 – Si le Hamas retarde ou rejette cette proposition, les mesures prévues, y compris l’aide humanitaire renforcée, seront appliquées dans les zones sécurisées transférées par l’armée israélienne à l’ISF.

18 – Un processus de dialogue interreligieux sera mis en place pour promouvoir les valeurs de tolérance et de coexistence pacifique, et pour modifier les mentalités et récits en insistant sur les bénéfices de la paix pour Israéliens et Palestiniens.

19 – À mesure que la reconstruction de Gaza progressera et que le programme de réforme de l’Autorité palestinienne sera pleinement mis en œuvre, les conditions pourraient enfin être réunies pour ouvrir une voie crédible vers l’autodétermination et l’État palestinien, aspiration reconnue du peuple palestinien.

20 – Les États-Unis engageront un dialogue entre Israël et les Palestiniens afin de définir un horizon politique permettant une coexistence pacifique et prospère.

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