
Par David Saforcada
À l’ONU, hier, Emmanuel Macron a reconnu l’État de Palestine. Sans exigences vérifiables — libération des otages, reconnaissance d’Israël, démantèlement du Hamas, gel de la colonisation — le geste demeure une posture. La France doit redevenir puissance d’équilibre : soutenir la sécurité d’Israël, les droits palestiniens et une véritable feuille de route à deux États.
Emmanuel Macron a donc annoncé la reconnaissance officielle de l’État de Palestine. Un geste spectaculaire, mais qui, faute de conditions claires, risque de n’être qu’une posture sans effet. En politique étrangère, et plus encore au Proche-Orient, le manque de nuance est toujours dommageable. La situation au Levant nous le rappelle chaque jour.
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Car oui, la solution à deux États demeure la seule voie possible vers une paix durable. Mais cette solution ne peut être crédible que si elle s’accompagne d’exigences fermes : la libération immédiate de tous les otages survivants, la reconnaissance d’Israël par les États arabes qui s’y refusent encore, et surtout la fin des organisations terroristes comme le Hamas, qui portent une responsabilité écrasante dans la perpétuation de la guerre et de la haine.
Affirmer le droit des Palestiniens à un État n’exonère pas d’affirmer tout aussi fermement le droit d’Israël à la sécurité. Les massacres, les roquettes et les tunnels du Hamas ne construisent pas un futur viable pour la Palestine, ils hypothèquent la paix pour tous. Soutenir Israël dans son droit à l’existence et à la sécurité est donc une évidence. Mais soutenir Israël ne signifie pas cautionner les choix politiques de Benyamin Netanyahou, dont la stratégie de colonisation et de surenchère affaiblit autant l’avenir de son peuple que celui des Palestiniens.
C’est dans cet équilibre que la France devrait tenir son rôle : dénoncer le terrorisme avec la plus grande clarté, rappeler qu’aucun État ne saurait vivre durablement sous la menace de groupes armés, mais aussi affirmer que la paix ne viendra pas d’une logique de revanche, de colonisation ou d’humiliation. La reconnaissance d’un État palestinien ne peut être un simple outil de politique intérieure : elle doit s’inscrire dans une stratégie diplomatique qui cherche réellement à créer les conditions d’un règlement.
La voix de la France, jadis respectée pour sa lucidité et son indépendance, doit redevenir celle d’une puissance d’équilibre. Pas celle qui suit ou qui affiche, mais celle qui construit, exige et nuance.
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