Le Grand Entretien du Diplomate avec Pierre Manenti, auteur de Charles Pasqua, Dans l’ombre de la République

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Charles Pasqua biographie
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Pierre Manenti, normalien, historien du gaullisme et de la Cinquième République, a travaillé pendant plusieurs années à l’Assemblée nationale et au Sénat, avant d’œuvrer dans différents cabinets ministériels.

Après trois ouvrages salués par la critique sur le général de Gaulle et son entourage, il consacre son dernier livre à Charles Pasqua, personnalité incontournable et controversée de la scène politique française. 

Dans ce livre remarquable, Charles Pasqua, Dans l’ombre de la République (Éditions Passés Composés, 2025), il revient sur le parcours hors norme de ce ministre de l’Intérieur à poigne et de cet acteur clé de la diplomatie parallèle, souvent perçu comme « sulfureux » mais que certains qualifient à juste titre de « dernier grand homme d’État » de la France.

Pour Le Diplomate, Pierre Manenti éclaire la trajectoire de Pasqua, de ses origines corses, son passé de jeune résistant, ses années au SAC à ses deux passages place Beauvau, en passant par son rôle prépondérant dans les affaires internationales et son positionnement souverainiste sur l’Europe.

Propos recueillis par Roland Lombardi

Le Diplomate : Dans votre ouvrage, vous revenez sur les racines corses de Charles Pasqua, son passé de jeune résistant, son engagement gaulliste, ses premières années de militantisme et de cadre commercial créatif et visionnaire chez Ricard. Pourriez-vous nous expliquer comment ce bagage familial et politique l’a conduit à intégrer le Service d’Action Civique (SAC) et, plus tard, à s’imposer comme un fin stratège politique et une figure incontournable et influente au sein du RPF, puis du RPR chiraquien ?

Pierre Manenti : Charles Pasqua est le produit d’un milieu et d’une histoire. Il grandit à Grasse dans les Alpes-Maritimes, dans une famille corse, et s’engage dans la résistance à 16 ans à peine, combattant avec courage dans les maquis provençaux en 1944. C’est presque naturellement qu’il poursuit son engagement auprès du général de Gaulle, hier encore chef des Français libres, devenu, en 1947, le chef du Rassemblement du peuple français (RPF), qui combat désormais la IVe République et dont Charles Pasqua est un militant zélé, participant à toutes les campagnes locales. Parallèlement, après avoir enchaîné quelques petits boulots sans succès – détective privé, videur de boîte de nuit, plagiste –, il est recruté par Paul Ricard en 1952, d’abord comme commercial, puis, grâce à son bagou et ses idées innovantes, comme directeur régional et carrément directeur des ventes France. Il s’y forme au marketing, au management, au pilotage d’équipes… et transpose ses méthodes en politique. C’est le militant de terrain, qui a déjà donné le coup de main au service d’ordre du RPF et qui se sent une loyauté sans faille au Général, qui rejoint l’UNR, le parti gaulliste créé en 1958, et, logiquement, le SAC, son service d’ordre, au début des années 1960. 

LD : Dans quelles conditions Charles Pasqua est-il nommé, pour la première fois, ministre de l’Intérieur en 1986 ? Quelles sont les principales réformes ou mesures qu’il initie alors (particulièrement en matière d’immigration et de sécurité), et comment sont-elles perçues par l’opinion et la classe politique ?

PM : Charles Pasqua passe progressivement du rôle de militant fidèle à celui d’élu chevronné. Il est élu député des Hauts-de-Seine en 1968, après s’être montré redoutable dans l’organisation de la grande manifestation en soutien au général de Gaulle fin mai 1968 ; et, après un passage à vide en 1973/1974-1976, il reprend son ascension politique, cette fois aux côtés de Jacques Chirac, qu’il a accompagné dans ses premiers pas en politique. Les deux hommes créent le Rassemblement pour la République (RPR), fin 1976, et Charles Pasqua est élu sénateur des Hauts-de-Seine en 1977. La suite, c’est d’abord et avant tout l’histoire de leur compagnonnage. En 1981, Charles Pasqua est le directeur de campagne de Jacques Chirac à la présidentielle puis s’empare de la présidence du groupe RPR au Sénat, devenant une des grandes voix de l’opposition à François Mitterrand. C’est donc un proche que Jacques Chirac nomme Place Beauvau, en 1986, au moment de la cohabitation, avec un programme d’urgence : lutter contre l’immigration illégale, et Charles Pasqua s’y emploie à la manière forte, notamment en affrétant un charter pour renvoyer 101 Maliens en situation irrégulière à Bamako, en octobre 1986, ce qui crispe la gauche ; et agir contre le terrorisme, alors que les attentats se multiplient sur le sol métropolitain et que plusieurs Français sont pris en otage, son rôle étant central dans leur libération, comme je le raconte dans mon livre.

LD : Bien que chacun se trouvât dans un camp politique opposé, le ministre Pasqua et le président Mitterrand ont eu à collaborer et à se confronter sur de nombreux sujets, notamment lors de ces deux cohabitations. Paradoxalement, les deux hommes s’appréciaient et se respectaient. Pouvez-vous nous en dire plus et comment décririez-vous leurs relations ?

PM : C’est une relation ambigüe, où se mêlent fascination et détestation. L’un et l’autre sont en effet des opposants politiques féroces, qui ont eu des mots très durs entre eux dans l’espace public. En même temps, ils se respectent en tant qu’animaux politiques, avec, chacun, un talent à négocier et une force des réseaux. Il y a, entre eux, un lien indéfectible, qui est celui de la résistance : François Mitterrand a bien connu Pierre Merli, un des fondateurs du Mouvement national de résistance des prisonniers de guerre et déportés, responsable de la région de Nice… où résistent justement les Pasqua, père et fils. Ce lien distinct, et néanmoins plein de sens pour eux, provoque une rencontre à l’Elysée, en 1981, en marge d’une décoration officielle. Elle nourrit la légende : on dit dans le Tout-Paris que François Mitterrand et Charles Pasqua sont en réalité amis, se tutoient, se sont donnés de la tape sur l’épaule, etc. Eux aiment entretenir le mystère et laisseront dire pour s’amuser. Par la suite, ils continueront de se voir entre les deux cohabitations, notamment à Louveciennes, où François Mitterrand consultera Charles Pasqua à plusieurs reprises sur des questions de politique étrangère. Le président de la République n’était pas dupe de la montée en puissance de Charles Pasqua au sein du RPR et il pensait qu’il aurait peut-être à le nommer à Matignon si le référendum sur Maastricht avait échoué, mais ça, c’est de l’uchronie… 

LD : Lorsque Charles Pasqua revient place Beauvau en 1993, il fait de la lutte contre l’immigration clandestine et le terrorisme islamiste (depuis déjà 1986) ses priorités affichées. En quoi sa “doctrine Pasqua” se différencie-t-elle de celle de ses prédécesseurs, et de quelle manière a-t-elle durablement marqué les politiques de sécurité intérieure françaises ?

PM : Oui, les bonnes relations avec François Mitterrand facilitent ce retour Place Beauvau, en 1993, où Edouard Balladur, devenu Premier ministre, a par ailleurs besoin d’un homme fort. Lors de la première cohabitation, Charles Pasqua avait porté une première loi sur la lutte contre le terrorisme, en septembre 1986, pour faciliter les pouvoirs de la police et de nos services de renseignement. Il avait aussi supervisé l’arrestation des principaux membres d’Action directe, en février 1987. En 1993, avec la seconde cohabitation, le ministre de l‘Intérieur s’attaque cette fois à la menace terroriste depuis les pays étrangers, notamment en surveillant davantage les séjours d’étrangers en France. Il emporte de beaux succès, ainsi en parvenant à arrêter et extrader le terroriste Carlos, alors caché au Soudan, en 1994, mais aussi en supervisant le sauvetage des otages de l’Airbus A300, libérés grâce à l’intervention du GIGN et au courage du général Denis Favier.

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LD : On le sait moins, mais Charles Pasqua a exercé également une influence notable en politique étrangère, parfois au grand dam du Quai d’Orsay de l’époque, en particulier lors de la libération des otages français au Liban ou face à l’Iran. Quel a été son rôle concret dans ces tractations — parfois qualifiées de “diplomatie parallèle”?

PM : Il faut se remettre dans le contexte. Au début des années 1980, plusieurs Français ont été enlevés au Liban, parmi lesquels une équipe de journalistes, et l’Iran est suspecté d’agir en sous-main. Arrivé Place Beauvau, en 1986, Charles Pasqua fait appel à un Corse, qu’il connaît bien et en qui il a confiance, Jean-Charles Marchiani, pour entamer des discussions parallèles. Celui-ci fait lui-même appel à Iskandar Safa, qu’il a connu dans le monde de l’hôtellerie, et tous les deux jouent un rôle essentiel dans la libération des otages français. C’est la réussite de ces négociations de l’ombre, couplée à la résolution du différend franco-iranien sur l’uranium, comme je le raconte dans mon livre, qui fait connaître Charles Pasqua en négociateur. Jacques Chirac fera de nouveau appel à lui, et à Jean-Charles Marchiani, au moment de la capture de deux pilotes français en Bosnie, à l’été 1995.

LD : Charles Pasqua a aussi cultivé des réseaux importants en Afrique. En quoi se distinguait-il des autres poids lourds de la droite française sur ce théâtre stratégique ? Peut-on dire que son action a contribué à façonner durablement la politique africaine de la France ou qu’elle s’inscrivait dans la continuité de la “Françafrique” traditionnelle ?

PM : Charles Pasqua aimait beaucoup l’Afrique, où il s’est rendu dès la fin des années 1970, en tant que parlementaire. Il y entretenait de nombreuses amitiés personnelles, qui ne sont pas sans lien avec cet esprit de « Françafrique », mais il y disputait alors l’influence historique de Jacques Foccart, son aîné, qui n’avait pas que des mots gentils pour lui. Ses bonnes relations avec Pierre Messmer, qu’il avait notamment encouragé à se présenter à l’élection présidentielle de 1974, et ses réseaux corses en Afrique l’ont aidé à percer dans les années 1980. Ses deux passages Place Beauvau, en 1986-1988 et 1993-1995, ont permis d’affiner ces relations au gré de gestes symboliques, comme lorsqu’il met à disposition des motos et véhicules en vue des obsèques du président ivoirien Félix Houphouët-Boigny en 1993. Il ne menait évidemment pas seul ces relations franco-africaines, mais il pouvait compter sur beaucoup de membres de son entourage, certains ayant néanmoins parfois pris leurs distances avec ses « consignes », ce qui lui a causé des ennuis par la suite. A gauche comme on droite, on respectait en tout cas ces bonnes relations de « Pasqua, l’Africain », auquel François Mitterrand lui-même fait parfois appel. 

LD : Au-delà de la sécurité intérieure, Pasqua, d’obédience gaulliste, d’une droite de tradition bonapartiste mais aussi sociale et populaire, affichait un souverainisme revendiqué, critiquant souvent la construction européenne telle qu’elle se dessinait. Quelles étaient précisément ses positions sur l’Union européenne, et jusqu’où allait sa méfiance envers Bruxelles ? En quoi cet héritage résonne-t-il aujourd’hui, alors que le débat souverainiste s’invite de plus en plus sur la scène politique française ?

PM : Là aussi, il faut se repositionner dans le contexte. La question européenne est secondaire pour Charles Pasqua jusqu’en 1992. Le référendum sur le traité de Maastricht, qui renforce les pouvoirs du Parlement européen et approfondit la construction européenne avec la mise en place de l’union économique et monétaire, lui apparaît comme intolérable, parce qu’il va déposséder la France d’une partie de ses prérogatives. Philippe Séguin a déjà tiré la sonnette d’alarme dans un article du Figaro, en novembre 1991, sous le titre de « France, réveille-toi ! ». Les deux hommes se lancent alors dans une campagne effrénée au nom du souverainisme, que Charles Pasqua gardera toujours en étendard par la suite, notamment en 1999, lorsqu’il fait équipe avec Philippe de Villiers pour défendre une Europe des nations et des peuples contre une Europe fédérale, dont il critique la bureaucratie et l’excès de normes. Lorsqu’il critique une Europe qui régimente tout, jusqu’à la taille des fauteuils des tracteurs, « certainement pour harmoniser la forme des postérieurs des agriculteurs européens », moque-t-il, il touche du doigt une surrèglementation de nos vies. Le débat sur les bouchons désormais fixés aux bouteilles en plastique n’est pas si lointain. Cette critique d’une Europe technocrate et cette aspiration à un retour aux identités nationales est en tout cas au cœur du débat public du moment.

LD : Certains considèrent qu’il fut un précurseur dans des domaines comme la lutte anti-immigration ou la fermeté sécuritaire. Selon vous, quelles mesures emblématiques de l’ère Pasqua ont exercé une influence persistante sur la législation et l’organisation de la police ou du renseignement en France ? Que reste-t-il concrètement de son action dans le paysage institutionnel actuel ?

PM : Charles Pasqua a porté deux grandes lois sur l’immigration, en 1986 et en 1993, pour mieux encadrer les conditions d’entrée et de séjour des étrangers en France, mais aussi l’acquisition de la nationalité française. Lors de la première cohabitation, il prend des mesures « pratiques » pour faciliter les pouvoirs d’expulsion de la police, rendre plus solides les procédures, clarifier les formalités à réaliser pour entrer en France, etc. Lors de la seconde cohabitation, il s’attaque à un problème plus profond, que le Premier ministre a d’ailleurs récemment replacé au cœur du débat public : « Qu’est-ce qu’être Français ? » Quelles sont les conditions du vivre-ensemble et les règles à respecter pour vivre en France ? Charles Pasqua fixe ainsi dans la loi qu’un ressortissant étranger polygame ne peut pas obtenir de carte de résident, de même pour un ressortissant étranger condamné dans son pays, ce qui peut sembler évident mais n’était pas inscrit dans le droit jusqu’alors. La fameuse « loi Pasqua » avait aussi prévu qu’un enfant né sur le sol français mais de parents étrangers doive manifester sa volonté de devenir Français à sa majorité, ce qui a été considéré comme une entaille au droit du sol et supprimé par la gauche en 1998. Cela montre que le débat était bouillonnant et que beaucoup de questions restent d’actualité, cette dernière mesure ayant été discutée et votée lors du projet de loi asile et immigration de fin 2023, avant d’être censurée par la Conseil constitutionnel en 2024.

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LD : Charles Pasqua traîne également une réputation sulfureuse, alimentée par plusieurs polémiques et une image parfois jugée “brutale”. Au crépuscule de sa carrière, il a été rattrapé par diverses affaires judiciaires, et son nom a parfois été associé à des réseaux de grand banditisme, notamment dans le milieu corse. À vos yeux, dans quelle mesure cette part d’ombre éclaire ou assombrit-elle sa stature de ce “dernier grand homme d’État” ?

PM : Charles Pasqua a en effet été inculpé dans un très grand nombre d’affaires, mais il n’a été condamné que deux fois, une fois pour financement illégal de campagne et abus de confiance en 2008, dans le cadre du financement de sa campagne européenne de 1999, et une fois par la Cour de Justice de la République, en 2010, pour complicité d’abus de biens sociaux et complicité de recel dans le cadre de l’affaire de la Sofremi, sur des ventes d’armes réalisées par une société du ministère de l’Intérieur entre 1993 et 1995. Bien que condamné en première instance dans le cadre de l’affaire de la Fondation Hamon et mort avant l’appel, le président de la cour d’appel avait tenu à préciser qu’il « aurait été relaxé » en 2015, ce qui me semble important à souligner. Sans minimiser donc, ni ses relations, parfois sulfureuses, ni ses condamnations, le personnage souffre d’une légende noire. Légende dont il aimait bien s’entourer, laissant le doute sur ses réseaux ! Je ne pouvais pas faire l’impasse sur ces affaires dans mon livre et j’y consacre, évidemment, un très long chapitre, mais je voulais aussi que l’on puisse l’embrasser dans son entièreté, en l’appréciant dans toute sa richesse, pour ce qu’il a fait de bien et pour ce qu’il y a de plus critiquable dans son parcours.

LD : Au tout début de 2002, Charles Pasqua annonce sa candidature à l’élection présidentielle mais échoue à réunir les 500 parrainages nécessaires, tout en accusant l’entourage de Jacques Chirac de l’avoir empêché de se présenter. Personne n’y a cru à l’époque venant justement du grand architecte de réseaux et beaucoup ont évoqué plutôt un deal secret entre les anciens complices devenus rivaux. Qu’en pensez-vous ? Selon vous, s’agissait-il d’un simple baroud d’honneur de sa part ou avait-il réellement l’ambition et une chance, aussi mince fût-elle, de devenir président de la République ? En d’autres termes, Pasqua voulait-il vraiment l’Élysée, et aurait-il pu l’obtenir dans un autre contexte politique ?

PM : A l’origine, il y a un engagement sincère. Après l’appel d’air de juin 1999, la liste Pasqua-Villiers fait en effet mieux que la liste RPR, porté par Nicolas Sarkozy, Charles Pasqua rêve alors de réunir tous les souverainistes de France, de gauche comme de droite, « des deux rives » pour reprendre sa formule. Il crée d’ailleurs un parti, le Rassemblement du peuple français (RPF), pour relever ce défi, avec l’ambition de présenter des candidats aux municipales de 2001 mais aussi d’avoir un candidat à la présidentielle de 2002. Il est très clair dès l’origine. Toutefois, la brouille avec Philippe de Villiers à l’été 2000 et les faibles ralliements de sa famille d’origine freinent la dynamique. Charles Pasqua se lance en conséquence avec des sondages très défavorables. Je ne vous surprendrai pas en vous disant qu’il avait, bien entendu, réuni les parrainages nécessaires mais n’a pas souhaité les déposer, par lucidité sur sa situation politique mais aussi, c’est ma conviction, par fidélité à Jacques Chirac, qu’il avait suivi dans tant d’aventures, et qu’il craignait d’empêcher d’aller au second tour en lui grignotant des voix, prophétisant alors un second tour Jospin-Le Pen.

LD : Au fil du temps, la figure de Pasqua oscille entre légende noire et réhabilitation partielle. Quelles conclusions tirez-vous de ses multiples facettes — homme de réseaux, ministre intransigeant, diplomate de l’ombre ? Diriez-vous qu’il fut, avant tout, un pragmatique et un réaliste au service de l’État, un stratège machiavélien ou encore un visionnaire lucide pour la France de l’après-guerre froide ? Et quel est son héritage aujourd’hui ?

PM : Dix ans après sa mort, il me paraissait important de raconter son histoire parce qu’elle permet, au fond, de refaire l’histoire de la France contemporaine, de la guerre, de la IVe et de la Ve Républiques. C’est l’histoire d’un petit Corse et Provençal, parti de rien, débrouillard, touche-à-tout, devenu en quelques années le N°2 d’un grand groupe commercial, puis député, sénateur et ministre de l’Intérieur. C’est une histoire très française, méritocratique, républicaine. En même temps, les questions qui sont les siennes, celle de l’identité française, de l’immigration, de la lutte contre le terrorisme, du rapport à l’Europe, sont, et vos questions le montrent, d’actualité ! C’est enfin un homme entouré de légendes, de mystères, sur lesquels je voulais lever le voile. C’est donc le fruit d’une véritable « enquête policière » que je livre dans cette biographie de presque 450 pages. Une sorte de voyage, avec Charles Pasqua, dans l’ombre de la République.

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