
Images vidéo YouTube – DGSE, NUL NE SAURA : SOMALIE, OPÉRATION ALLEX – Le Diplomate Média
« Moralement critiquable, absolument nécessaire », ainsi présentent l’équipe de réalisation et de production, la série de la rentrée 2025 diffusée sur la chaîne YouTube du Diplomate Média. Sérieuse, documentée, précise, calibrée pour les réseaux et Internet, dotée d’une bande son à faire frémir Luc Besson, entrez avec nous dans les coulisses de la série choc de la rentrée 2025.
Par la rédaction du Diplomate média
Le premier épisode de la série Nul Ne Saura – Le Centre parachutiste d’instruction spécialisée de Perpignan, bras armé de la DGSE, a pour devise « Nul ne verra, nul ne saura » – était centré sur une opération « homo » homicide, autrement dit neutralisation, assassinat, d’un djihadiste au Mali.
Les images montraient l’interview d’un membre opérationnel du Service Action de la DGSE, sa cible, et son élimination. Aucun média à ce jour n’avait filmé, raconté, avec une telle précision ce type d’actions secrètes, moralement critiquables mais absolument nécessaires. « Les Français, la France, les citoyens de ce pays, ont le droit de savoir à quoi servent une partie de leurs impôts : neutraliser les ennemis de la république, que ça plaise ou non, quelqu’un doit le faire » expliquent alors Roland Lombardi (le producteur) et Jean-Paul Louis Ney (le réalisateur), spécialiste de ces questions depuis plus de vingt années qu’il a passé à couvrir les guerres, les groupes criminels, nos forces spéciales et les opérations délicates.
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Déjà à l’époque de sa diffusion, le premier épisode de la série avait fait beaucoup parler, des commentaires élogieux, sincères aux plus profonds de bêtise « c’est un acteur » disait le troll esseulé « valy » sur X, un exemple noyé dans une masse de messages à l’image du caniveau X, ex-twitter. En parallèle, les professionnels, anciens de la « piscine » et les « ops » de Perpignan avaient apprécié le traitement froid, impartial, propre, comme peu de médias savent le faire sur ce genre de sujets sensibles. Une habitude des équipes d’investigation recrutées par Roland Lombardi : « Vous avez feu vert et carte blanche, faites votre métier comme on ne le fait plus ! Racontez, vérifiez, sans aucune limite autre que le droit à l’information ». Il n’en fallait pas au collectif Rogue Dogs « chiens rebelles », pour poursuivre une enquête qui avait alors été stoppée dans ses premières années par un rédacteur en chef parisien apeuré de faire son métier. « Quand on se dit ‘média d’investigation’, on évite d’avoir peur de sa propre ombre » juge un journaliste de l’équipe des dogs. Roland Lombardi avait alors fait le pari de récupérer le ballon en plein vol, l’essai sera réussi.

Ni officiel ni officieux
Depuis quelques années, la DGSE s’est ouverte aux médias, sous l’impulsion de Agnès Feline alors directrice de cabinet de la Piscine. Des journalistes professionnels, droits, sachant se taire quand il faut, avaient été contactés par le service de communication de la DGSE. Une courte liste, sur laquelle figurait un grand reporter, ancien otage en Afrique et à l’époque professeur à l’Institut Européen de Journalisme et à l’École Supérieure de Journalisme, toutes deux à Paris : Jean-Paul Louis Ney, un nom connu des hommes du 13eRDP, le renseignement militaire français, les collègues de la DGSE, il avait été autorisé exceptionnellement à passer plusieurs mois avec les dragons du renseignement pour la réalisation d’un documentaire et d’un livre qui sont aujourd’hui des références (livre préfacé par la Princesse Alix de Napoléon, la marraine du 13). Ney, Ce loup du journalisme avec un grand « J » et du grand reportage proposera à ses étudiants et aux deux masters qu’il a dirigé dans les années 2010 de recevoir « en cours fermé, sans téléphones, caméras ni micros » deux agents de la DGSE. Les étudiants en journalisme avaient pu passer une matinée exceptionnelle et unique, en off, avec les pointes argentées du 141 boulevard Mortier. Un coup de pub immense pour ces deux écoles. « Les gamins étaient passionnés, surtout qu’ils étaient tous en année de Master grand reportage, investigation et zones à risque, échanger avec tous ceux qui font la diplomatie, la guerre, la politique, les affaires… rencontrer les chasseurs de voyous mais aussi les voyous, dîner avec le diable et ses anges, c’est le principal travail d’un journaliste d’investigation, pas de rester sur une chaise à roulettes flanqué d’un écran. Ils ont compris que les agents de la DGSE faisaient le même métier : des interviews, des analyses, et rencontrer le diable ! Sans aucun état d’âme ! Sauf que le client final n’est pas le même : la DGSE doit rendre des comptes au gouvernement français, le reporter rapporte pour le citoyen français ».

La série documentaire va naître à Abidjan. Après sa libération, Ney a refait l’enquête de sa prise d’otage, il a été détenu presque deux ans par le dictateur Gbagbo en Côte d’Ivoire. A son retour à Paris, il rencontrera les gens qui ont travaillé à sa libération, surtout la DGSE, ainsi que l’homme de l’ombre qui l’a localisé, quand il était détenu au même endroit ou le journaliste Guy-André Kieffer avait été amené avant d’être exécuté de sang froid en 2004.
Mais la série va vraiment se concrétiser trois ans plus tard quelque part à Bamako en pleine guerre contre les djihadistes que Ney à couvert, entre Serval et Barkhane… Quelques coups de fils, des rencontres « avec des vieux copains » dira le réalisateur, Hervé Morin était aussi dans la confidence depuis 2009 (alors Ministre de la défense).
À la DGSE, Agnès Féline garde alors un œil sur les interventions de Jean-Paul Louis Ney sur BFMTV et d’autres médias, surtout pendant l’affaire Allex, le reporter mouchera en direct plusieurs « spécialistes », arrivant avec des informations de première main, mais sans en dire trop. « J’ai reçu un coup de fil, j’ai rencontré des gens, je leur ai dit : je vais faire une série, ça prendra le temps que ça prendra, vous ne serez peut-être plus en poste, mais moi j’avance, et je vais le faire proprement ». La suite ? Ni feu vert ni feu rouge, « nous sommes en démocratie, chacun doit accepter son rôle, eux, moi, et tant mieux pour eux que je ne sois pas un militant d’extrême droite ou d’extrême gauche, car le problème du journalisme c’est qu’il n’y a que des militants ou des communautaristes, les gens dans mon genre il n’en reste plus, l’usine est cassée et moi je n’ai pas le temps pour ces choses, j’ai un travail d’information à faire, avec passion et droiture » explique Ney au Diplomate.

Allex : Des révélations à venir
Le 14 juillet 2009, à Mogadiscio, deux agents secrets français de la DGSE, Denis Allex et Marc Aubrière sont enlevés en pleine mission. Officiellement, ils sont présentés comme de simples « conseillers en sécurité », mais derrière cette couverture se cache une opération sensible dans la Somalie en guerre. Alors qu’ils sont détenus séparément, Marc Aubrière réussit à s’évader dans la nuit du 25 au 26 août 2009, après 43 jours de captivité. Pendant plus de trois ans, Denis Allex reste otage du groupe islamiste Al-Shebab, branche d’Al-Qaïda en Afrique de l’Est. Paris tente d’abord la négociation, puis choisit l’option militaire après avoir épuisé toutes les options. La série est donc, en partie, centrée sur le CPIS (le Centre parachutiste d’instruction spécialisée de Perpignan, les commandos secrets de la DGSE). Aucune révélation ne les mettra en danger, ni révélera des secrets d’État « ce n’est pas le but, on a bossé sur des sources ouvertes et on a compilé, analysé puis rencontré des acteurs de certains dossiers, c’est tout ce que je peux dire » explique Ney.
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Selon les dossiers que nous avons pu consulter, un des épisodes – personne ne connaît à l’avance le contenu des épisodes, même pas la rédaction du Diplomate – traitera des escrocs qui se font passer pour des agents de la DGSE, dont un mercenaire aujourd’hui recherché par la justice et la gendarmerie nationale : « Ça va très loin, ils mettent en danger des journalistes, des humanitaires et surtout la France, vous verrez l’épisode concerné, ils ont même escroqué et manipulé un célèbre Youtubeur ainsi qu’un éditeur qui n’ont pas vérifié son passé » explique le réalisateur. « En ce qui concerne l’affaire Denis Allex, on a tout recoupé pendant 10 ans, on a même le témoignage d’un agent somalien de la DGSE, je ne puis en dire plus ». Après dix ans d’investigation, les producteurs de la série et le réalisateur commencent à diffuser les premiers épisodes en collaboration avec Le Diplomate Media.

« Nul Ne saura » est la donc la première mini-série documentaire qui raconte – avec témoignages, vidéos et documents exclusifs – la part d’ombre de la DGSE : Les missions, les objectifs, mais surtout elle donne une grande part aux membres du Service Action, dont « les gars de Perpignan ».
Autre surprise et de taille : la bande originale, dont nous reparlerons dans un prochain article, elle a été composée par le duo français TIMEKOPS, qualifiés par la presse comme ‘le souffle nouveau de la French Touch et de l’électro’, des français donc, qui enflamment en ce moment les réseaux dont Tiktok, adulés par les fans de Daft Punk comme ‘les vrais héritiers’. En tout cas ce n’est pas volé, la bande son accompagne formidablement bien les séquences sans fioritures et sans pompage. Du grand art à tous les niveaux.
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DGSE, Nul Ne Saura. Production Roland Lombardi, Stephane Miro, Jean-Paul Louis Ney. Réalisation Jean-Paul Louis Ney. Distribution Rogue Dogs. Musique originale TIMEKOPS.
Pour visionner le second épisode sur la chaîne YouTube du Diplomate, c’est par ici : https://www.youtube.com/watch?v=4TOUEdkHHWU
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