ANALYSE – L’Institut Machiavel : Orientation pro-atlantique des contenus

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Réalisation Le Lab Le Diplo

Par Giuseppe Gagliano, Président du Centro Studi Strategici Carlo De Cristoforis (Côme, Italie) 

L’Institut italien d’études stratégiques « Niccolò Machiavelli » (strategicstudies.it) est un think tank fondé en 2010 à Rome, axé sur la défense, la sécurité et la géopolitique. Le site publie des analyses stratégiques sur des sujets d’actualité internationale : conflits, alliances militaires, renseignement et menaces émergentes. Les principaux articles abordent souvent les défis posés par des acteurs comme la Russie et la Chine à l’ordre occidental, le rôle de l’OTAN et des États-Unis dans la sécurité globale, ainsi que des questions de politique étrangère italienne (par exemple, la coopération Italie-Chine, la sécurité européenne, la Méditerranée et le Moyen-Orient).

Quelques titres emblématiques incluent : « Voici comment la Russie et la Chine font la guerre à l’Occident », « Voici comment la Russie fait la guerre, pas seulement à l’Ukraine », « Quels sont les objectifs stratégiques des accords Italie-Chine ? », et « Le drone Sting est le symbole de l’alliance entre l’Ukraine et Israël ». Ces thèmes suggèrent déjà une attention particulière aux conflits Est-Ouest et au renforcement des alliances occidentales.

Les formats des publications comprennent des articles approfondis, des rapports stratégiques et des observations sur les tendances globales. Par exemple, l’Institut a publié des études sur la guerre hybride, le renseignement économique et les scénarios géopolitiques futurs. De nombreux contenus apparaissent également sur des plateformes externes ou des partenaires éditoriaux (par exemple, Start Magazine, Formiche.net), signe d’une volonté d’influencer le débat public plus large. Dans l’ensemble, le choix des thématiques et des événements traités – de la guerre en Ukraine à la compétition technologique avec la Chine, en passant par les dynamiques de l’OTAN – met en évidence une perspective alignée sur les préoccupations et les priorités du monde euro-atlantique.

Langage et références géopolitiques

Le langage utilisé dans les articles est résolument technico-stratégique et tend à souligner les oppositions idéologiques entre le bloc occidental et ses adversaires. Des termes comme « guerre de l’information », « ingérences », « menace », « guerre hybride » sont fréquemment employés, ainsi que des références à des concepts de manipulation et de propagande orchestrés par des États autoritaires. Par exemple, dans une analyse sur le conflit informationnel, il est décrit « comment les ingérences russe et chinoise minent la cohésion sociale, influencent la politique et alimentent la défiance envers l’Alliance atlantique ». Ce lexique révèle une vision dans laquelle la Russie et la Chine sont des acteurs hostiles qui attaquent l’Occident sur les plans militaire et cognitif, érodant la confiance et l’unité interne.

Les références à des concepts typiques de la pensée stratégique occidentale sont également récurrentes. Par exemple, des doctrines militaires (comme la doctrine russe sur la guerre informationnelle) et des termes techniques (« piratage cognitif », « opérations cybernétiques », « chocs soudains », etc.) sont cités, conférant aux textes une tonalité analytique et spécialisée. Le ton général est alarmiste mais orienté vers la défense des valeurs occidentales : les adversaires sont souvent qualifiés d’« États totalitaires » ou de puissances révisionnistes agissant en violation des règles internationales, tandis que l’Occident (OTAN, UE, États-Unis) est implicitement présenté comme le rempart à renforcer. Cela se manifeste dans la manière dont l’Institut aborde l’essor chinois : l’adhésion italienne à la Route de la Soie est qualifiée de décision prise « sans aucun débat approfondi sur l’assertivité sans scrupules, souvent en violation du droit, de la nouvelle politique étrangère et de sécurité de Pékin ». Un tel langage, qui met en avant l’agressivité de Pékin et le manque de transparence politique en Italie sur ce front, est révélateur d’une orientation critique envers les puissances non alignées sur l’Occident.

Institutions et sources citées

Les sources et institutions mentionnées dans les contenus du site confirment son positionnement pro-atlantique. Les références directes à l’OTAN (souvent appelée Alliance atlantique) et aux structures de sécurité occidentales sont fréquentes. Par exemple, une analyse sur l’accord Italie-Chine souligne qu’avec le mémorandum sur la Route de la Soie, « l’Italie est devenue le premier pays du G7 à provoquer une fracture avec les pays les plus puissants de l’Occident, défiant les États-Unis et mettant en crise le partage d’informations stratégiques au sein de l’OTAN ». Cela montre comment l’Institut envisage les choix stratégiques italiens en termes de cohérence avec les alliés occidentaux (un accord avec la Chine est vu sous l’angle de ses effets délétères sur les relations avec les États-Unis et l’OTAN). De même, les articles font souvent référence aux agences de renseignement occidentales : par exemple, des opérations comme le virus Stuxnet, développé par les États-Unis et Israël pour saboter l’Iran, ou des évaluations des agences américaines sur la cyber-guerre sont mentionnées. Lorsque des sources tierces ou des experts sont cités, il s’agit principalement d’analystes occidentaux : un article discute, par exemple, des idées de Paul Dabrowa, chercheur formé à Harvard, sur les outils de persuasion et de propagande numérique.

Les institutions italiennes et euro-atlantiques apparaissent à la fois comme objets d’analyse et comme partenaires. L’Institut collabore ou dialogue avec des entités similaires : un exemple notable est un colloque organisé en 2024 par le Machiavel sur « L’OTAN vers 2030 », auquel ont participé des figures comme Carlo B. Luciolli, président du Comité atlantique italien, et des dirigeants de l’industrie de la défense italienne et américaine (Leonardo, Lockheed Martin). De plus, dans certaines publications, l’Institut cite des think tanks ou des fondations proches de l’aire conservatrice atlantique : par exemple, la Fondation Farefuturo et New Direction (un think tank européen d’orientation atlantique) sont mentionnés en lien avec un rapport critique sur la pénétration chinoise en Europe. Ces références dessinent un réseau de contacts et de sources gravitant autour d’organismes pro-OTAN, d’industries militaires occidentales et de think tanks engagés à contrer l’influence des puissances concurrentes.

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Orientation des analyses : OTAN, États-Unis, UE, Russie, Chine et Moyen-Orient

Les analyses proposées par l’Institut Machiavel révèlent de manière cohérente une orientation idéologique pro-occidentale et pro-américaine vis-à-vis des grands acteurs géopolitiques. Plus précisément, voici un résumé des positions qui émergent concernant chaque acteur ou région :

OTAN et États-Unis 

L’OTAN est décrite comme un pilier fondamental de la sécurité italienne et européenne, et tout élément qui en fragilise la cohésion est perçu négativement. Les États-Unis, leaders de l’Alliance, sont présentés comme l’allié principal dont dépend la dissuasion occidentale. Par exemple, durant la guerre en Ukraine, les commentaires saluent le fait que « les États-Unis, avec l’UE, le Royaume-Uni, la Pologne et les États baltes, maintiennent leur politique de soutien inconditionnel à Kiev », tout en critiquant les attitudes plus hésitantes d’autres pays. L’Institut valorise ainsi la ligne dure et cohérente menée par Washington, exprimant des préoccupations face aux divisions internes à l’Occident (il qualifie de « contradictoire » l’approche plus prudente de gouvernements comme ceux de l’Italie ou de l’Allemagne). En général, une forte confiance dans le parapluie atlantique transparaît, ainsi que l’idée que l’Italie doit s’aligner étroitement sur les stratégies États-Unis-OTAN.

Union européenne

Les analyses reconnaissent le rôle de l’UE, notamment sur le plan économique et comme complément à l’OTAN, mais insistent sur la nécessité que l’Europe reste unie aux côtés des États-Unis. Le risque de fragmentation européenne en matière de défense et de politique étrangère est souvent mis en avant, et l’idée d’une plus grande intégration atlantique de l’UE est promue. Certains articles évoquent des initiatives comme une politique de sécurité et de défense commune européenne, à condition qu’elle soit coordonnée avec l’Alliance (par exemple, la nécessité de l’Edirpa et de projets communs pour renforcer l’industrie et l’autonomie stratégique européenne, sans remplacer le rôle de l’OTAN et des États-Unis). L’UE est donc vue comme un acteur important, à condition qu’elle agisse en harmonie avec la communauté transatlantique et non en opposition à celle-ci.

Russie 

La Russie est invariablement décrite en termes critiques : une puissance révisionniste et agressive. De nombreuses publications portent sur la guerre russo-ukrainienne, racontée du point de vue occidental. Les violations russes (de l’invasion de l’Ukraine à la guerre informationnelle contre l’Occident) et les faiblesses structurelles de la Russie de Poutine sont mises en exergue. Par exemple, le site a analysé la campagne militaire russe en Ukraine en soulignant à la fois les atrocités (Marioupol conquise « au prix de dizaines de milliers de soldats russes tombés » et de victimes civiles) et l’activation de stratégies de désinformation de Moscou sur le front médiatique italien. Une large place est accordée à la « guerre hybride » russe : cyberattaques, propagande en ligne, utilisation politique de l’énergie. Ces actions sont présentées comme faisant partie d’une doctrine russe visant à affaiblir et diviser l’Occident. Le ton est celui de l’alerte : il est suggéré que Poutine obtient des succès dans la guerre de l’information en Europe si aucune réponse adéquate n’est apportée. En somme, l’Institut adopte une posture clairement anti-russe, alignée sur les analyses de l’OTAN : Moscou est perçue comme une menace directe à la stabilité euro-atlantique.

Chine 

 La Chine est également traitée comme un défi stratégique majeur, surtout lorsqu’elle touche aux intérêts italiens et européens. Les articles sur ce sujet adoptent un ton sceptique ou ouvertement critique envers l’expansion chinoise. Une analyse consacrée aux accords Italie-Chine (par exemple, sur le projet Belt and Road) avertit que le gouvernement italien « est en train de remettre les clés de la maison à la puissance mondiale qui vise la domination économique et militaire globale ». Cette phrase, très explicite, reflète la perception de la Chine comme un acteur cherchant à supplanter l’Occident et à gagner de l’influence au détriment de la souveraineté nationale italienne. L’Institut met en lumière les risques stratégiques liés aux technologies et aux investissements chinois dans des secteurs clés (télécommunications, ports, énergie), en cohérence avec les préoccupations exprimées par les think tanks atlantistes. Sur le plan géopolitique plus large, Pékin est décrit comme assertif et hors des limites des règles : par exemple, l’occupation illégale d’îlots dans la mer de Chine méridionale est citée comme preuve de son expansionnisme. En conséquence, les recommandations implicites visent à contenir l’influence chinoise et à maintenir les orientations stratégiques italiennes ancrées dans le bloc occidental, en évitant des rapprochements excessifs vers l’Est.

Moyen-Orient 

Les publications incluent également des analyses sur le Moyen-Orient, bien que filtrées par une optique stratégique occidentale. On parle, par exemple, d’Israël et du conflit technologique : l’article mentionné sur le drone Sting met en avant le partenariat stratégique entre l’Ukraine et Israël dans l’utilisation de drones avancés, soulignant la coopération entre pays alliés de l’Occident, même en dehors de la zone euro-atlantique. Un autre approfondissement examine « comment la guerre hybride évolue après l’attaque contre le Hezbollah », se concentrant sur de mystérieuses explosions de dispositifs de communication au Liban et attribuant ces événements à des opérations sophistiquées de renseignement (Mossad/États-Unis) contre l’organisation chiite pro-iranienne. Dans ce contexte, l’Institut rappelle des précédents comme Stuxnet (sabotage informatique anti-Iran par les États-Unis et Israël) pour illustrer l’évolution de la cyber-guerre. Cela montre une approche qui, tout en décrivant analytiquement les techniques de guerre non conventionnelle, justifie ou admire implicitement les capacités occidentales/israéliennes pour contrer des menaces comme le Hezbollah ou le programme nucléaire iranien. Aucune critique de ces opérations n’est relevée ; elles sont au contraire présentées comme des cas d’étude réussis. Globalement, la région moyen-orientale est abordée en mettant en évidence les risques liés à des acteurs hostiles à l’Occident (Iran, groupes terroristes) et en soulignant l’importance de la supériorité technologique et de renseignement des puissances occidentales dans cet échiquier.

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Membres et collaborateurs : Parcours et connexions

Le parcours des principaux membres de l’Institut Machiavel confirme un profil nettement atlantique. Le directeur et cofondateur, Francesco D’Arrigo, est un officier en retraite de la Marine militaire italienne. Sa formation militaire inclut des spécialisations en guerre navale et anti-sous-marine, typiques d’un rôle au sein de l’état-major de la défense, et il est donc naturel qu’il porte une vision alignée sur les doctrines de l’OTAN (où la marine italienne collabore étroitement avec la US Navy et les autres marines alliées). D’Arrigo est souvent l’auteur des articles, signe qu’il imprime personnellement l’orientation des analyses. Il écrit régulièrement pour des publications spécialisées en affaires stratégiques (Start Magazine, Formiche) en tant que directeur de l’Institut, avec des contributions reflétant les positions observées sur le site.

Un autre membre clé est Claudio Neri, cofondateur et directeur du département de recherche. Neri, diplômé en droit avec une spécialisation en relations internationales et renseignement, possède une expérience académique et professionnelle – il enseigne les techniques analytiques et les systèmes de renseignement dans des institutions de formation – qui indique des compétences dans le domaine de la sécurité nationale. Neri a également signé des analyses (y compris dans des médias externes, comme Formiche.net) sur l’importance du renseignement stratégique, témoignant d’une focalisation sur des outils typiques des démocraties occidentales pour protéger les intérêts nationaux. La présence d’un expert en renseignement à la tête du think tank renforce l’approche consistant à lire les scénarios mondiaux comme une compétition de pouvoir et d’information, en phase avec la mentalité des services et des forces armées occidentales.

Parmi les collaborateurs et analystes affiliés, des profils avec des liens clairs à l’environnement atlantique se distinguent. Par exemple, Simone Pasquazzi, auteur de certaines études publiées par l’Institut, est membre de l’équipe analytique de la NATO Defense College Foundation, un think tank lié au NATO Defense College de Rome, et participe à des réseaux académiques stratégiques. Ce lien direct avec une fondation de l’OTAN suggère que l’Institut recrute de jeunes chercheurs formés dans le giron de l’Alliance. D’autres contributeurs mentionnés occasionnellement appartiennent souvent à la sphère militaro-diplomatique italienne. De plus, les liens avec le Comité atlantique italien – organisation historique pro-OTAN en Italie – sont tangibles : le président du Comité participe à leurs colloques, ce qui laisse supposer une collaboration dans les initiatives. En général, le réseau du Centre Machiavel inclut des universitaires, d’anciens militaires, des professionnels de la défense et de la sécurité partageant une vision pro-occidentale. Ce parcours homogène se reflète dans la production intellectuelle, lui conférant une autorité auprès des milieux gouvernementaux et militaires orientés vers l’Atlantique.

Orientation idéologique et rôle dans le débat stratégique italien

L’analyse des contenus et des profils révèle que l’orientation idéologique du Centre d’études Machiavel est explicitement pro-atlantique et pro-américaine. Le think tank agit de facto comme un défenseur de l’agenda occidental dans le contexte italien, promouvant une ligne politico-stratégique qui privilégie l’ancrage de l’Italie aux États-Unis, à l’OTAN et aux partenariats similaires. Les positions exprimées – étayées par des exemples concrets dans les textes – montrent un alignement constant avec les narratifs occidentaux sur tous les dossiers : défense de l’unité de l’OTAN, légitimation des politiques de containmentenvers la Russie et la Chine, et valorisation des alliances avec des partenaires comme Israël et les membres de l’UE les plus atlantistes. Aucune neutralité équidistante n’est observée dans les analyses : au contraire, le centre d’études prend part au débat public en tant que voix résolument du côté de l’Occident. Cela ne se fait pas sous une forme propagandiste grossière, mais à travers des approfondissements bien documentés et riches en références, ce qui rend son influence plus efficace auprès d’un public qualifié.

Dans le contexte de la diplomatie stratégique italienne, l’Institut Machiavel semble jouer un double rôle. D’une part, il agit comme un laboratoire d’idées (un « think tank ») qui élabore des propositions et des clés de lecture en phase avec les intérêts atlantiques, contribuant à orienter les politiciens, les militaires et les décideurs proches de cette sphère. D’autre part, il est un outil de diffusion et de persuasion destiné à l’opinion publique informée : à travers des articles publiés dans des médias spécialisés et la participation à des événements, il cherche à consolider dans le débat la vision géopolitique pro-occidentale. Par exemple, ses publications sur les risques des accords avec la Chine ou sur la nécessité d’une politique de sécurité euro-atlantique plus robuste fournissent des arguments en faveur de choix gouvernementaux pro-États-Unis (comme la remise en question de l’adhésion à la Route de la Soie ou l’augmentation des dépenses défensives de l’OTAN). L’Institut organise des colloques avec des acteurs clés (industrie militaire, Comité atlantique, analystes de l’OTAN) qui non seulement discutent de stratégies, mais renforcent aussi les relations institutionnelles entre l’Italie et le monde atlantique. Cela indique que le centre d’études fonctionne également comme une plateforme semi-officielle de diplomatie parallèle, facilitant les contacts et les échanges de vues entre la communauté stratégique italienne et celle d’outre-Atlantique.

En conclusion, l’idéologie générale du Centre Machiavel est clairement atlantiste. L’institut promeut les valeurs et les intérêts de l’alliance occidentale, se présentant comme un rempart intellectuel contre les narratifs adverses. À travers un langage spécialisé et analytique, il cherche à légitimer dans l’arène publique italienne les politiques pro-OTAN et pro-États-Unis, et à influencer le débat en faveur de l’orientation géopolitique atlantique de l’Italie. Les exemples textuels cités – du tableau de la « guerre hybride » menée par la Russie et la Chine aux critiques sévères envers les ouvertures stratégiques à Pékin – démontrent que chaque analyse vise à renforcer une lecture spécifique de la réalité internationale : une lecture dans laquelle les alliances traditionnelles de l’Italie avec Washington, Bruxelles et l’OTAN sont la boussole incontournable de la politique étrangère et de défense nationale.

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