
Par David Saforcada
Il n’aura fallu que douze jours pour que le régime iranien, acculé par les frappes coordonnées d’Israël et des États-Unis, s’en sorte non seulement debout, mais triomphant — du moins dans ses propres récits. La République islamique, pilonnée, infiltrée, affaiblie, proclame aujourd’hui avoir tenu tête à deux superpuissances. Elle exulte, fanfaronne, proclame la victoire. Et pourtant, derrière la propagande, un fait dérangeant s’impose : c’est Donald Trump, président des États-Unis, qui a sauvé l’Iran d’un désastre stratégique imminent.
Une guerre asymétrique, un cessez-le-feu asymétrique
Durant douze jours, Israël a démontré ce que signifie une supériorité militaire concrète : destructions de centres de recherche nucléaire, neutralisation de batteries antiaériennes, ciblage de hauts responsables militaires iraniens. L’Iran a riposté, certes, mais maladroitement. Ses missiles ont été en grande partie interceptés. Son réseau régional, fragmenté, a tenté d’agir à distance — sans effet stratégique réel.
Israël, de son côté, n’était pas à bout de souffle. L’armée était prête à intensifier les opérations. L’arsenal n’était pas entamé. Les objectifs n’étaient pas tous atteints. Mais la main américaine s’est posée sur l’épaule israélienne. Trump a dit : stop.
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La diplomatie brutale de Trump
Le président américain, connu pour ses coups de poker, a utilisé une vieille recette : frapper pour asseoir la négociation. En bombardant des cibles sensibles iraniennes, puis en imposant un cessez-le-feu, Trump a imposé la trêve comme on impose un silence gênant dans une pièce en feu.
Israël, malgré ses réticences, a accepté. Par discipline stratégique, par fidélité à l’alliance transatlantique, par prudence peut-être. Mais ce n’est pas la peur qui a stoppé les bombardements. C’est la diplomatie américaine, autoritaire et unilatérale.
L’Iran, sauvé in extremis… et gonflé d’illusions
Téhéran aurait pu perdre beaucoup plus. Des frappes prolongées auraient pu désorganiser durablement son programme nucléaire, désarticuler ses réseaux de commandement, provoquer des troubles internes. Le régime l’a compris. C’est pourquoi il se jette à corps perdu dans un récit de victoire. Il faut donner du sens à la douleur. Il faut faire croire, pour survivre.
Mais l’illusion est fragile. Le régime ne sort ni renforcé, ni respecté. Il sort simplement encore vivant. Ce n’est pas une victoire. C’est un répit.
Israël reste maître du tempo
Il faut le dire sans détour : Israël n’a pas perdu cette guerre. Il a simplement été interrompu. Il conserve l’initiative militaire, la supériorité technologique, l’adhésion populaire. Ce que le cessez-le-feu a suspendu peut, demain, être relancé.
En attendant, le pays observe. Il prépare. Il s’adapte. Il apprend. Et dans cette guerre que nul ne déclare officiellement, mais que tous mènent de manière diffuse, le prochain round sera plus décisif que le précédent.
Une paix qui n’a pas dit son nom
Ce cessez-le-feu est une manœuvre, pas un traité. C’est une pause imposée par un tiers, non un accord mutuel. L’équilibre est instable, précaire, miné par les rancunes et les récits contraires.
Le régime iranien jubile. Le gouvernement israélien se tait. Et au milieu, Donald Trump se félicite. Mais l’histoire, elle, ne s’écrit pas en tweets ou en parades militaires. Elle s’écrira dans la capacité — ou non — des uns et des autres à empêcher que cette trêve n’ait été qu’un prélude.
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David Saforcada, est un ancien militaire des Troupes de Marine, formateur dans les métiers de la sécurité privée et membre de plusieurs associations souverainistes et patriotes. Il est actuellement Secrétaire général du Centre d’Études et de Recherches sur le Bonapartisme et Président du mouvement, L’Appel au Peuple.
