
Par Le Diplomate
Torre Pacheco (Murcie), 15 juillet 2025 — Depuis le début du week-end, la petite ville agricole de Torre Pacheco, sur la côte sud-est de l’Espagne, est le théâtre d’une flambée de tensions communautaires et d’émeutes anti-immigrés sans précédent depuis les violences d’El Ejido en 2000. Au cœur des événements, la confrontation explosive entre jeunes d’origine nord‑africaine, militants de l’ultra-gauche et de l’ultra-droite, habitants locaux et forces de l’ordre.
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L’étincelle : L’agression d’un sexagénaire
Mercredi 9 juillet, Domingo Tomás, retraité de 68 ans, affirme avoir été violemment agressé lors d’une promenade matinale par trois jeunes « d’origine nord‑africaine » (The Times). Une vidéo et une photo de l’agression, bientôt démenties par des vérifications médiatiques, ont été massivement relayées sur les réseaux, exacerbant les tensions.
Vendredi, les autorités ont pourtant annoncé l’interpellation de deux suspects originaires du Maghreb dans le cadre de cette agression. Le contexte se tend alors qu’une manifestation pacifique se transforme en rassemblement violent impliquant des groupes d’ultra‑droite — notamment un groupuscule autoproclamé « Deport Them Now » — incitant à la « chasse » aux immigrés (BFMTV).
Essor des violences
La nuit de samedi à dimanche, des émeutiers — armés de bâtons, bouteilles, boucliers — sillonnent les rues à la recherche de personnes perçues comme étrangères. Les affrontements avec la police mobilisant la Guardia Civil s’intensifient : cinq à six blessés sont comptabilisés, et au moins une arrestation est effectuée sur place.
Dimanche, le bilan s’alourdit : huit à dix personnes interpellées — deux accusées de l’agression initiale, les autres pour violences, incitation à la haine ou troubles à l’ordre public — sont jugées étrangères à la commune. Près de 80 individus seraient identifiés dans l’enquête en cours (BFMTV).
Le gouvernement espagnol renforce alors le dispositif, déployant plus de 75 à 90 agents, utilisant même des balles en caoutchouc pour contenir les manifestants. L’appel au calme est unanime : du ministre de l’Intérieur Fernando Grande‑Marlaska, rappelant que « la rhétorique de l’extrême‑droite alimente ces chasses » (RTBF) ; jusqu’au maire Pedro Ángel Roca — Parti populaire — qui exhorte à la responsabilité et à dissocier immigrés et délinquants (TF1 INFO).
Une résurgence historique
Ces émeutes évoquent les violences d’El Ejido en février 2000, où des émeutiers avaient saccagé quartiers et foyers de migrants marocains, obligeant l’État à envoyer des renforts policiers massifs (Wikipédia). La version 2025 témoigne d’un retour des fractures : entre populations migrantes, forces nationalistes renforcées et relais numériques accélérant les phénomènes d’incendie social. En attendant, les faits sont là et « Partout en Europe, les peuples envahis se soulèvent, subissant en retour les foudres de leurs élites immigrationnistes » (bvoltaire.fr)
Analyse froide et réaliste
Roland Lombardi, géopolitologue, directeur de la rédaction du Diplomate média, rappelle :
« Les émeutes et les affrontements intercommunautaires actuellement en Espagne, comme celles du même type, récemment en Irlande ou encore celles de l’année dernière en Grande Bretagne, en Allemagne ou en Suède, ainsi que les tensions croissantes entre autochtones et étrangers partout en Europe, révèle un grave et profond problème pour l’Europe. Et ce n’est qu’un début, car ces scènes vont se multiplier, s’intensifier et s’aggraver à l’avenir sur le Vieux continent. L’immigration est le grand défi géopolitique et sécuritaire de l’Europe et de la France — et non la Russie, comme on veut nous le faire croire – car il en va de la stabilité, de la cohésion sociale voire de la survie même de certains pays européens. L’exemple de la France est d’ailleurs le plus inquiétant. Le pays est sur un véritable baril de poudre. Car lorsque vous avez des jeunes gens, issus de l’immigration, qui provoquent des émeutes pour un oui ou pour un non, même pour des évènements qui devraient être pourtant purement festifs, quand vous avez des délinquants, toujours issus pour la plupart de l’immigration, qui attaquent des prisons, des commissariats et qui s’en prennent systématiquement à tout ce qui représente l’Etat français, et qui agressent même – impensable dans aucun autre pays ! – des policiers ou des gendarmes, avec parfois la pire des violences et la volonté de tuer, de manière gratuite et en toute impunité, quasiment tous les jours et à travers tout le pays, et bien dans les études et les analyses des conflits, on appelle tout simplement cela, une situation de pré-guerre civile ! L’histoire récente nous apprend malheureusement que justement les guerres civiles modernes commencent toujours avec ce genre d’évènements, les sociétés multiculturelles étant toujours des sociétés multi-conflictuelles, surtout en période de crise économique… »
Il ajoute : « la caste progressiste au pouvoir en Europe accuse les discours populistes et de droite d’exacerber la haine, mais c’est une pitoyable et habituelle inversion accusatoire et un déni total des réalités. Car ces émeutes traduisent la double et profonde crise européenne : migratoire et identitaire et surtout, le laxisme, la couardise et l’inconséquence criminelle – pour des raisons au final plus idéologiques qu’économiques – de cette même caste dirigeante sur les dossiers primordiaux de politique migratoire, d’intégration et de sécurité ».
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Les émeutes de Torre Pacheco révèlent donc une pente dangereuse : celle où un fait divers catalyse des tensions sous‑jacentes entre migrants, identités locales, extrémismes et réseaux sociaux. Pour Roland Lombardi, c’est l’épreuve de vérité de l’Europe : « Au lieu de brandir la soi-disant menace Russe, qui au passage est une aberration géostratégique, pour distiller la peur parmi les peuples européens afin de préserver leur pouvoir, tout en aggravant la situation sociale et économique du continent, la caste européiste devrait plutôt prendre à bras-le-corps la question migratoire qui est un enjeu prioritaire et vital. Par exemple, les 90 milliards donnés à fonds perdus (et souvent détournés) à l’Ukraine pour une guerre perdue d’avance et risquant pour le coup de mettre le feu au continent alors que ce conflit n’avait aucun intérêt stratégique majeur pour l’Europe, auraient été bien mieux utilisés dans une grande politique de codéveloppement réelle, concrète et ambitieuse avec l’Afrique afin de régler une bonne fois pour toute, les crises migratoires présentes et à venir. Or malheureusement, c’est tout le contraire qu’il se passe puisque l’UE accueille pour des raisons morales toujours plus de réfugiés (à présent les Palestiniens de Gaza !) et de migrants… En attendant, comme on peut le constater, les guerres civiles, que j’évoquais plus haut, ont malheureusement déjà commencé sur les réseaux sociaux, qui sont pour l’instant un formidable défouloir et un exutoire pour toutes ces tensions et cette haine qui ne cessent de monter de tous les côtés. Mais jusqu’à quand ? Bref, tout cela risque de très mal se terminer… »
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