
Par Pierre Bufacchi
Charlie Kirk avait 31 ans. Père de deux enfants, il fut assassiné pour avoir osé donner son avis et pour avoir écouté celui des autres. Il voulait discuter et débattre. Qu’on soit d’accord ou non avec ses idées, un tel événement devrait faire réfléchir jusqu’en France, car la violence politique venue d’une gauche acculée ne fait que commencer, aux États-Unis comme chez nous.
Un Américain en Amérique
Ce qui importe n’est pas tant que la gauche l’ait tué – et pour l’instant nous n’en avons pas la preuve même si c’est l’hypothèse la plus probable -, mais que la gauche s’en félicite, ce qui n’est plus à démontrer, et s’en félicite bruyamment, en particulier en France, où des troupeaux d’adolescents attardés en sarouel, des mélenchonistes enragés, la bave au lèvres, et de vieux croutons de la CGT qui ne parlent pas un mot d’anglais et n’ont jamais écouté une intervention, voire entendu parler de Charlie Kirk auparavant, applaudissent la mort d’un “fasciste”, d’un “nazi”, d’un “sexiste”, d’un “homophobe”, d’un “raciste” etc., et rêvent de faire la même chose.
Mais un fasciste qui meurt pour avoir débattu et prôné la liberté d’expression, voilà qui paraît un peu étrange, n’est-ce pas ? Charlie Kirk était avant tout très américain et c’est ce que beaucoup de gauchistes franco-centrés et de médias subventionnés, qui tirent ses phrases de leur contexte, ne comprennent pas : il était croyant, pour le port d’armes, et surtout héraut absolu de la liberté d’expression, une valeur fondamentale aux États-Unis, bien plus qu’en France. Il débordait de culture américaine. Un homme donc à replacer dans son contexte pour le comprendre : Charlie Kirk se présentait devant des fanatiques pour parler avec eux.
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Un événement purement américain ?
Certains disent : “c’est en Amérique, cela ne nous touche pas.” Cet assassinat s’est déroulé aux États-Unis, certes. Rien à voir avec la France, n’est-ce pas ? On ne va tout de même pas pleurer un Américain, conservateur et proche conseiller de Donald Trump qui plus est ! Et pourtant, sur une planète mondialisée, ce qui affecte les uns affecte les autres, d’autant plus lorsqu’il s’agit des États-Unis dont la culture impose la domination sur les pays européens, la France en tête. Ainsi, ce qui arrive aux États-Unis arrive chez nous, et l’idéologie woke en est le meilleur exemple. Le wokisme[1], que dénonçait Kirk à chacune de ses interventions, est en passe d’être détruit par ses propres contradictions et la réaction conservatrice, et ses militants n’en sont que trop conscients. Il est encore vivace en France, mais peu à peu les militants wokes vont se rendre compte que leurs sophismes et leurs intimidations ne prennent plus. Leur arme favorite, hurler au fascisme, n’impressionne plus personne : tout le monde a compris qui étaient les véritables fascistes.
TRIBUNE – La guerre des enfants
Raciste et ultra-conservateur ?
La gauche se félicite de la mort de Charlie Kirk au prétexte qu’il était raciste. Une citation notamment ressort régulièrement : “Des noirs rôdent dans les rues pour attaquer les blancs”. Oublie-t-elle, cette gauche, que quelques jours avant l’assassinat de Charlie Kirk, une réfugiée ukrainienne, Iryna Zarutska, 23 ans, fut massacrée gratuitement dans les transports parce qu’elle était blanche, par un homme noir condamné à 14 reprises pour des faits de violence, et toujours en liberté ? “J’ai eu cette fille blanche, j’ai eu cette fille blanche”, a répété le tueur après son acte. Oui, il existe aux États-Unis et ailleurs, des noirs qui rôdent dans le but d’agresser, voire de tuer, des blancs, juste parce qu’ils sont blancs. Dire le réel n’est pas du racisme. Le meurtre de Thomas et d’autres montrent bien que les blancs, les occidentaux, les Français, ne sont pas à l’abri.
Autre crime grave, Charlie Kirk était “ultra-conservateur”. Non, Charlie Kirk était bien pire ! Il était réactionnaire, il voulait revenir à l’époque pré-woke. Anti-avortement, pro-famille traditionnelle, chrétien convaincu, Charlie Kirk était tout ce que la gauche déteste et voudrait éradiquer : un homme blanc, hétérosexuel, à la vie de famille stable, et capable de faire fonctionner son cerveau pour démonter des sophismes. Un homme qui devait son instruction et ses réflexions à lui-même, et non à un système éducatif et universitaire devenu fou. Cette haine de la stabilité, de la réussite, de la tradition existe déjà partout chez nous, chez des militants LGBT et dans les cercles de la gauche proche de La France Insoumise, mais aussi chez les socialistes, les macronistes et la droite “républicaine”. Il faudrait “déconstruire” – bel euphémisme pour “détruire” – l’homme blanc, et seulement blanc, qui serait responsable de tous les maux de la société, de l’oppression des femmes et d’un racisme “systémique” (comprenez indémontrable, insaisissable mais omniprésent ce qui est bien commode pour disposer d’un éternel ennemi à combattre).
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“Prouvez-moi que j’ai tort”
Mais un trait de caractère particulier a fait de Charlie Kirk une cible de choix pour la gauche qui se félicite de son assassinat : il avait des principes et s’y tenait, comme dans cette intervention où une étudiante lui demande si elle doit pencher pour son père libéral ou pour sa mère conservatrice, et où il répond que sa foi chrétienne lui demande avant tout d’honorer ses deux parents, de parler avec eux, de passer du temps avec eux, avant d’aborder la politique…mais aussi de se faire son propre avis sur la question. Il disait d’ailleurs “Dieu. La famille. Le pays. Dans cet ordre.” On peut ne pas être d’accord avec lui, mais on ne peut nier qu’il était cohérent, et la gauche a un vaste problème avec la notion de cohérence. Certains diront que les islamistes aussi s’en tiennent à leurs principes. Encore faut-il regarder de quels principes il s’agit. Quelles libertés saugrenues demandait Charlie Kirk ? Il l’a dit lui-même : la liberté d’expression, celle d’avoir une famille et le droit de la défendre, vivre dans un environnement sans violence, pouvoir mettre ses enfants dans une bonne école, faire du vélo au coucher du soleil avec sa femme, sa fille et son fils. Quelles actions répréhensibles a-t-il déployé pour que ça arrive ? Installer une chaise, une table, et une pancarte disant : “Prouvez-moi que j’ai tort”. Et lorsqu’ils n’ont pas pu prouver qu’il avait tort, ils ont ouvert le feu.
En effet, convaincu que le système universitaire était une “vaste escroquerie” et n’avait pour but que d’endoctriner la jeunesse tout en la plongeant dans la dette, Charlie Kirk était décidé à faire le tour des campus américains pour débattre en public avec des étudiants. Il ne cherchait pas à contredire des adversaires ou à gagner, mais à leur montrer qu’une manière de penser autre que leur dogme existait : la raison, le dialogue, le débat. Kirk disait souvent : “Lorsque le dialogue s’arrête, la violence commence”. Il fut accusé de “s’attaquer à des jeunes inexpérimentés”, une réflexion plutôt douteuse de la part d’étudiants qui prétendent dicter au monde dans quel sens il doit tourner. Charlie Kirk laissait pourtant toujours ses contradicteurs s’exprimer, faisant taire ses propres partisans lorsque démarraient les huées, et n’avait parfois que peu d’efforts à faire pour remporter ses débats tant ses détracteurs se ridiculisaient seuls, non pas par manque d’expérience, mais parce que les arguments de la gauche libérale woke, américaine comme française, ne tiennent pas un instant dans n’importe quel débat argumenté basé sur la raison et la logique. Or, le contrôle de l’opinion, la domination culturelle, la manipulation des esprits constituent le pouvoir fondamental du mouvement woke, qui devient violent dès lors que ce pouvoir lui échappe.
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La gauche, la dissonance cognitive et l’élimination des opposants
Et c’est là qu’est le nœud du problème. L’imposture de la gauche, son “arnaque”, est désormais visible. Les dirigeants du mouvement paniquent en voyant le pouvoir leur échapper, et les suiveurs tombent dans le désarroi parce qu’on leur retire tout ce qu’ils ont, et même tout ce qu’ils sont, comme le montre d’ailleurs bien le film La Vague (2008). Quand un fanatique se voit démontrer que ce en quoi il a cru fermement pendant des années sans jamais se remettre en question est en réalité du flan, il ne peut le reconnaitre consciemment et tombe alors dans une phase de dissonance cognitive, un inconfort né de l’antagonisme entre deux idées qu’on souhaiterait pouvoir accepter simultanément. Il ne reste alors que trois possibilités : 1. Choisir la solution raisonnable et abandonner la croyance, ce qui revient à reconnaître qu’on avait tort et constitue une épreuve insurmontable pour beaucoup ; 2. Accepter deux idées contradictoires simultanément au mépris de la logique – ce que George Orwell appelait la doublepensée que beaucoup de gauchistes pratiquent jusqu’à que cela devienne invivable ; 3. La solution que la gauche choisira quasiment toujours pour éviter que son monde imaginaire s’écroule : supprimer l’argument raisonnable en recourant à la violence pour éliminer physiquement, donc tuer, l’auteur du raisonnement qui est venu perturber la croyance. C’est la définition la plus pure du fascisme. Charlie Kirk n’était pas un fasciste : il est victime de la gauche fasciste.
Pour résumer, la gauche américaine, tout aussi fanatique mais en avance de quelques mois sur la gauche française, est déjà passée à l’étape supérieure : abattre ses adversaires, Donald Trump en tête, à coups de fusil. Charlie Kirk n’est ni le premier, ni le dernier. Ce n’est qu’une question de temps avant que cela n’arrive chez nous. Les émeutes avortées du 10 septembre démontrent effectivement deux choses. Un danger d’abord : que les rouges sont sur la route du grand soir, aidés du lumpenprolétariat des cités, qu’ils veulent abattre l’État et imposer leurs idées ultra-minoritaires par la force au Peuple français (mondialisme, écolo-totalitarisme, islamisme, sexisme etc.) Un espoir ensuite : qu’une réponse ferme et autoritaire, une main qui ne tremble pas, peut tuer dans l’œuf leurs velléités totalitaires.
La gauche américaine va avoir un avant-goût très prochainement de ce qu’est une réponse autoritaire : “Mon administration retrouvera tous ceux qui sont responsables de cette atrocité de près ou de loin. […] La violence politique de la gauche radicale a fait du mal à trop de personnes et a pris trop de vies.” a affirmé Donald Trump.
En l’assassinant, ils ont fait de Charlie Kirk un martyr, non pas de la cause républicaine américaine, mais de la liberté d’expression et de la démocratie elles-mêmes. Voici pourquoi, en France, où les clones de la gauche américaine s’apprêtent à passer à l’action armée pour les mêmes raisons qu’aux États-Unis, l’imminence de leur mort programmée, l’assassinat de Charlie Kirk nous concerne tous.
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[1] Pour couper court à l’argument habituel de la gauche qui beugle que le terme “woke” est un fourre-tout bien commode, en voici une définition : mouvement extrémiste postulant une essentialisation et une hiérarchisation des oppressions dans la société. Un woke est une personne qui se prétend “éveillée” aux oppressions systémiques (=généralisées) des blancs sur les noirs, des hommes sur les femmes etc., ce qui lui permet de dresser une hiérarchie sociale en fonction du nombre de points d’oppression.
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