Par Alain Bellaiche
Quand on parle d’importation du conflit, il faut savoir de quel conflit on parle. Il n’a échappé à personne que le regain de l’islamisme conquérant prôné notamment par les frères musulmans s’est tragiquement illustré par la montée du Djihad, responsable comme l’on sait de l’incroyable épisode du Word Trade Center de New-York et partout dans le monde Occidental, mais aussi dans des Pays Arabes.
L’Europe n’a pas été, loin s’en faut épargnée (Allemagne, Royaume Unis, France etc.)
Avec cependant un lourd contentieux à l’endroit de la France.
En France…
Il serait mensonger de dire que la France exerce un racisme particulier à l’encontre des populations musulmanes qui sont, comme chacun sait accueillies plus que de raison, compte tenu des antinomies culturelles et du comportement des jeunes générations.
On oublie un peu trop facilement que la France a été colonisatrice du Maghreb, et que la concorde entre notre Pays et l’Algérie n’a jamais été un long fleuve tranquille. La haine persiste, malgré tous les efforts, et même les contorsions souvent surprenantes de notre jeune président pour en recueillir ses faveurs.
Le conflit et sa prétendue importation
Le 7 octobre 2023
Une pénétration inédite d’un millier de terroristes gazaouis se réclamant du Hamas, en territoire israéliens, perpétrait des actes d’une atrocité inouïe sur les populations civiles : Kibboutz, soldats, campements de jeunes en réunion festive.
Un véritable pogrom caractérisé par une sauvagerie indicible, semblable à un lâcher de hyènes en pleine ville, et une perversion inégalée allant jusqu’à filmer ces atrocités et les envoyer aux familles des victimes.
Si le Diable devait avoir eu un jour une manifestation sur terre, ce serait cette date du 7 octobre 2023. Un très lourd bilan : Plus de 1400 tués (à multiplier par 7 pour un ordre grandeur hexagonal par exemple), des blessés en grand nombre et surtout Plus de 240 Kidnappés.
Tétanisé, le Pays entier, déjà affaibli par de graves problèmes de politique intérieure, s’est aussitôt doté d’un gouvernement d’Union Nationale pour éradiquer le Hamas.
Cette légitime réaction se trouvant terriblement compliquée par la présence aux mains de ce groupe de ressortissants de plus de 30 nationalités, avec évidemment d’incommensurables difficultés diplomatiques. Et sur le plan des opérations, la présence de plusieurs centaines de kilomètres de tunnels, ainsi que les boucliers humains : Les arsenaux et commandements militaires du Hamas étant localisés dans et sous, des installations civiles : Hôpitaux, écoles, secours humanitaires etc. En vue, pour le Hamas, de mener une spectaculaire la guerre des images.
Mort aux juifs ! Bien pire qu’une « décivilisation »
Avant même la riposte d’Israël, dans la plupart des capitales occidentales, des dizaines de milliers de citoyens européens (pas seulement musulmans, radicalisés ou non,) réagissait à ce pogrom par une incompréhensible surenchère : Un « Mort aux juifs. » scandé par des marées inhumaines. Assoiffées de sang. En plein 21° siècle !
Loin de compatir, une bonne partie de la population, S’en prend à Israël qui n’a d’autre choix que d’aller mettre ses assassins hors d’état de nuire.
Les manifestations de soutien au peuple Palestinien sont en Europe, bien plus nombreuses que pour les victimes de ces atrocités. Elles s’accompagnent d’un regain d’Islamisme radical et d ‘antisémitisme virulent, partagé par une bonne partie d’Islamo-gauchistes dont plusieurs élus de la Nation française, siégeant à l’Assemblée Nationale.
La tentation est forte de faire reposer les actes terroristes qui se multiplient en France sur une « importation du conflit, » car notre pays compte en Europe, la plus forte communauté juive (près de 500.000,) ainsi que la plus forte communauté musulmane : Au moins 6 millions, « officiellement. »
Mais si que les actes antisémites se sont très sensiblement accrus, les crimes de sang frappent aveuglément toute catégorie de population.
Une majorité de journalistes parlent d’« importation du conflit. »
Je m’en expliquerai ultérieurement mais cette formule apparemment innocente et répétée à l’envi, sans trop y réfléchir, par des observateurs de bonne foi, et en principe lucides, comporte des relents d’antisémitisme.
Le conflit : résumé dans ses (très) grandes lignes
L’État d’Israël a vu le jour en 1947 par une résolution de l’ONU, au lendemain de la Shoah. Cette résolution prévoyait déjà un partage de la région entre deux peuples délimités par les frontières d’Israël d’avant 1967 : Un foyer juif dans ce nouvel État et, pour les populations arabes, dites « palestiniennes » la Jordanie, de l’autre côté du Jourdain.
Ses voisins arabes. Dans cette configuration, l’État d’Israël se trouvait cerné par le Liban la Syrie, la Jordanie et l’Égypte.
1948
En dépit de son incontestable légitimité, Israël a été considéré par ses voisins, comme un îlot occidental, ne devant pas avoir sa place dans la région : Massacres aveugles et attentats multiples ont accueilli les pionniers de ce jeune état.
Malgré des moyens encore modestes, le courage et l’ingéniosité ont mené Israël à sa première victoire sur ses assaillants arabes en 1948.
1956
Les qualités guerrières et le patriotisme se sont révélés avec éclat en 1956 dans une coalition Israélo-Franco-Britannique dans ce que l’on a appelé « La Campagne de Suez » contre Nasser Président égyptien d’alors, qui n’admettait pas l’existence d’Israël et menaçait du reste de fermer aux Occidentaux le Canal de Suez.
Les armées Israéliennes, sous la conduite du général Moshe Dayan ont pénétré largement en territoire égyptien, abandonné par les soldats de Nasser en déroute. Le monde entier, médusé, découvrait un peuple juif combattant très éloigné de l’image du juif résigné, en pyjama rayé, qu’on menait à l’abattoir.
1967
La guerre des six jours, semaine des miracles : Tsahal (l’armée israélienne), Pour sortir du blocus mis en place par Nasser et ses voisins Syriens et Jordaniens, réconciliés pour l‘occasion, avec le projet affiché de jeter les juifs à la mer, s’imposait avec force contre ces trois armées, à la face du Monde et se dotait d’une réputation d’invincibilité. Cette guerre s’est en effet conclue avec de substantielles conquêtes par Israël, de territoires stratégiques dans chacun des trois pays qui s’étaient coalisés pour son anéantissement.
1973
Réputation mise cependant quelque peu en défaut en 1973 par l’attaque surprise le jour de Kippour, d’une coalition arabe, dont Israël est quand même sorti victorieux.
Paix contre Territoires
En échange de la restitution de certains territoires conquis, Israël, signait des accords de paix avec ses voisins : Égypte en premier lieu, à la suite d’une visite pacifique mémorable, du Président égyptien Anouar El Sadate en Israël. Visite que ce dernier a ensuite payée de sa vie. Accords également avec la Jordanie. Les relations avec la Syrie en proie à de très graves problèmes intérieurs, restent en suspens et plus problématiques.
Un constat s’imposait alors aux pays Arabes
Le Projet d’éradiquer Israël de la carte du monde, il fallait bien l’admettre, avait bel et bien échoué militairement. Il fallait trouver autre chose.
C’est alors que surgit une revendication jamais portée auparavant, lors des coalitions visant à détruire l’État d’Israël. L’Identité « palestinienne »
L’entité Palestinienne :
Faux problème. Le partage de 1947 prévoyait bien un peuple « palestinien » en Jordanie. Pas plus que les autres voisins arabes ce pays n’a accepté d’intégrer ces populations. Une tentative d’implantation, menée alors par Yasser Arafat, s’était soldée par un massacre sanglant. Épisode tragique dénommé : Septembre Noir où les palestiniens ont été exterminés par les légions du Roi Hussein. Or c’est bien la Jordanie que la résolution de l’ONU de 1947 dédiait aux populations arabes.
Importation du conflit : Non ! Nous avons déjà ce qu’il faut chez nous !
L’antisémitisme Maghrébo-Africain
Qu’on veuille bien le reconnaître ou non, La France a une propension avérée à se soumettre à l’occupant.
Pendant l’occupation militaire allemande de la 2° guerre mondiale, c’est avec un zèle remarquable qu’elle a obéi aux desiderata des nazis. Notamment en livrant ses juifs acheminés vers les camps de la mort.
Aujourd’hui : l’immigration maghrébo-africaine, une immigration de peuplement, en principe « pacifique » n’en est pas moins une occupation factuelle. Avec des exigences que notre pays a bien du mal à décliner.
Parmi celles-ci, une montée de l’antisémitisme islamistes que les dirigeants n’osent pas nommer. Quand d’autres responsables politiques manifestent un antisémitisme très mal dissimulé derrière un antisionisme de façade, exprimé notamment lors de manifestations d‘anti-islamophobie qui ne se privent pas de slogans du type « Mort aux juifs » ni de bruler des drapeaux israéliens dans l’allégresse générale. Tandis que dans beaucoup d’écoles des banlieues sensibles, on a du mal à enseigner la Shoah. Rappelons que nous sommes encore loin du 7 octobre 2023.
Remarquons aussi que ce nouvel antisémitisme islamiste est conforté par certains partis de gauche… tout comme celui des persécutions du régime de Vichy où se sont illustrés notamment Laval et Doriot, issus des rangs de ces partis, sous couvert de « pacifisme ».
Notons aussi que les populations se revendiquant de cette entité Palestinienne, notamment leurs dirigeants, ne sont pas restés insensibles aux sirènes de Téhéran et se sont engouffrés dans un Islamisme radical et offensif, très éloigné du désir originel de légitimité.
Importation du conflit : Vraiment ?
Sur notre territoire
Cet Islamisme radical et conquérant a prospéré admirablement auprès des populations issues de l’immigration : 2°, Voire 3° génération, pour la plupart françaises d’état civil, mais en mal d’intégration et peu attirées, il faut bien le dire par une identité française de moins en moins affichée, tiède, et de plus en plus remise en question par un Islamo-gauchisme devenu un critère de bien-pensance adopté comme une nouvelle mode et répandu dans la plupart des médias.
Peut-on véritablement parler d’importation du conflit, quand des professeurs d’école sont égorgés au nom d’Allah Akbar, et que l’on dénombre quotidiennement en France, et bien avant le fameux 7 octobre, plus de cent agressions au couteau ?
Difficile de ne pas faire le lien avec l’immigration. Même si la proportion serait officiellement modeste, les lois des grands nombres sont là pour démontrer qu’il y a un risque national à faire rentrer des populations dont nous savons qu’arithmétiquement, nous importons aussi des terroristes avérés ou potentiels.
Importation de terroristes potentiels
Certes les 12 000 migrants amerris à l’île de Lampedusa n’ont pas commis d’actes terroristes, mais le carnage indicible des civils israéliens du 7 octobre 2023, a provoqué chez eux des scènes de liesse. On aurait bien tort de considérer ce « détail » comme un simple fait divers.
Le « Vivre ensemble » ?
Vœu pieux pour beaucoup, cette formule résonne en moi comme un aveu de capitulation. En y réfléchissant, ce slogan est dingue ! Vous vous rendez compte : on est chez nous, on accueille ces populations maghrébines, et on souhaite qu’elles nous permettent de vivre paisiblement !
A-t-on dit cela des juifs, des Vietnamiens etc. ? Loin de nous remercier de les recevoir, ils exigent que nous, nous changions notre façon de vivre. Ils profitent de la laïcité pour chicaner une croix de Lorraine ou une Kipa tandis qu’ils voilent leurs femmes, profanent des églises, dénoncent les crèches de Noël dans les mairies et s’en prennent même aux calvaires qui font le charme de nos petits villages. Et nous, nous acceptons tout cela pour préserver une « paix sociale. » Si on parle de paix, c’est qu’il y a affrontements. Et on en a vu. On en voit encore. Avec ou sans conflit au Proche Orient.
En conclusion
« Importation du conflit » : Soyons honnêtes. Certes, on peut parler de « regain » de tensions, à l’occasion des évènements du Proche Orient, mais en aucun cas d’importation. Nous avons les mêmes chez nous. Bien au contraire, parler d’importation, serait de nature à favoriser l’antisémitisme par le bien connu mécanisme : « Malheur à celui par qui le scandale arrive. »
Rappelons les propos du Cinéaste Lars Von Trier au festival de Cannes en 2011 : « je ne suis pas contre les juifs. Je suis avec les juifs bien sûr, mais pas trop… Parce que Israël fait vraiment chier.” En effet beaucoup d’européens, dérangés dans leur confort, pourraient très bien réagir ainsi.
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