Par David Saforcada
Depuis des années, avec L’Appel au Peuple, nous mettons en exergue le fait que l’investissement dans la Défense Nationale, investissements matériel, humain, doit être une priorité afin de sécuriser l’entièreté du territoire national mais aussi d’avoir une place particulière dans le concert des nations de l’après Guerre Froide.
Comme le fait remarquer le colonel Peer de Jong, dans un de ses écrits, aujourd’hui nous sommes plus dans un schéma identique au congrès de Berlin de 1885 qui a vu les puissances européennes, coloniales, se partager l’Afrique. En 2025, les Etats-Unis, la Russie, la Chine ont pris la place de la France, de l’Angleterre, de l’Allemagne dans la création de leurs zones d’influence et ces nations n’ont pas l’intention d’y inviter les pays européens.
Pour pouvoir chambouler cet état de fait, il faut en avoir les moyens. Cela passe par un “choc de souveraineté” qui doit impacter fortement, entre autres, notre politique de défense. Ce choc doit aller au-delà de la mise en scène orchestrée par le président Macron et ses énièmes promesses. Ce choc de souveraineté doit être national et ne pas tomber dans l’absurdité de la souveraineté européenne à la mode fédéraliste.
Avant d’oser penser à un budget équivalent à 5% du PIB, comme l’a annoncé le Emmanuel Macron, il sera déjà bien d’augmenter l’effort à minimum 3% du PIB. Pour cela il faut avoir une définition claire des objectifs stratégiques pour les décennies à venir, France sur Mer par exemple, qui amènera à la rédaction d’un nouveau “livre blanc”.
Armée de terre, Marine Nationale, Armée de l’air, chaque Arme, vont demander de nombreux investissements pour arriver à ce qu’on peut nommer la Défense Globale. Il va falloir effectuer une révision des politiques publiques et réfléchir à de nouvelles formes de financement comme par exemple des investissements privés, en fléchant l’épargne des Français vers la Défense Nationale. Fond souverain de la défense, livré D sur le modèle du Livret A, financement direct de certains matériels, sont des pistes à étudier.
Il faut aussi se souvenir que sans les Hommes toutes les politiques de réarmement ne sont rien, il faut prendre en compte le temps crucial de recruter, de former, de fidéliser les soldats de demain car nos armées ne valent que par ceux qui les servent. Ne pas négliger non plus la complémentarité que peuvent apporter les Entreprise de Services de Sécurité et de Défense dans l’accomplissement de certaines missions.
Quand on veut, on peut. Quand on peut, on doit !
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David Saforcada, est un ancien militaire des Troupes de Marine, formateur dans les métiers de la sécurité privée et membre de plusieurs associations souverainistes et patriotes. Il est actuellement Secrétaire général du Centre d’Études et de Recherches sur le Bonapartisme et Président du mouvement, L’Appel au Peuple.